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Higinio MorĂ­nigo

Higinio MorĂ­nigo MartĂ­nez, nĂ© le Ă  ParaguarĂ­ (Paraguay) et mort le Ă  Asuncion (Paraguay) Ă©tait un officier militaire paraguayen, homme politique et prĂ©sident, il a participĂ© Ă  la guerre du Chaco (1932-1935) en tant qu'officier Ă©minent de l'armĂ©e paraguayenne. AprĂšs la guerre, il sera nommĂ© chef de cabinet du ministĂšre de la Guerre et de la Marine sous la prĂ©sidence de FĂ©lix Paiva, il sera ministre de l'IntĂ©rieur entre janvier et aoĂ»t 1939 et sera nommĂ© ministre de la Guerre et de la Marine et promu GĂ©nĂ©ral de brigade en mai 1940 sous le gouvernement de JosĂ© FĂ©lix Estigarribia, qui mourra dans un accident d'avion quelques mois plus tard, MorĂ­nigo sera donc nommĂ© prĂ©sident du Paraguay, poste qu'il occupera jusqu'en 1948.

Higinio MorĂ­nigo
Illustration.
MorĂ­nigo en 1940.
Fonctions
35Úme président du Paraguay
–
(7 ans, 8 mois et 27 jours)
Prédécesseur José Félix Estigarribia
Successeur Juan Manuel Frutos (en)
Ministre de la Guerre et de la Marine (es)
–
(3 mois et 21 jours)
Président José Félix Estigarribia
Prédécesseur Eduardo Torreani Viera
Successeur Paulino Ántola
Ministre de l'IntĂ©rieur (es)
–
(6 mois et 21 jours)
PrĂ©sident FĂ©lix Paiva (en)
Prédécesseur Arturo Bray
Successeur NicolĂĄs Delgado
Biographie
Nom de naissance Higinio NicolĂĄs MorĂ­nigo MartĂ­nez
Date de naissance
Lieu de naissance ParaguarĂ­ (Paraguay)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Asuncion (Paraguay)
Nationalité Paraguayenne
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Higinio MorĂ­nigo
Présidents de la République du Paraguay

Biographie

Morínigo est né en Paraguarí, fils de Juan Alberto Morínigo, un marchand et de Pabla Martinez. Il a servi dans l'armée pendant la guerre du Chaco et nommé chef d'état-major de l'armée en 1936. D'ascendance européenne et guaranie, il est à l'aise dans les deux langues castillane et guaranie. Le président José Félix Estigarribia le nomme ministre de la guerre le . Quatre mois plus tard, le Estigarribia est tué dans un accident d'avion, et le gouvernement désigne Morínigo en tant que président intérimaire pour deux mois dans l'attente de nouvelles élections présidentielles.

Le , les ministres du Parti libĂ©ral dĂ©missionnent et le , MorĂ­nigo dĂ©cide un report de deux ans des Ă©lections prĂ©sidentielles. Peu de temps aprĂšs, il annonce une politique basĂ©e sur la discipline, la hiĂ©rarchie et l'ordre pour combattre les personnes qui rĂ©pandent des idĂ©es subversives. Le , dans une allocution Ă  la radio il dĂ©clare que « le peuple et l'armĂ©e, Ă  partir de maintenant, seront sous un commandement unique ». Tous les partis politiques sont interdits. MorĂ­nigo met en place un État policier d'inspiration fasciste pour contrĂŽler les mouvements dissidents et l'opposition institutionnelle est rĂ©duite Ă  l'exil. Les Ă©lections ont lieu comme promis le , mais MorĂ­nigo est candidat unique.

Morínigo gouverne seul jusqu'au , date à laquelle il s'allie avec le Parti Révolutionnaire Febreriste et le Parti Colorado. Au cours de sa dictature, Morínigo doit faire face à une résistance généralisée, y compris des grÚves générales, mais conserve l'appui de l'armée paraguayenne qui reçoit 45 % du budget du pays.

Estimant que Morínigo favorise les Colorados, les Febreristas démissionnent et font cause commune avec le Parti libéral et le Parti communiste (en) dans la guerre civile qui se déclenche en 1947. Bien qu'une partie de l'armée fait défection, Morínigo reprend le contrÎle du pays à la fin de l'année, avec l'aide de milices organisées par les Colorados. Les Colorados seront le seul parti légal au Paraguay pour les quinze années à venir.

MorĂ­nigo autorise l'Ă©lection prĂ©sidentielle en 1948 aprĂšs ses cinq ans de mandat. le , le candidat unique du Parti Colorado Juan Natalicio GonzĂĄlez (en) est Ă©lu. Le mandat de MorĂ­nigo expirant le , il cherche Ă  conserver le pouvoir par un coup d'État, mais l'armĂ©e paraguayenne ne le suit pas et le dĂ©pose le . Le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme Juan Manuel Frutos (en) assume l'intĂ©rim de la prĂ©sidence jusqu'au et la dĂ©signation officielle de Natalicio GonzĂĄlez.

Morínigo est exilé en Argentine jusqu'en 1954. Il est mort à Asuncion en 1983, recevant des honneurs du dictateur Alfredo Stroessner au pouvoir depuis prÚs de 30 ans.

Source

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