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Heyd (Durbuy)

Heyd [(h)e][1] (en wallon Hé) est une section de la ville belge de Durbuy située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Heyd n'est une commune de la province de Luxembourg que depuis 1839, lorsque la province fut créée lors de la fixation définitive de la frontière entre la jeune Belgique et le Luxembourg et détachement d'une partie de ce dernier au profit de la première. Situé dans les comté puis duché de Luxembourg, elle fit partie durant le régime français du département de Sambre-et-Meuse, avant de retourner au Grand-Duché de 1814 à 1839. La commune de Heyd fut créée sous le régime français par la réunion des localités d'Aisne, Heyd, Lignely, Lohéré et Tour.

Heyd
Heyd (Durbuy)
Photo prise Ă  Heyd
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Arrondissement Marche-en-Famenne
Commune Durbuy
Code postal 6941
DĂ©mographie
Gentilé Heydois(e)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 20′ nord, 5° 33′ est
Localisation
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Heyd
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Heyd
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Heyd
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Heyd

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Hameaux

    La section est composée d'Aisne, Lignely, Tour, Heyd et des hameaux et lieux-dits Au Romain, Haie du Pourceau, Hottemme, La Basse Haie, Loheré, Ninane, Voie du Plain.

    Histoire

    Au Moyen âge, Heyd faisait partie du ban de Wéris, avec Aisne-sous-Heyd, Loheré et Tour, et dépendait de la Terre de Durbuy. La paroisse de Heyd est antérieure au XVe siècle et dépendait du seigneur de Durbuy, qui en possédait la collation et relevait la dîme. Au début du XIXe siècle, un natif de Lignely défraie la chronique en Ardenne : Jean Henri Géna (né en 1795) et son comparse Magonette sont les auteurs de multiples méfaits dans la région. Magonette et Géna sont décapités à Liège en 1821.

    Monuments

    • Le menhir d'Heyd fait partie des MĂ©galithes du domaine de WĂ©ris :
    • Église Saint-Martin Ă  Heyd : en style nĂ©ogothique (XIXe siècle). Des Ă©lĂ©ments sculpturaux de bois ont Ă©tĂ© dĂ©truits lors de la modernisation de l'Ă©glise en 1920. Un angelot XVIIIe subsiste.
    • Chapelle Saint-Donat Ă  Aisne : fondĂ©e en 1791 par le curĂ© de Heyd, la chapelle Saint-Donat est un simple volume en calcaire, surmontĂ© d’un petit clocheton. Sur le pignon ouest, deux millĂ©simes donnent les jalons de la construction de l’édifice : 1793 marque l’achèvement des deux premières travĂ©es, 1906 l’allongement d’une travĂ©e vers l’ouest.

    Personnalités

    • Edouard Brisbois. NĂ© Ă  Heyd en 1887. Professeur Ă  Saint-Roch, il subit l'occupation allemande en 1914. Le consul des Pays-Bas (Ă©tat restĂ© neutre) lui fournit un faux passeport Ă  l'aide duquel il rejoint l'armĂ©e du roi Albert Ă  Calais. BlessĂ©, il poursuit la guerre comme infirmier. En 1919, il Ă©pouse sa marraine de guerre française et s'Ă©tablit comme instituteur Ă  Stavelot. En vacances en France lors de l'offensive de 1940, il ne parvient pas Ă  rejoindre son poste dans le chaos gĂ©nĂ©ral pour la rentrĂ©e scolaire. Il est de ce fait sanctionnĂ© par son administration. De retour Ă  Stavelot, il est immĂ©diatement contactĂ© par des collègues enseignants qui lui proposent (dès 1940) de rejoindre un ancien rĂ©seau d'espionnage constituĂ© entre 1914 et 1918 rĂ©activĂ© Ă  la suite de la dĂ©faite. LocalisĂ© Ă  Stavelot, ce rĂ©seau permettra Ă  de nombreux Ă©vadĂ©s arrivant de l'Allemagne toute proche (le IIIe reich avait rĂ©installĂ© la frontière Ă  quelques kilomètres de Stavelot) de rentrer en France. La Gestapo a cherchĂ© Ă  identifier le membre du rĂ©seau mariĂ© Ă  une Française. Par un incroyable concours de circonstance, aucun des cinq enfants du couple n'avait donnĂ© lieu Ă  la mention « France » derrière le lieu de naissance de leur mère, ce qui permit aux employĂ©s municipaux d'avertir la famille. Vivant Ă  la Collerie (faubourg de Stavelot), la famille subit le logement d'un capitaine mĂ©decin de la SS, qui annonce le retour prochain de l'armĂ©e allemande. La LibĂ©ration amène chacun Ă  se dĂ©voiler. Les Allemands en revenant encercleront les AmĂ©ricains en ville. Les combats s'y termineront Ă  l'arme blanche faute de munitions. Des dizaines de civils sont fusillĂ©s Ă  la Collerie. RĂ©fugiĂ© dans les bois avec d'autres civils par une tempĂ©rature de –40 Â°C, Edouard Brisbois arrive Ă  contacter des officiers amĂ©ricains et se propose de diriger leurs tirs d'artillerie sur Stavelot. Il manque d'ĂŞtre fusillĂ© par eux tant les AmĂ©ricains craignent les traĂ®tres. Il sera honorĂ© de trois mĂ©dailles, dont l'Ordre de LĂ©opold. Il se retire auprès de son fils et meurt en 1963 Ă  Villers-le-Temple (province de Liège). Sur sa demande, il est enterrĂ© en France.
    • Armel Job, Ă©crivain belge nĂ© en 1948 Ă  Heyd.
    • Carrière de Heyd
      Carrière de Heyd

    Notes

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 105.

    Lien externe


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