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Hermila Galindo

Hermila Galindo Acosta (aussi connue comme Hermila Galindo de Topete), nĂ©e le Ă  Lerdo (État du Durango, Mexique) et morte le Ă  Mexico, est une fĂ©ministe et Ă©crivaine mexicaine. Comptant parmi les pionnières du fĂ©minisme radical mexicain, elle s'engage sur les sujets de l'Ă©ducation sexuelle dans les Ă©coles, du droit de vote des femmes et du divorce. Elle est l'une des premières fĂ©ministes qui considère publiquement que le catholicisme au Mexique contrecarre leurs objectifs. Elle est aussi la première Mexicaine Ă  se prĂ©senter lors d'un scrutin.

Hermila Galindo
Biographie
Naissance
ou
Villa Juárez (d)
Décès
SĂ©pulture
PanteĂłn Americano (d)
Nationalité
Activités
Femme politique, militante, militante pour les droits des femmes, journaliste, Ă©crivaine

Biographie

Jeunesses et Ă©tudes

Hermila Galindo est la fille de Rosario Galindo et Hermila Acosta. Sa mère meurt trois jours après sa naissance et elle est Ă©levĂ©e par sa tante[1]. Elle commence ses Ă©tudes Ă  Lerdo et part ensuite Ă©tudier dans une Ă©cole industrielle de l'État du Chihuahua, pour faire un apprentissage en comptabilitĂ©, en stĂ©nographie, en tĂ©lĂ©graphie, en dactylographie, ainsi qu'en anglais et en espagnol. Ă€ l'âge de 13 ans, elle retourne dans la maison familiale Ă  la suite de la mort de son père[1] et donne des cours privĂ©s de stĂ©nographie et de dactylographie pour les enfants. En 1911, elle dĂ©mĂ©nage Ă  Mexico[2].

Militantisme féministe

EN 1906, Hermila Galindo est membre des Admiradoras de Juárez (littéralement, « Les admiratrices de Juárez ») dont l'objectif est d'obtenir le droit de vote pour les femmes, groupe cofondé par Eulalia Guzmán, Laura N. Torres et Luz Vera[3].

En arrivant Ă  Mexico, Hermila Galindo rejoint un club libĂ©ral et en 1914 Venustiano Carranza la remarque alors qu'elle donne un discours pour l'accueillir Ă  son retour dans la capitale[1]. Il lui offre la possibilitĂ© de travailler avec lui dans l'État de Veracruz. Elle devient sa secrĂ©taire particulière et se rallie au mouvement libĂ©ral pour les droits des femmes mexicaines. Carranza soutient ses efforts, lui permettant de diffuser la propagande fĂ©ministe dans les États mexicains du Sud comme Tabasco, Campeche, et le Yucatan, et dans les États traditionnellement libĂ©raux de Veracruz, de Coahuila, de San Luis PotosĂ­ et de Nuevo LeĂłn[4]. Carranza, la dĂ©signe Ă©galement comme sa reprĂ©sentante Ă  Cuba et en Colombie pour faire connaĂ®tre ses politiques en AmĂ©rique latine[2].

En 1915[2], elle fonde le magazine La Mujer Moderna (La Femme moderne), qui durera quatre ans[1]. En plus de discuter des idĂ©es fĂ©ministes, le magazine fait de la propagande pour Carranza[5] - [6]. Des articles y expriment aussi une critique Ă  l'encontre de l'Église catholique et de ses mĂ©thodes pour contrĂ´ler les femmes[7].

Comptant parmi les premières fĂ©ministes mexicaines Ă  parler de l'Église et de sa vision des femmes, Hermila Galindo collabore avec de nombreux autres journalistes et fĂ©ministes, la majoritĂ© de ces femmes Ă©tant originaires d'Espagne et se battant pour les mĂŞmes droits que leur collègue mexicaine. Parmi les collaboratrices du journal figurent MarĂ­a Luisa de la Torre de Otero, Clarisa P. de Torres, Julia D. Febles CantĂłn Vda. de Palomeque, Micaela Rosado de P., Bolivia M. de Rivas, Rosario Rivas Hernández, MarĂ­a Pacheco, Artemisa N. Sanz Royo, et Luz Calva. Bien qu'il s'agisse d'une revue fĂ©ministe, La Mujer Moderna comprend Ă©galement des hommes journalistes[6]. Hermila Galinda Ă©crit par la suite la biographie de Carranza ainsi que cinq autres livres[7]. L'un d'eux, Un presidenciable: el general Don Pablo Gonzalez, s'intĂ©resse Ă  Pablo Gonzalez Garza, gĂ©nĂ©ral pendant la RĂ©volution mexicaine, sous la prĂ©sidence de Carranza[6].

Ă€ cette Ă©poque, son point de vue sur l'Ă©ducation sexuelle et la sexualitĂ© des femmes est considĂ©rĂ© comme très radical, voire controversĂ©. Pendant le congrès fĂ©ministe de 1916, auquel elle n'assiste pas, CĂ©sar González, un administrateur de l'enseignement de Carranza, lit une dĂ©claration dans laquelle Hermila Galindo attaque le « double standard (= deux poids, deux mesures) Â» masculin au Mexique. Après cette lecture, des groupes de femmes conservatrices se mobilisent pour soutenir le rĂ´le traditionnel de la femme et s'opposer Ă  leur Ă©ducation[5].

Carranza permet à Hermila Galindo de soumettre une proposition pour l'égalité des femmes à l'Assemblée constitutionnelle de 1917[1], mais l'article est finalement retiré de l'ordre du jour définitif[8]. Son soutien pour Carranza est manifeste dans ses écrits, considérant qu'il peut permettre de conduire à une révolution sociale et de légaliser le suffrage féminin. En fin de compte, le président ne met pourtant pas en œuvre le changement promis. Au lieu de cela, il dirige un régime corrompu, ce qui laisse Hermila Galindo désabusée[5].

Le , elle dépose sa candidature pour le poste de député de la 5e circonscription de la ville de Mexico. L'historien Gabriela Cano indique que « c'était la première fois que, au Mexique, une femme se présente pour un poste électoral ». Elle l'emporte mais le collège électoral rejette ces résultats, affirmant respecter la loi interdisant aux femmes d'être élues. Hermila Galindo accepte cette issue défavorable. Toutefois, il apparaît évident que, par cette initiative, elle souhaitait surtout montrer publiquement que les femmes pouvaient être élues[2].

En 1923, elle assiste à un congrès féministe dans l'État de Tabasco[2] et anime plusieurs clubs révolutionnaire dans les États de Campeche, de Tabasco, du Veracruz, et du Yucatan[8]. Elle se marie cette année-là et met fin son engagement politique[5].

En 1952, elle devient la première femme membre d'un congrès fédéral au Mexique et, un an plus tard, le gouvernement mexicain vote pour l'ouverture du droit de vote aux femmes dans tout le pays[1].

Elle meurt le Ă  Mexico[2].

Le , un Google Doodle fĂŞte son 132e anniversaire[9].

Publications

  • La Mujer moderna (1915-1919)
  • Estudio de la Srita. Hermila Galindo: con motivo de los temas que han de absolverse en el Segundo Congreso Feminista de Yucatán, Noviembre 20 de 1916 (1916)
  • La doctrina Carranza y el acercamiento indo-latino (1919)
  • L'onu presidenciable: el gĂ©nĂ©ral Don Pablo Gonzalez (1919)
  • « Mi grano de arena fr esa hermosa main-d'Ĺ“uvre » dans La doctrina Carranza y el acercamiento indolatino, p. 159-67. Mexico 1919.

Références

  1. (es) Alberto López, « Hermila Galindo, pionera feminista y primera candidata a diputada federal », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  2. (es) José Jesús Vargas Garza, « Hermila Galindo Acosta », El Siglo de Torreón, Torreón, Mexico,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (es) Rosa María Valles Ruiz, « Hermila Galindo: ideas de vanguardia », sur UNAM
  4. Ward M. Morton, Woman Suffrage in Mexico. Gainesville, University of Florida Press, 1962, p. 3.
  5. (en) Emma PĂ©rez, The Decolonial Imaginary : Writing Chicanas into History, Bloomington, Indiana University Press, , [Nachdr]. Ă©d., 49-49 p. (ISBN 0-253-33504-3, lire en ligne)
  6. (es) Mendieta Altorre, Angeles, « La mujer en la Revolucion Mexicana », Instituto Nacional de Estudios Historicos de la Revolucion Mexicana,‎
  7. (en) « Evidence for Historical Banditry and Folk Noble Bandits in the Ancient World », sur noblebandits.asu.edu (consulté le )
  8. (es) Guadalupe Cruz Jaimes, « Hermila Galindo, una feminista en la Constituyente de 1917 », Cimac Noticias, Mexico City,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-GB) « Hermila Galindo’s 132nd Birthday » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Morton, Ward M., Woman Suffrage in Mexico, Gainesville, University of Florida Press,
  • (es) Orellana Trinidad, Laura, Hermila Galindo : Una mujer moderna, Mexico, Consejo Nacional para la Cultura de Artes, .
  • (es) Valles Ruiz et Rosa Maria, Sol de libertad : Hermila Galindo : Feminista, constitutionalista y primera censora legislativa en MĂ©xico, Lerdo, Mexico, Instituto del Estado de Durango,

Articles connexes

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