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Henry Russell (2e baronnet)

Henry Russell (, Douvres – , château de Swallowfield), 2e baronnet, est résident britannique de l'État princier autonome d'Hyderabad.

Henry Russell
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  68 ans)
Activités
Père
Sir Henry Russell (en)
Mère
Anna Barbara Whitworth (d)
Conjoints
Jane Amelia Casamaijor (d) (Ă  partir de )
Marie Clotilde de la Fontaine (d) (Ă  partir de )
Enfants
Henry Russell (d)
Charles Russell
George Russell
Unknown daughter Russell (d)
Priscilla Russell (d)
Mary Russell (d)
Titre honorifique
Sir

Ses origines

Sa famille s'est installée à Douvres (Angleterre). Henry Russell (1751-1836), son père, est nommé juge suprême de la Cour de justice du Bengale. Il est fait baronnet le , à son retour en Angleterre. La mère d'Henry est la fille de Sir Charles Whitworth et la sœur de Charles Whitworth, 1er comte Whitworth, ambassadeur du Royaume-Uni à Paris, du temps de Napoléon Ier.

Secrétaire du British Résident de l'État princier autonome de Hyderâbâd (Inde)

Henry Russell sert aux Indes dès 1797[1]. Il est tout d’abord un jeune secrétaire personnel et un ami fidèle de James Kirkpatrick, le Résident à la cour du Nizam de l'État princier autonome d'Hyderabad.

Peu de temps après son retour aux Indes, Russell devient Lord Résident par intérim du fait de la mort de James Kirkpatrick, et cela d’octobre à . Le nouveau British Résident, Thomas Sydenham, arrive peu après.

Son premier mariage (1808)

L’amitié de Russell avec Khair inquiète le nouveau général en chef, Barlow. Henry devient très rapidement l’amant de la princesse. Il semble que cette relation date de leur séjour à Calcutta.

Néanmoins, il épouse Jane Casamajor (1789-1808), le à Madras. Les Casamajors sont une famille d'origine espagnole. Établis à Bristol et dans les colonies, ils deviennent de riches négociants, des planteurs, ou des administrateurs[2]. La jeune mariée meurt de fièvre le .

British Résident de Pune (1809), puis d’Hyderâbâd (Inde) (1811)

Henry se rend en Angleterre et est nommé British Résident de Pune (1809). Son frère Charles est Lord Résident par intérim de l'État princier autonome d'Hyderabad de juin 1810 à mars 1811. Puis, en , Henry Russel est nommé British Résident de l'État princier autonome de Hyderabad.

Russell ne fait que défendre aux Indes les intérêts britanniques. Il pousse le Nizam à signer des traités où il accepte que les troupes britanniques postées à la ville d'Hyderabad soient renforcées.

Pendant la période de son absence, en 1816, de ses fonctions de British Résident de l'État princier autonome d'Hyderabad, il se marie en Picardie, avec Marie Clotilde Mottet de la Fontaine (1793-1872), le à Compiègne.

La Russell’s Brigade

L’organisation des cipayes date de l'administration de sir Henry Russell. Chargé de l'ambassade ou résidence à la cour du Nizam, il remanie définitivement ce corps d'armée que ses prédécesseurs dans l'intervalle, depuis 1800 jusqu'à 1811, avaient laissé désorganisé par l'irrégularité de la solde toujours précaire sous un gouvernement indigène. La conséquence de cette inexactitude était un état normal d'insubordination, des émeutes périodiques contre les officiers qui périssaient souvent victimes de l'incurie de l'administration et de la négligence des chargés d'affaires. Il obtient que dorénavant la solde du contingent soit versée à la caisse du Résident qui la distribue lui-même aux troupes ; il ajoute à la division d'infanterie et d'artillerie qui existe déjà, une brigade de cinq régiments de cavalerie irrégulière, commandés par des officiers européens. Il conserve et ajoute même un certain nombre d'officiers locaux, recommandés par leur mérite personnel, sans s'inquiéter de leur couleur ou de leur naissance. Aidé par son beau-frère, le colonel, futur général, sir John Doveton, il fait de la Russell’s Brigade une unité disciplinée et compétente. D'autres Résidents lui succéderont avec des vues moins larges[3].

C'est l'armĂ©e ainsi rĂ©organisĂ©e, sans Ă©quivalent jusqu'alors en Inde, qui participe en 1817 et 1818, dans la division du gĂ©nĂ©ral John Doveton, au sein de l’armĂ©e du Deccan, Ă  la troisième et dernière guerre anglo-marathe, oĂą elle se fait remarquer par sa bravoure et son efficacitĂ©. Par la suite, le contingent de Hyderabad est constamment occupĂ© Ă  maintenir l'ordre et Ă  rĂ©primer un banditisme sans cesse renaissant. Les effectifs du Hyderabad Contingent sont en 1826 de 50 000 hommes.

Mais, la brigade Russell coĂ»te cher. Les avances se montent Ă  240 000 livres et en 1819, il a empruntĂ© 600 000 livres. Russell veut que ses hommes soient bien payĂ©s, bien encadrĂ©s, qu’ils aient de beaux uniformes, des armes modernes et les plus beaux chevaux. Il fait construire des casernes avec des bungalows pour les officiers.

Critiqué, Henry Russell donne sa démission, quitte l'État princier autonome d'Hyderabad et rentre directement en Angleterre en 1820 avec sa famille.

Il hérite à la mort de son père, en 1822, du titre de baronnet. Il s’installe avec sa femme à Swallowfield Park qui a été aménagé par son père et il gère son patrimoine.

Henry Russell est le père de Charles Russell et de George Russell

Notes et références

  1. Annales historiques de la révolution française, organe de la Société des études robespierristes... Par Société des études robespierristes, 1930, p. 279
  2. Son beau-père, John Casamajor est écuyer et à Madras il est member of the Council, The Gentleman's Magazine, p. 619.
  3. L'Inde anglaise en 1843-1844, de Édouard de Warren, p. 209 et 210.

Sources

  • THE RUSSELL OF SWALLOWFIELD ARCHIVES
  • William Dalrymple, Le Moghol blanc (en).
  • Dictionnaire gĂ©nĂ©alogique et armorial de l'Inde française.
  • M. RougĂ© : Evocation de l'Inde d'autrefois : Ă€ propos de la tombe d'Edouard et Georgina Mottet de La Fontaine au cimetière de Dinan, Le pays de Dinan, AnnĂ©e 1995, Tome XV
  • Warren, Comte Édouard de, L'Inde anglaise avant et après l'insurrection de 1857, Paris, Hachette et Cie, 1858, 2 vol. ou rĂ©Ă©dition par kailash en 1994.

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