Henry Medwall
Henry Medwall, né en et mort au début du XVIe siècle, homme d'Église et notaire public anglais, est le premier dramaturge de langue anglaise connu.
Naissance | |
---|---|
Décès |
Après |
Formation | |
Activités |
Éléments biographiques
Henry Medwall, originaire de Southwark, né en 1462[1], fait ses études au collège d'Eton à partir de 1475, à l'âge de 13 ans ; il est admis au King's College à Cambridge en 1480[2], et le quitte en 1483[3]. Il est diplômé en droit ; de 1489 à 1500, il est au service comme notaire public du cardinal John Morton, archevêque de Cantorbéry en 1486 et lord grand chancelier du roi Henri VII en 1487, dans sa résidence londonienne à Lambeth Palace, jusqu'à la mort de ce dernier en 1500[4].
Medwall reçoit les ordres mineurs en 1490[3] ; en 1492, il est indiqué comme ayant un bénéfice à Balinghem dans le Calaisis, alors sous autorité anglaise, mais ne semble pas avoir quitté Londres[3].
Il disparaît des sources après le [3].
Ĺ’uvres
Il est l'auteur de deux pièces de théâtre :
- une comédie, Fulgens and Lucres (Fulgens et Lucrèce) : elle met en scène Lucrèce, fille du sénateur romain Fulgens, qui doit choisir entre deux prétendants : un patricien, Publius Cornelius, et un plébéien, Gaius Flaminius. La pièce utilise la forme rhétorique du débat : les deux prétendants plaident chacun leur cause devant Lucrèce ; celle-ci, malgré les charmes superficiels, la richesse et la noblesse de Publius, choisit finalement Gaius Flaminius, de modeste extraction mais bon gestionnaire, dévoué à son pays, témoignant d'un vrai amour pour la jeune fille et qui démontre ainsi une vraie noblesse[5] - [4]. Une intrigue secondaire comique met en scène les serviteurs respectifs de Cornelius et de Gaius qui essaient de gagner l'amour de Joan, la servante de Lucrèce. La pièce a vraisemblablement été représentée pour la première fois à la cour d'Angleterre lors des fêtes de Noël 1496-1497[6]. La pièce est imprimée au début du XVIe siècle sous le titre Here is conteyned a godely interlude of Fulgens Cenatoure of Rome. Lucres his doughter. Gayus flaminius. and Publius. Cornelius. of the disputacyon of noblenes... by mayster Henry Medwall ; l'édition est attribuée à John Rastell à Londres et datée de 1512[7].
- une moralité de 1412 vers qui a pour titre Nature a été écrite vers 1490 ; elle a pour sujet le voyage de l’Homme vers le salut. Elle commence par un monologue de dame Nature qui décrit et loue l’ordre de l’univers, puis enjoint à l’Homme qui, accompagné de sa nourrice Innocence, va entamer son voyage dans le Monde, d’obéir à Raison et de dominer Sensualité[8].
Éditions
- The plays of Henry Medwall. Edited by Alan H. Nelson, Cambridge, D. S. Brewer ; Totowa, Rowman and Littlefield, 1980 (collection : Tudor interludes ; 2), 237 p. (ISBN 0-8476-6243-8).
Références
- Sally-Beth MacLean et Alan H. Nelson 1997.
- (en) « HenryMedwall », sur https://venn.lib.cam.ac.uk/
- Alan H. Nelson 1980.
- Jean-Paul Debax et Jean-Claude Bastos 2007.
- (en) Robert P. Merrix, « The Function of the Comic Plot in "Fulgens and Lucrece" », Modern Language Studies, vol. 7, no 1,‎ , p. 16-26 (lire en ligne)
- (en) David M. Bevington, « Popular and Courtly Traditions on the Early Tudor Stage », Medieval Drama, Stratford/Avon Studies, no 16,‎ , p. 91-107.
- (en) « Notice », sur https://www.ustc.ac.uk/.
- (en) Charles W. Crupi, « Christian Doctrine in Henry Medwall's Nature », Essays on Values in Literature, vol. 34, no 2,‎ , p. 100-112.
Bibliographie
- (en) Alan H. Nelson, « Life Records of Henry Medwall, M.A., Notary Public and Playwright; and John Medwall, Legal Administrator and Summoner », Leeds Studies in English, no 11,‎ , p. 111-155 (lire en ligne).
- (en) Sally-Beth MacLean et Alan H. Nelson, « New Light on Henry Medwall », Leeds Studies in English,‎ , p. 77-98 (lire en ligne).
- (en) Alan H. Nelson, « Medwall, Henry (b. 1462, d. after 1501) », dans Oxford Dictionary of National Biography (édition en ligne), (lire en ligne).
- (en) Thomas Seccombe, « Medwall, Henry », dans Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, 1885–1900 (lire en ligne), vol. 37.
- Jean-Paul Debax et Jean-Claude Bastos, « Medwall, notre contemporain ? », Babel, no 15,‎ (lire en ligne).
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :