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Henri Van Camp

Mgr Henri Van Camp est un philosophe, docteur en théologie et recteur d'université belge, prêtre catholique, né le à Schaerbeek (Bruxelles), et décédé le à Uccle[1] - [2] (Bruxelles). Son rectorat de la Faculté universitaire Saint-Louis, puis des Facultés universitaires Saint-Louis (ancienne dénomination de l'Université Saint-Louis) à Bruxelles, coïncide avec une transformation et un essor significatifs de cette institution.

Henri Van Camp
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Nationalité
Activités

Biographie

Les années de formation (jusqu'en 1936)

Après des études secondaires à l'Institut Sainte-Marie (Schaerbeek, commune de l'agglomération de Bruxelles), Henri Van Camp mène des études supérieures comme séminariste à l'Université catholique de Louvain, où il obtient les grades de candidat en philologie classique (1927) et de bachelier en philosophie thomiste (1928), et au Grand Séminaire de Malines, où il accomplit trois années de théologie (1931). Il est ordonné prêtre le . De 1931 à 1936, il prépare et obtient son doctorat en théologie à l'Université catholique de Louvain[3].

Les premières années à Saint-Louis (1936-1964)

Sitôt docteur, l'abbé Henri Van Camp est nommé à l'Institut Saint-Louis, à Bruxelles, en 1936. Cet Institut présente alors une structure complexe et originale: il comporte une école primaire, une école secondaire, une Faculté de philosophie et lettres (dans laquelle l'actuelle Université Saint-Louis plonge ses racines), une École des Sciences philosophique et religieuses (dispensant des leçons publiques), des cours préparatoires à l'École royale militaire, une école supérieure de commerce[4]. L'abbé Van Camp est d'abord nommé professeur en humanités (enseignement secondaire) et simultanément secrétaire de l'École des Sciences philosophique et religieuses. Deux ans plus tard, en 1938, il est nommé professeur à la Faculté, où il assure de nombreux cours de philosophie (tels que logique, psychologie, exercices sur des questions de philosophie, encyclopédie de la philosophie, histoire de la philosophie moderne). Il reçoit en 1949 le titre de chanoine[5].

Le recteur (1964-1973)

En , le chanoine Van Camp est nommé recteur de la Faculté universitaire Saint-Louis, nouvelle appellation de la Faculté de philosophie et lettres désormais séparée de l'Institut Saint-Louis et pleinement indépendante (l'École des Sciences philosophique et religieuses restant annexée à la Faculté et dès lors détachée également de l'Institut)[6]. En 1965, il reçoit le titre de monseigneur, lié à la fonction honorifique de "prélat domestique" du pape, ce qui marque dans le champ ecclésiastique la reconnaissance de sa nouvelle fonction rectorale[6]. Comme recteur, il place l'interdisciplinarité et l'ouverture de l'université aux nouveaux courants parmi ses priorités[7]. Sur le plan institutionnel, deux nouvelles facultés vont être créées. En 1967, la Faculté de Philosophie et lettres, jusque-là seule faculté de l'institution, cède ses étudiants en droit à une toute nouvelle Faculté de Droit, les candidatures en droit remplaçant les anciennes candidatures en philosophie et lettres préparatoires au droit. En 1970 est créée une Faculté des Sciences économiques et sociales, en projet puis en préparation depuis 1965. On parlera dès lors de "Facultés universitaires Saint-Louis" au pluriel. En outre, dès 1969, Mgr Van Camp met sur pied une section flamande au sein des Facultés, qui deviendra par la suite pleinement indépendante (sous les appellations successives de Universitaire Faculteiten Sint-Aloysius, puis de Katholieke Universiteit Brussel). Par ailleurs, il met en place des structures participatives permettant au personnel et aux étudiants de prendre part à la gestion des Facultés. En 1973, Mgr Van Camp quitte ses fonctions rectorales et professorales (il avait gardé jusqu'au bout son cours de philosophie générale destiné aux étudiants de première année en Droit et en Philosophie et lettres). Il conserve par contre, jusqu'à son décès en 1984, la présidence du conseil d'administration des Facultés et celle de l'École des Sciences philosophique et religieuses[8], continuant ainsi d'exercer son influence.

Le philosophe et l'enseignant

Mgr Van Camp a laissé le souvenir d'un enseignant "passionné, très impressionnant et séduisant", débordant souvent son propos initial dans le souci d'aborder avec ses étudiants des questions actuelles et de leur proposer une démarche de pensée philosophique créatrice en confrontation avec les interpellations contemporaines[6]. Aux commandes de l'École des sciences philosophiques et religieuses pendant des années, il assure le développement de celle-ci dans une démarche d'ouverture et d'interdisciplinarité, assurant notamment une tribune à des intellectuels parisiens alors en début de carrière (comme Jacques Lacan ou Michel Foucault)[6].

Bibliographie: Ă©tudes sur Mgr Van Camp

  • Daniel Coppieters de Gibson, En marge du "hors texte" [=portrait de Mgr Van Camp], dans Savoir, faire, espĂ©rer. Les limites de la Raison, [volume en hommage Ă  Mgr Van Camp Ă  l'occasion du cinquantenaire de l'École des Sciences philosophiques et religieuses des FacultĂ©s universitaires Saint-Louis], Bruxelles, 1976.
  • Jacques Dabin, Hommage Ă  Mgr Henri Van Camp, 1908-1984, dans Bulletin d'information [des] FacultĂ©s universitaires Saint-Louis, no 18, 1984, p. 1-9.
  • Jacques Dabin, In memoriam Henri Van Camp, dans Revue philosophique de Louvain, t. 82, 1984, p. 443-444.
  • AndrĂ© Tihon, Van Camp, Henri, dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, Bruxelles, 2001, p. 346-348. Notice biographique fouillĂ©e et très documentĂ©e, dont la consultation s'impose.Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

  1. Biographie nationale de Belgique
  2. Avis nécrologique paru dans la Libre Belgique, en même temps qu'un bref article signé J.H. et intitulé : Henri Van Camp, prof de philo.
  3. Pour tout ceci, voir AndrĂ© Tihon, Van Camp, Henri, dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, Bruxelles, AcadĂ©mie royale de Belgique, 2001, p. 346-348, ici p. 346.
  4. Sur la situation de la FacultĂ©, de l'École et de l'Institut Ă  cette Ă©poque, voir Institut Saint-Louis, Bruxelles. Liber memorialis, 75e anniversaire, 1858-1933, s.l.n.d. [Bruxelles, 1933], 123 p. et pl. h.-t., qui offre une prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e.
  5. Pour tout ceci, AndrĂ© Tihon, Van Camp, Henri, op. cit., p. 347. On trouvera Ă©galement le dĂ©tail des nominations dans l'Annuaire officiel du clergĂ© de l'archidiocèse de Malines, Ă©dition annuelle (Ă  consulter via l'index et aux pages "Institut Saint-Louis).
  6. AndrĂ© Tihon, Van Camp, Henri, op. cit., p. 347.
  7. Sur l'ensemble de l'action rectorale, voir AndrĂ© Tihon, Van Camp, Henri, op. cit., p. 347.
  8. AndrĂ© Tihon, Van Camp, Henri, op. cit., p. 347. Ă€ partir de la sĂ©paration de la FacultĂ© et de l'Institut, on trouve le dĂ©tail des cours et nominations dans la "brochure-programme" annuelle de la FacultĂ© universitaires Saint-Louis et dans celle, d'abord distincte, de l'École des sciences philosophique et religieuses. Une sĂ©rie de ces publications imprimĂ©es est conservĂ©e Ă  la bibliothèque de l'UniversitĂ© Saint-Louis.

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