Henri II (roi de Chypre)
Henri II de Lusignan né en 1270 ou 1271 et mort le , roi de Chypre (1285-1306 et 1310-1324) et de Jérusalem (1285-1291), fils d'Hugues III de Chypre et d'Isabelle d'Ibelin.
Roi de Chypre | |
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Roi de Jérusalem | |
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Henri II de Lusignan |
Famille | |
Père | |
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Fratrie |
Jean Ier de Chypre Amaury II de Chypre Marie de Lusignan Guy de Lusignan Margaret de Lusignan (en) |
Conjoint |
Biographie
Il succéda à son frère Jean Ier le ; on soupçonnait Henri d'avoir empoisonné Jean. Charles d'Anjou qui contestait les droits de Jean au trône de Jérusalem était mort en 1285, permettant à Henri de reprendre Saint-Jean-d'Acre aux Angevins. Avec une flotte, Henri attaqua Acre défendue par Hugues Pellerin, le lieutenant de Charles et la ville fut prise le [1]. Henri fut couronné à Tyr le [2] mais retourna à Chypre en nommant bailli son oncle Philippe d'Ibelin. À cette date, Acre était une des rares cités portuaires restant du royaume de Jérusalem. Pendant son règne, les Mamelouks prirent Tyr, Beyrouth, et les autres cités, ainsi que le comté de Tripoli. Le siège final d'Acre commença le . À la fin des combats, Henri s'échappa vers Chypre avec la plupart de ses nobles, et la ville tomba le .
Henri continua à régner à Chypre, et continua à prétendre au trône de Jérusalem, projetant souvent de reconquérir les terres perdues. Il s'allia avec Ghazan, le khan mongol de Perse quand celui-ci envahit l'empire mamelouk en 1299 ; il essaya d'empêcher les navires Génois de commercer avec les mamelouks, espérant les affaiblir économiquement et écrivit deux fois au pape Clément V demandant une nouvelle croisade.
Gouvernement de l'île
Son règne à Chypre fut prospère et il s'impliqua dans la justice et l'administration du royaume ; les minutes de la Haute Cour furent conservées (en français et en italien plutôt qu'en latin) à partir de son règne et étendit le rôle de la Cour, qui était un conseil des nobles, à un corps apte à juger les criminels. Il souffrait d'épilepsie, qui le rendait de temps en temps impuissant, et la noblesse était insatisfaite. Un de ses frères Guy, conspira contre lui en 1303 et fut exécuté. En 1306 son frère Amaury seigneur de Tyr, conspira avec les Templiers pour l'écarter du trône. Amaury prit le titre de gouverneur et régent de Chypre, plutôt que celui de roi. Henri fut exilé en Arménie, dont le roi Oshin était le beau-frère d'Amaury. Cependant, Amaury fut assassiné en 1310, Oshin libéra Henri, qui revint à Chypre et retrouva son trône avec l'aide des Chevaliers de l'Hôpital, emprisonna de nombreux complices d'Amaury, parmi lesquels leur frère Aimery, leur beau-frère Balian d'Ibelin, prince de Galilée et d'autres parents de Balian. En 1313, il supervisa la dissolution de l'ordre du Temple à Chypre et le transfert de leurs propriétés aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Postérité
Il épousa le Constance, fille de Frédéric II de Sicile et d'Eléonore d'Anjou, mais n'eut pas d'enfants. Il mourut le .
Sources
- René Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », (réimpr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7)
Notes et références
- Histoire de l'île de Chypre sous le règne des princes de la maison de Lusignan, par Louis de Mas Latrie, Académie des inscriptions & belles-lettres (France) Publié par Imprimerie impériale, 1861
- Les Hospitaliers en Terre Sainte et Chypre. (1100-1310), par Joseph Delaville Le Roulx Publié par Adamant Media Corporation (ISBN 1421208431 et 9781421208435)