Henri Barbe
Henri Barbe, né le à Jublains, mort le , est un historien français, spécialisé dans l'histoire du site archéologique de Jublains.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 76 ans) |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
Il effectue ses classes au collège de Château-Gontier et au collège de Mayenne. En possession de ses titres académiques, il étudie le droit et entra au Mans chez Me Richard dont il devint vite le clerc. Il retourne à Jublains lorsque sa mère devint veuve. Il s'occupa dès lors à Jublains d'agriculture et d'expertise jusqu'en 1870.
La gestion de propriétés dont il était chargé ne l'absorbe pas au point qu'il ne pût prêter attention aux travaux de la canalisation de la Mayenne en 1865 et à la découverte de médailles romaines au gué de Saint-Léonard. Il entre à la Société d'archéologie, sciences, arts et belles-lettres de la Mayenne.
Il est nommé, en 1866, conservateur officiel du camp de Jublains. Il s'occupe aussitôt de maintenir les murailles de la forteresse dans l'état exact où les avait laissées leur primitif démantèlement[1].
Il reprend la méthode de François-Jean Verger, avec qui son père avait eu déjà de 1830 à 1840 des relations amicales fort étroites, et il voulut poursuivre la reconnaissance des principaux carrefours et l'étude des édifices les plus importants de la cité, en ménageant toutes les occasions favorables de les apercevoir il s'assura par avance la libre pratique des terrains à fouiller, non seulement sur les emplacements du théâtre ou du temple qui lui appartenaient, à lui ou aux siens, mais sur les terrains qui subsistent aux alentours de la Tonnelle.
Il met à découvert les sources d'eau qui alimentaient Jublains grâce à un aqueduc dont il avait conjecturé le parcours et dont il met au jour de nombreux tronçons. Ce programme se vit arrête par les événements de la guerre franco-allemande de 1870. Engagé volontaire au 33e régiment mobile de la Sarthe, il effectue la campagne aux côtés d'un de ses neveuxqu'il perd à Beaugency.
Il devient alors juge de paix du canton de Conlie. Il continua ses fouilles à Jublains : le sous-sol de l'ancienne église où il reconnait très partiellement les restes de la basilique primitive et les thermes sur les murailles desquels s'était élevé le monument chrétien.
Il rejoint en 1878 la Commission historique et archéologique de la Mayenne. Il est l'un des vingt membres titulaires désignés par l'arrêté préfectoral du . Il entreprit de nouvelles fouilles sur l'emplacement du temple de la Fortune[2].
Une rue porte son nom Ă Jublains.
Bibliographie
- Jublains. Notes sur ses antiquités de l'époque gallo-romaine (Mayenne, A. Derenne, 1865. In-8°, 125 p. et atlas in-4°)[3].
- Rapport sur l'état de conservation du castrum de Jublains (Bibliothèque municipale de Laval, mss. in-fol., 12 p.) qu'il écrivit en 1865
Notes et références
- Il use pour cela, avec M. Darcy, d'un procédé original et resoud les matériaux désagrégés par une couverte de maçonnerie disposée en petits gradins qu'il fait garnir ensuite de verts gazonnements; ce système avait l'avantage d'éviter les gros frais d'entretien et de laisser à jour les maçonneries antiques qu'une crête de verdure couronnait normalement.
- Il voulait poursuivre celles qu'y avait exécutées jadis François Verger. Il s'agissait d'étudier la véritable raison qui fit enfouir les murailles fondamentales du temple, quand, au moment de la destruction violente de la ville, on abolit les ordonnances de ses portiques et qu'on en transporta les pierres à la forteresse afin d'en constituer les fondations d'une nouvelle enceinte il s'agissait en outre de déterminer l'utilité et l'usage de cet étrange blocage et de reconnaître l'espèce de monument qui fut édifié sur la plate-forme de cette « motte » artificielle avec les matériaux les plus précieux qui aient été découverts à Jublains.
- « Je connais d'enfance les restes retrouvés, disait-il. Je prends plus de plaisirqu'il ne faut peut-être à les fouiller et à les interroger. J'aime à m'en entretenir. Aussi dans ces notes demandées, je vais faire effort pour inspirer à ceux qui les liront, en leur donnant les connaissances que j'en ai la piété que je professe pour ces reliques de nos ancêtres ».