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Heinkel He 274

Le Heinkel He 274 est un bombardier lourd allemand de haute altitude développé pendant la Seconde Guerre mondiale.

Heinkel He 274 v1
Vue de l'avion.
Heinkel He 274

Constructeur Heinkel Flugzeugwerke GmbH
Rôle Bombardier lourd de haute altitude
Statut Prototype
Premier vol
Nombre construits 2
Équipage
4 (pilote, copilote-navigateur-bombardier, 2 mitrailleurs)
Motorisation
Moteur Daimler-Benz DB-603 A2
Nombre 4
Type V12 à refroidissement liquide turbocompressé
Puissance unitaire 1 726 ch
Dimensions
Envergure 44,19 m
Longueur 23,80 m
Hauteur 5,50 m
Surface alaire 170,00 m2
Masses
À vide 21 300 kg
Avec armement 36 000 kg
Maximale 38 000 kg
Performances
Vitesse maximale 580 km/h
Plafond 14 300 m
Vitesse ascensionnelle 237 m/min
Rayon d'action 3 440 km
Armement
Interne 5 mitrailleuses MG 131 de 13 mm (tourelle avant, dorsale et ventrale)
4 000 kg de bombes (deux soutes internes)

Conception

Pendant l'occupation de la France, Heinkel, qui se débat avec la difficile mise au point du bombardier lourd Heinkel He 177, confia le développement et la construction de deux prototypes d'un bombardier de haute altitude encore plus imposant à la société Farman, qui avait développé avant la guerre des bombardiers quadrimoteurs à long rayon d'action : Farman F.222 et F.223.

Les deux appareils furent construits très lentement dans les usines de Suresnes. Lors de la Libération de Paris en 1944, la construction des deux appareils était bien avancée et, malgré les légers dégâts causés par les Allemands durant leur retraite, leur construction put être achevée.

Le He 274 était un avion quadrimoteur à ailes basses, train classique et empennage double dérive. Ses ailes avaient un allongement de 13,2. Il pouvait emporter plus de 6 tonnes de bombes dans sa soute et son armement défensif était constitué de trois tourelles télécommandées.

Engagements

Le premier appareil, piloté par Marcel Housset, prit l'air pour la première fois en sur la base aérienne 123 Orléans-Bricy et le second deux ans plus tard. Entre-temps, les appareils avaient été rebaptisés AAS-01 (pour Atelier Aéronautique de Suresnes). Cependant, ils ne furent jamais utilisés comme bombardier, leur conception étant déjà dépassée. Ils furent transformés en appareils de transport et de lancement d'appareils expérimentaux. Pour ce faire, ils reçurent un dispositif d'accrochage conçu par René Leduc. Celui-ci pouvait s'adapter aussi bien aux AAS-1 qu'aux SE.161 Languedoc. Ils larguèrent à plusieurs reprises le planeur Sud-Ouest SO M-1 conçu par la SNCASO, ainsi que son concurrent le NC.271 de la SNCAC[1]. Ces deux appareils étaient les maquettes volantes (sans moteur) à l'échelle 1/2 des deux projets concurrents de futur bombardier à réaction SNCASO SO.4000 et SNCAC NC.270[2]. Les AAS-01 effectuèrent aussi deux vols (sans largage) avec sur leur dos les prototypes à statoréacteur Leduc 010 et 016 conçus par René Leduc. Ils furent relativement peu utilisés en raison de leurs performances décevantes et du manque de fiabilité de leurs moteurs.

Notes et références

  1. Roland de Narbonne, « Janvier 1949, dans l'aéronautique française : un réveillon copieux », le Fana de l'Aviation, no 470, , p. 79.
  2. Clansman, « Sud-Ouest SO M-1 », sur Aviations militaires.net, (consulté le ).

Sources & Bibliographie

  • Jean Cuny, Les Avions de combat français 1944-1960, vol. 2 : Chasse lourde, bombardement, assaut, exploration, Paris, Éditions Larivière, coll. « Docavia » (no 30), , 279 p. (ISBN 978-2848900643, OCLC 36836833), p. 15-16
  • Alain Marchand et Jean-Christophe Carbonel, Heinkel He 274 et Junkers Ju 488, Les bombardiers stratégiques allemands développés en France durant l’Occupation, Éditions Artipresse, coll. « Airprofils n°6 », , 72 p. (ISBN 978-2-919-23102-7, présentation en ligne), p. 1-57
  • (en) Tony Wood et Bill Gunston, Hitler's Luftwaffe : a pictorial history and technical encyclopedia of Hitler's air power in World War II, Londres, Salamander Books Ltd., , 247 p. (ISBN 978-0-861-01005-9 et 978-0-517-22477-9)

Voir aussi

Développement lié

Aéronefs comparables

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