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Harrespil

Harrespil (/hareʂpil/) est le nom basque, pouvant être traduit par « cercle de pierres », donné aux petits cromlechs qui abondent sur les reliefs pyrénéens, notamment au Pays basque.

Harrespil d'Okabe à Lecumberry (Pyrénées-Atlantiques)

On les appelle également baratz, mot signifiant "jardin" et traditionnellement appliqué aux nécropoles préhistoriques.

Description

Rassemblés en nécropoles de 5 à 20 spécimens, ces monuments funéraires datent de l'Âge du bronze tardif (à partir de environ). Leur construction s'est prolongée durant l'Âge du fer.

Ce type de sépulture se distingue des précédentes par le recours à la crémation, typique des mouvements sorothaptiques.

Plus spectaculaire par son agencement que par la taille des pierres, le harrespil est constitué d'un cercle de pierres entourant un réceptacle pour les cendres. Ce cercle est constitué de dalles verticales ou d'une murette, assemblage de petites dalles imbriquées formant une sorte d'enceinte. Son diamètre est variable, souvent de l'ordre de 5 à m.

EnterrĂ© Ă  l'intĂ©rieur, un rĂ©ceptacle est amĂ©nagĂ© pour recueillir les cendres. Certains harrespils disposent d'un coffre rectangulaire en lauzes, d'environ un mètre par 60 cm, constituĂ© de 4 dalles latĂ©rales et d'une dalle de couverture. On dĂ©nombre en tout jusqu'Ă  8 types de ciste diffĂ©rents.

Harrespil et tumulus

Ces monuments ont coexisté avec des tumulus, plus grands, abritant également une ciste à incinération, mais entourée de pierres en vrac.

Leurs architectures se sont parfois combinĂ©es, comme Ă  Zaho II oĂą le harrespil est enfoui sous un tumulus, dĂ©limitĂ© par un second cercle de pierre. D'autres, comme Millagate IV, ne prĂ©sentent que le cercle extĂ©rieur formant un grand harrespil (environ 10 m) dont la partie centrale est recouverte d'un amas de terre.

Destination

Les résidus de crémation correspondent à des hommes adultes. Si le harrespil-tumulus Millagate IV contient les restes d'un individu entier, on ne retrouve dans les autres qu'au mieux une poignée ou deux de cendres.

On remarque Ă©galement que ces monuments se trouvent en montagne, sur des crĂŞtes Ă  1 000 m d'altitude en moyenne, et non près des villages. On en dĂ©duit qu'il s'agit plus d'Ă©pitaphes Ă©rigĂ©es en l'honneur de personnalitĂ©s, que d'authentiques sĂ©pultures.

La diffusion de ces harrespils, des Pyrénées basques à l'Andorre, et leur maintien en activité jusqu'à peu avant la romanisation, suggère que ces rituels funéraires étaient restés la marque des souverains des pays vascons.

Leurs constructeurs sont ceux-là mêmes qui tenaient les gaztelu zahar et autres oppidums du piedmont pyrénéen, dont ils sont peut-être la sublimation.

Bibliographie

  • Jacques Blot : Bilan de vingt annĂ©es de recherches protohistoriques en Pays basque de France, Hommage au MusĂ©e Basque - 1989

Voir aussi

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