Accueil🇫🇷Chercher

Harmonielehre

Harmonielehre est une composition écrite en 1985 par le compositeur américain John Adams. Le titre de cette composition, pouvant se traduire par l'Étude de l'Harmonie (qui est également le titre d'un livre de Arnold Schoenberg), est une allusion à la combinaison des principes harmoniques de Schoenberg avec ceux du minimalisme.

Harmonielehre
Image illustrative de l’article Harmonielehre
Bay Bridge, le pont ayant inspiré Harmonielehre

Genre musique contemporaine
Nb. de mouvements 3
Musique John Adams
Durée approximative environ 40 minutes
Dates de composition 1985
Création
San Francisco
Interprètes Orchestre symphonique de San Francisco dirigé par Edo de Waart

Adams a déclaré que cette pièce avait été inspirée par un rêve qu'il avait eu, dans lequel roulant sur le pont reliant San Francisco à la Baie de Oakland, il aperçut un pétrolier à la surface de l'eau se tourner brusquement vers le ciel et décoller telle une fusée Saturn V. Ce rêve, de même que la composition qui en a découlé, a clos une situation de cul-de-sac où se trouvait John Adams depuis un an, et les différents mouvements de l'œuvre reflètent cette situation en représentant respectivement : La Libération (I), le désert spirituel (II) et la Grâce (III).

Mouvements

La composition se décline en trois mouvements :

  • I. Le premier mouvement, sans nom, commence par une rĂ©pĂ©tition rapide des cordes en Mi mineur dans un style parfois proche de Philip Glass. NĂ©anmoins, Ă  mi-chemin du mouvement, les violoncelles commencent Ă  jouer une mĂ©lodie plus expressive, reprise finalement par l'ensemble de l'orchestre qui jouant sur des rĂ©fĂ©rences postromantiques intègre l'esthĂ©tique minimaliste en la dĂ©passant.
  • II. La blessure d'Amfortas. Le second mouvement, basĂ© sur la lĂ©gende du Roi PĂŞcheur, montre Ă©galement des procĂ©dĂ©s minimalistes, favorisant de sombres paysages sonores Ă  la manière de Sibelius, se construisant inexorablement pour finalement se jumeler au climat des dissonances brutales que l'on observe dans le premier mouvement de la dixième symphonie inachevĂ©e de Gustav Mahler. Telles les blessures ouvertes du lĂ©gendaire Amfortas qui a inspirĂ© ce mouvement et reflète la situation du compositeur avant sa composition, les tensions de cet air ne sont jamais vraiment rĂ©solues.
  • III. Meister Eckhardt and Quackie. Le troisième mouvement, selon les propos de Adams, a Ă©tĂ© inspirĂ© par un rĂŞve qu'il a eu Ă  propos de sa fille Emily, que sa femme et lui ont surnommĂ©e "Quackie". Dans ce rĂŞve, la jeune Emily chevauche au travers de l'espace sur les Ă©paules du mystique personnage du XIVe siècle : Meister Eckhart[1]. Dans ce mouvement, les composantes minimalistes sont prĂ©sentes avec le retour des rythmes rĂ©pĂ©titifs et de courtes bribes de mĂ©lodies, oĂą on entend parfois ''La Lugubre Gondole'' de Liszt, qu'Adams orchestrera quelques annĂ©es plus tard. L'Ĺ“uvre, outre un hommage Ă  l’œuvre fondatrice de la musique rĂ©pĂ©titive, In C de Terry Riley, se termine sur une affirmation triomphante de la tonalitĂ© Ă  l'aide des cordes, en Mi bĂ©mol.

La première de l'œuvre a été donnée par l'Orchestre symphonique de San Francisco dirigé par Edo de Waart le . La durée moyenne de l'œuvre est de 40 minutes.

Instrumentation

4 flutes (2, 3, 4 aussi piccolos), 3 hautbois (3 aussi cor anglais), 4 clarinettes en Si bémol (aussi 4 clarinettes en La et 2 clarinettes basses) , 3 bassons, contrebasson, 4 cors en Fa, 4 trompettes en Ut, 3 trombones, 2 tubas, timbales, 4 percussionnistes munis de 2 marimbas, vibraphone, xylophone, cloches tubulaires, crotales, glockenspiel, 2 cymbales suspendues (haute et basse), cymbale rivetée, cymbales crash, bell tree, 2 tamtams, 2 triangles, grosse caisse, 2 harpes, piano, vents et cordes.

Notes et références

  1. « Home », sur schirmer.com (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.