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Hans Wegner

Hans Wegner (né le et mort le ), est un designer danois[1].

Hans Wegner
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance

Tønder (en)
Décès
(Ă  92 ans)
Copenhague
SĂ©pulture
Mariebjerg KirkegĂĄrd (en)
Nationalité
Formation
Danish Design School (en)
Activité
Concepteur de meubles
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée
Prix Lunning ()
MĂ©daille Eckersberg ()
Médaille du Prince Eugène ()
Royal Designers for Industry honoraire (d) ()
Vue de la sépulture.
Fauteuil d'Hans Wegner au Centre Georges-Pompidou Ă  Paris.

Une de ses créations, « The Chair », est devenue mobilier historique aux États-Unis, après que le président John Kennedy, qui souffrait du dos et appréciait son confort, l'ait choisi, en 1960, pour son débat télévisé contre Richard Nixon. Ce choix déclencha un regain d'intérêt des Américains pour le mobilier des pays scandinaves[2] - [3].

La société danoise Carl Hansen est le principal éditeur de mobilier dessiné par Hans J. Wegner.

Biographie

Jeunesse

Hans Jørgensen Wegner est né dans la commune de Tønder au Danemark le . Peter M. Wegner, son père, était un maître cordonnier. L’atelier de celui-ci lui a donc permis de se familiariser assez jeune aux outils d’artisanat ainsi qu’à l’art. En grandissant, il était attiré par les métiers manuels et rêvait de devenir sculpteur sur bois[4].

Parcours académique

À l’âge de 14 ans, Wegner fit une formation pour devenir ébéniste chez Stahlberg, un maître dans sa profession. Durant les 3 à 4 années d’apprentissage auprès de l’artisan allemand, il fabriquait une grande variété d’objets du quotidien. Le jeune Hans avait un don pour le bois ainsi que pour le maniement des outils d’ébénisterie. À la fin de ses études à 17 ans, il passa l’examen final de Stahlberg et fut même employé par celui-ci [4]. Il continua ainsi à travailler pour lui pendant 3 ans avant de devoir quitter son emploi pour faire son service militaire [5]. En 1936, réalisant qu’il lui restait tant de choses à apprendre, il reprit des études en ébénisterie, mais cette fois-ci à l’Institut Technologique Danois où il resta moins de 3 mois. Dans la même année, décidant qu’il voulait débuter une carrière en tant que designer, il commença des études à l’École des Arts et Métiers de Copenhague. Après seulement deux ans d’enseignement, le jeune créateur arrêta sans obtenir son diplôme[4]. Ce furent là ses dernières études. Hans Wegner a donc vécu un parcours académique assez inhabituel, mais qui l’a mené à une carrière fructueuse.

Carrière

Immédiatement après la fin prématurée de ses études, en 1938, Wegner fut nommé chef de projet pour le design des meubles de la bibliothèque de Nyborg. C’est donc lui qui créa l’entièreté du mobilier de cet édifice. En effet, il avait commencé à travailler avec les architectes Erik Møller et Arne Jacobsen qui l’avaient chargé de ce projet. On lui demanda, par la suite, de meubler l’Hôtel de Ville d’Aarhus avec ses créations[4] . Dans la même année 1940, il travailla avec le maître ébéniste Johannes Hansen. De 1943 à 1946, il dirigea son propre bureau de design pour ensuite aller travailler auprès de l’architecte Palle Suenson. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il décida de retourner dans son studio. En 1945, pendant la guerre, Hans Wegner travailla avec un ancien collègue de classe, Børge Mogensen (da) (1914-1972), un architecte talentueux, dans le cadre d’une compétition pour meubler deux appartements de deux et trois pièces. Le but de ce concours était de penser et de produire du mobilier de qualité pour une famille de quatre personnes (deux parents et deux enfants) ayant un prix tout à fait abordable. Les deux designers ont relevé le défi haut la main[5].

Wishbone Chair

Pour Hans Wegner, ses premières années de designer ont été consacrées à ne garder que le squelette, soit l’essentiel, des vielles chaises et de les retirer de leur enveloppe démodée[5]. En effet, les premières chaises de Wegner reprennent des modèles traditionnels iconiques tels que la Peacock Chair qui est une reprise de la Windsor (1947) ou la Wishbone Chair qui est une reprise de chaises Ming[6].

The Chair, Milwaukee Art Museum.

Ă€ la fin de la guerre, Wegner se sentit enfin libĂ©rĂ© et il eut l’impression que le monde s’ouvrait devant lui et ainsi s’offrait un Ă©ventail de possibilitĂ©s. C’est dans le courant de l’annĂ©e 1950 qu’Hans Wegner se fit connaĂ®tre mondialement. En effet, Interiors, un magazine amĂ©ricain publia un numĂ©ro avec la chaise de Wegner « The Chair » en couverture et dĂ©clara que c’était « la plus belle chaise du monde »[5]. Ce ne fut pas qu’une dĂ©couverte du designer, mais aussi une dĂ©couverte du design danois. Un an plus tard, le prix Lunning, alors qu’il venait tout juste d’être crĂ©Ă©, Ă©tait attribuĂ© Ă  Hans[5]. C’était le dĂ©but d’une sĂ©rie de rĂ©compenses. Par exemple, en 1995, l’AcadĂ©mie royale danoise des Beaux-Arts l’élut membre d’honneur. Puis, en 1997, il reçut le « 8e International Design Award » et fut dĂ©signĂ© membre d’honneur du Royal College of Art. Hans Wegner dĂ©cĂ©da le , au Danemark, Ă  l’âge de 92 ans. Encore aujourd’hui, ses crĂ©ations sont exposĂ©es dans les musĂ©es les plus rĂ©putĂ©s au monde comme le MusĂ©e d’Art moderne de New York[7].

Position philosophique

Une chaise ne devrait pas avoir de derrière

Premièrement, selon Wegner, une chaise ne devrait pas avoir de derrière. Ce que le designer veut dire par lĂ  c’est qu’elle devrait ĂŞtre esthĂ©tique, peu importe de quel cĂ´tĂ© elle est observĂ©e. Comme il l’a dit lui-mĂŞme : « on ne devrait pas ĂŞtre capable de distinguer oĂą elle commence et oĂą elle finit ». Il est donc vraiment important que tous les dĂ©tails soient pris en compte pour que la chaise soit la mieux pensĂ©e possible. Aussi, d’après lui, le dessous d’une pièce en dit long sur sa conception. Ainsi, si on la renverse complètement et que son dessous semble ĂŞtre bien construit, le reste devrait l’être tout autant [5].

Le grain et le type de bois

Deuxièmement, tout au long de sa carrière, Wegner a eu une relation très particulière avec le bois. Étant menuisier de formation, il connaissait tout de cette matière et en Ă©tait amoureux. Pour lui, choisir le bon bois pour le bon projet est donc primordial. En effet, il faut associer les propriĂ©tĂ©s d’un certain bois avec certains designs et pas d’autres. Cela permet d’assurer la qualitĂ© et la pĂ©rennitĂ© des pièces. Aussi, Wegner considère le grain du bois un facteur important dans la conception d’un objet Ă©tant donnĂ© que son veinage est tout Ă  fait visible. Il faut donc choisir avec soin son bois puisque cela va dĂ©finitivement avoir un impact sur l’apparence du design final. Évidemment, comme chaque morceau est unique, savoir agencer les diffĂ©rentes pièces ensemble se rĂ©vèle aussi ĂŞtre tout un art. La technique d’Hans pour cacher la dĂ©marcation que pourraient crĂ©er des teintes de bois trop diffĂ©rentes est d’en placer un dont la couleur contraste Ă©normĂ©ment entre les deux morceaux. Cela attĂ©nue grandement le contraste de ton entre les deux pièces [5].

Montrer la logique dans la structure

Il faut montrer la logique dans la structure selon Hans. En effet, comme le designer a dit lui-mĂŞme que si un objet ou un meuble est bien conçu, il est dur d’exprimer pourquoi il a Ă©tĂ© pensĂ© de cette façon, car il y a trop de facteurs Ă  prendre en compte. En mĂŞme temps, il ne faut pas que la chaise, par exemple, soit plus compliquĂ©e que ce qu’elle est vraiment, parce que dans ce cas, cela ne fait que lui ajouter de la lourdeur sans amĂ©liorer sa qualitĂ©. Aussi, si l’objet est rĂ©ellement bien pensĂ©, il devrait donc ĂŞtre dur de dire comment il aurait pu ĂŞtre conçu d’une autre façon. De plus, il arrive parfois que certaines parties d’une structure qui sont nĂ©cessaires au bon fonctionnement de l’objet aident aussi Ă  forger son caractère [5]. En bref, si un meuble est rĂ©ellement bien conçu, personne ne penserait Ă  dire comment le faire autrement.

Wegner et l'artisanat

Comme susmentionnĂ©, Wegner a baignĂ© toute sa jeunesse dans l’artisanat, Ă©tant donnĂ© que son père Ă©tait cordonnier et qu’il a lui-mĂŞme fait des Ă©tudes en menuiserie. Il a dĂ©jĂ  avouĂ© qu’il se sentait plus un artisan qu’un designer [4]. Malheureusement, le crĂ©ateur se rendait bien compte que les mĂ©tiers manuels traditionnels se perdent de plus en plus au fil du temps et que maintenant, il n’y a plus la mĂŞme qualitĂ© qui est mise dans l’exĂ©cution du travail. Il se souvenait souvent mĂ©lancoliquement du temps oĂą chacun façonnait ses propres outils. L’artisanat est une combinaison de savoir-faire dans les matĂ©riaux, dans la construction et dans le processus, mais il a Ă©tĂ© remplacĂ© petit Ă  petit par l’industrie [5]. Du cĂ´tĂ© du coĂ»t des crĂ©ations de Hans, il a toujours voulu travailler avec les meilleurs matĂ©riaux et les meilleures techniques possible. Il est donc normal que ses crĂ©ations soient un peu plus chères, car s’il coupait dans les prix, il Ă©tait impossible pour lui d’en tirer un profit. Par consĂ©quent, il est facile de copier une chaise de ce designer en rĂ©duisant la qualitĂ© du bois. Par contre, comme le disait Hans, il faut savoir qu’en diminuant la qualitĂ© du bois, on rĂ©duit aussi la qualitĂ© du produit final [5].

Wegner et le design danois

La période la plus prolifique pour le design danois se trouve dans la dizaine d’années qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale. Hans Wegner, accompagné de Finn Juhl, Arne Jacobsen, Børge Mogensen, Poul Kjærholm et Verner Panton sont les créateurs danois les plus connus de leur temps. Dans toute cette bande, Hans Wegner était vu comme un excellent et créatif menuisier ayant une vision pratique des choses. Les valeurs de ces designers étaient similaires, mais leur parcours et leurs œuvres se sont révélés être, par contre, distincts. Le design danois se base sur le fonctionnalisme : une théorie et un style où les objets représentent leur fonction et sont constitués de géométries simples. Le design danois a donc repris cette façon de penser, mais en y ajoutant une vision organique et en y intégrant l'interaction de l'utilisateur avec l'objet ; c’est ce qu'on appela le fonctionnalisme organique. Par contre, les créations danoises devaient parler à tous les sens et rester simples dans leurs formes. Hans Wegner explique que le design danois est la continuelle simplification des choses ; rendre une chaise à son strict minimum : quatre pattes, une assise et un dossier combiné avec les accoudoirs. Il est bien possible d'imaginer que c'est de ce raisonnement qu'est née la chaise « Round » [5].

Démarche créative et traits particuliers

Étapes de la démarche créative

Premièrement, Hans explique qu’il ne se lance jamais dans son processus de conception de chaise en se disant qu’il veut créer une œuvre d’art. Il commence plutôt par une tache simple : il veut créer une bonne chaise [5].

Deuxièmement, il commence à faire des esquisses. Il en fait des tonnes, de tailles assez petites, et ne s’arrête pas à la première idée. Par contre, il a une fois partagé que le produit fini ressemble de façon surprenante aux premiers croquis. Quand Wegner crayonne ses idées, il fait des dessins très rapides qui expriment soit une chaise en entier, soit une allure générale représentée par des lignes de construction ou un détail d’une partie de celle-ci [5].

Troisièmement, une fois qu’il a trouvé l’allure générale qu’il veut donner à la chaise, il en fait des modèles réduits qui sont 5 fois plus petits que la taille réelle (1 : 5). Pour que ces modèles soient les plus fidèles à ce qu’ils donneraient en taille réelle, Hans utilise le même bois, les mêmes techniques de mise en forme, les mêmes joints, etc. que pour la vraie. Comme cela, si l’on prend une photo de l’objet réduit, la taille ne compte plus et on le voit en format réel. Il disait lui-même que, comme cela, si cela lui prend 3 heures à tisser l’assise d’un siège sur le modèle réduit, cela lui prendrait le même temps pour le modèle 1 : 1. Cela lui permet donc aussi d’estimer la production de l’objet [5].

Quatrièmement, une fois qu’il a trouvé le modèle 1 : 5 dont il est le plus fier, il le construit en taille réelle. Par contre, cette fois-ci, il se soucie moins du matériau, il se contente plus de ce qui lui est disponible. En effet, il se sert de ce modèle pour tester le confort du siège, car il en prend peu pour être mal assis. Wegner regarde donc l’inclinaison, la hauteur ainsi que le dossier de la chaise pour vérifier que rien n’est mal proportionné. Hans disait lui-même que le modèle doit être assez vite fait et ne doit pas coûter trop cher, car si c’est le cas, cela peut nous retenir de faire des changements dessus par la suite [5].

Cinquièmement, il fait un dernier dessin en taille réelle par rapport à la chaise. Il crayonne en premier la chaise complète sur la feuille, puis il superpose les différentes vues sur ce premier dessin. Ces représentations viennent donc couvrir l’entièreté de la feuille [5].

Finalement, les chaises conçues par Wegner entrent dans l’étape de production. En premier, les artisans sélectionnent prudemment le bois en faisant attention à son grain et à sa couleur ainsi qu’à la présence de nœuds. En effet, comme celui-ci n’est pas caché sous de la peinture opaque ou en dessous d’un revêtement quelconque, il fait donc partie du caractère qu’aura la chaise en fin de production. Ensuite, les créations de Hans sont façonnées par un mélange de machines et d’artisans. Ceux-ci gèrent ainsi tout ce que les machines ne savent pas faire pour le mieux. L’assemblage est si précis qu’il doit être fait à la main. En effet, il ne faut pas créer de faiblesse dans le bois pour ne pas compromettre sa structure. Étant donné que le processus de conception est extrêmement rigoureux et qu’il mène à des résultats avoisinant la perfection, la chaise n’a pas nécessairement besoin de revêtement. Parfois, Wegner choisit de la laquer, mais la majeure partie du temps, elle est seulement polie puis traitée au savon et à l’eau. Cela lui permet donc de prendre du caractère et de la beauté en vieillissant [5].

En bref, la démarche créative et la production des objets restent toujours les mêmes pour Hans. Étant ébéniste de formation, il adore manipuler cette matière et travailler de pair avec les autres artisans sur ses projets pour leur production. Il a même avoué que, parfois quand il est perdu, il se demande ce qu’il ferait s’il était un artisan et qu’il avait les matériaux entre les mains. Wegner a aussi révélé que dans ce genre de cas, il retourne souvent dans son atelier. C’est pour cela qu’il dit se sentir plus un artisan qu’un designer [4].

Wegner et le bois

La position philosophique de Wegner sur le bois a été abordée. En effet, ce designer voit le bois comme personne. Presque la totalité de ses créations sont faites de ce matériau ou en comprennent une pièce. Ayant travaillé avec le bois durant toute sa jeunesse et étant ébéniste de formation, il est certain qu’Hans est très attiré par cette matière. Il a même une fois révélé qu’il pensait que l’amour pour le bois était universel. Selon lui, personne n’arrive à s’empêcher de toucher et de sentir ce matériau [5]. Aussi, ses études et sa passion pour cette matière l’ont poussé à comprendre ses caractéristiques mieux que personne. Il a lui-même dit que cela prend toute une vie pour finir par bien saisir un matériau, mais que comme il a grandi avec le bois et qu’il a une passion pour celui-ci, il sait comment bien l’utiliser [5].

Wegner et l'usage des joints

Durant toute sa vie, Hans Ă©tait irrĂ©prochable par rapport Ă  son usage des joints, surtout Ă  la façon dont il les incorporait Ă  ses crĂ©ations. La chaise « Round » par exemple, est constituĂ©e de quatre joins de type tenons-mortaises qui lient les accoudoirs et le dossier aux pattes. Ils sont si bien intĂ©grĂ©s Ă  la pièce qu’ils sont Ă  peine perceptibles [8]. Parfois, par contre, Hans prĂ©fère laisser les jonctions visibles. Par exemple, dans la chaise Paon, la connexion entre les pattes Ă  l’assise est mise en valeur par l’utilisation du bois de Rose (de teinte foncĂ©e). Mais, encore une fois, cette manĹ“uvre est si bien effectuĂ©e que la jointure fait entièrement partie du caractère donnĂ© Ă  la chaise. Wegner Ă©tait conscient que le bois, Ă©tant un matĂ©riau « vivant », est toujours en mouvement. Il savait donc que ses joints pouvaient bouger avec le temps. En consĂ©quence, lorsqu’il pensait qu’une partie de l’assemblage pouvait Ă©ventuellement se modifier, il prĂ©fĂ©rait utiliser des joints en biseau ou des chanfreins pour rĂ©duire l’effet du mouvement [5]. De plus, il Ă©tait conscient qu’il y a deux endroits oĂą une conception est susceptible d’avoir des faiblesses, dans ses joints ou dans ses Ă©lĂ©ments structuraux. Il est donc aussi important d’avoir des connexions effectuĂ©es Ă  la perfection que d’avoir les bons matĂ©riaux [5].

Approches par rapport Ă  l'usager

Points de contact

Wegner a toujours mis au centre de son processus de conceptions les points de contact du corps avec les objets. Une chaise n’est que finie quand quelqu’un s’assoit dedans : c’est ce qu’il a un jour proclamĂ©. En effet, selon lui, la chaise est la chose qui est la plus près des gens et les points de contact font intĂ©gralement partie de l’expĂ©rience que l’utilisateur aura de celle-ci. Il est donc important pour ce designer que tous les dĂ©tails soient en ordre. Par exemple, il explique pourquoi certains rails supĂ©rieurs de ses chaises sont courbĂ©s dans diffĂ©rents sens : pour que le dos et les bras, qui reposent dans des angles diffĂ©rents puissent chacun avoir le plus de surface de contact possible. C’est, par exemple, un dĂ©tail technique qu’il est possible d’observer sur sa cĂ©lèbre chaise « Round ». C’est le genre de choses, a-t-il dit, qui ne peuvent pas se dessiner, mais qui se ressentent [5]. De plus, après l’analyse de l’Œuvre de Wegner il est possible d’observer que c’est une habitude pour Wegner de vraiment s’intĂ©resser et s’interroger sur l’interaction de l’usager avec ses designs ; c’est un point qu’il n’oublie jamais lors de son processus crĂ©atif. Un exemple de cela est quand Wegner devait dessiner des chaises de bureau pour des dactylos. Tout le monde supposait que, comme ces professionnels devaient se tenir avec le dos droit pour Ă©crire, il fallait plus de soutien au niveau des vertèbres lombaires. NĂ©anmoins, Hans remarqua qu’ils Ă©crivaient que pour des petites pĂ©riodes de temps. Alors, il voulut crĂ©er une chaise ou les dactylos pouvaient s’y sentir confortables dans toutes sortes de positions [4].

Formes organiques

Comme susmentionné, Wegner concevait ses objets à la façon danoise et a donc fait partie de ceux qui pratiquaient le fonctionnalisme organique. Il s’est beaucoup intéressé à ces formes lorsqu’il travaillait avec le contreplaqué, comme il est possible de constater avec le fauteuil « Shell » (dont il sera discuté plus tard dans le texte). Dans plusieurs de ses créations, comme la chaise « Round », il a simplement lissé les courbes, les formes et les lignes pour créer, encore une fois un effet très organique. Ce thème est donc assez intégré dans l’ensemble de son Œuvre.

L'utilisateur fait partie du design

La différence entre une œuvre d’art et un design se situe dans la solution ou un outil qu’il donne face à un problème. C’est pour cette raison que Wegner trouve très important de construire des modèles. De cette façon, il peut s’assurer que la chaise est en ordre, confortable et répond à sa liste de critères spécifiques. Il faut savoir que parfois, quelques centimètres (voire millimètres) suffisent pour qu’une chaise passe d’inconfortable à parfaite [5].

Distinctions

Cote

  • Un fauteuil estampillĂ© de 1953 a Ă©tĂ© vendu 11 000 € en .

Références

  1. (en) A Dictionary of Modern Design
  2. (en) New York Times
  3. (en) Scandinavian design.com
  4. (en) HOLMSTED OLESEN Christian, Wegner : just one good chair
  5. (en) BERNESEN Jens, Hans J. Wegner
  6. « La seule et l'unique—The Chair par Hans Wegner », sur pamono.fr (consulté le )
  7. « Hans J. Wegner - Carl Hansen & Søn », sur www.carlhansen.com (consulté le )
  8. (en-US) « Hans J. Wegner », sur Hans J. Wegner (consulté le )

Voir aussi

Annexes

Bibliographie

  • (en) Gordon Campbell, Grove Art Online, (ISBN 978-1-884446-05-4, lire en ligne)
  • (en) onathan M. Woodham, A Dictionary of Modern Design, , 520 p. (ISBN 978-0-19-280097-8 et 9780191726767, lire en ligne)
  • (en) Gordon Campbell, The Grove Encyclopedia of Decorative Arts (ISBN 978-0-19-518948-3 et 9780195324945, lire en ligne)
  • Françoise Guichon (dir.), FrĂ©dĂ©ric Migayrou (dir.), Xavier de Jarcy et al., 100 chefs-d’œuvre du design : dans les collections du Centre Pompidou, Paris, Centre Pompidou, , 120 p. (ISBN 978-2-84426-474-9), p. 53

Liens externes

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