Hans Stark
Hans Stark ( - ) est un SS-Unterscharführer au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz.
Hans Stark | ||
Naissance | Darmstadt, République de Weimar |
|
---|---|---|
Décès | Darmstadt, Allemagne |
|
Allégeance | Troisième Reich | |
Arme | Waffen-SS | |
Unité | Camp de concentration d'Auschwitz | |
Grade | SS-Unterscharführer | |
Années de service | 1940 – 1945 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Biographie
Il fait ses écoles à Darmstadt de 1927 à 1931. Son père était policier. Il quitte le lycée en 1937 dans sa septième année pour postuler à la Wehrmacht. Mais il est rejeté en raison de son âge. Il rejoint la 2e brigade de la tête de mort SS à Brandebourg SS-Totenkopfverbände en à l'âge de 16 ans[1].
À 16 ans il est envoyé à Oranienbourg, il est le plus jeune de l'unité. Il reçoit un endoctrinement intensif de l'idéologie nazie. En , il est affecté à la garde dans du camp de concentration de Sachsenhausen. Après six mois il reçoit une permission. Il était strictement interdit de divulguer chez lui ce qui se passait au camp. Son père a remarqué qu'il était déprimé et il a essayé de le sortir de la SS. De à , il reçoit une formation complémentaire dans les camps de concentration de Buchenwald et Dachau[2].
Au rang de SS-Unterscharführer, il est affecté à Auschwitz en 1940 et travaille comme Blockführer. En 1941, il rejoint le département politique et devient le responsable des admissions. Son père continue de tenter de sortir son fils de la SS, il a tenté de le renvoyer aux études. De 1941 à , il retourne dans sa ville natale et fait ses examens finaux[3].
Il raconte, une fois, j'ai participé activement à une exécution. C'était à l'automne 1941 dans la cour du bloc 11. À cette époque, environ vingt à trente commissaires russes avaient été livrés par le siège régional de la Gestapo de Katowice. Je les ai emmenés dans la cour d'exécution. Les commissaires russes portaient des uniformes de l'armée russe. Je ne sais pas si ces commissaires ont été condamnés à mort de façon régulière. Les Russes ont été tués par paires dans la cour du bloc alors que les autres attendaient leur exécution dans le couloir du bloc 11. Leurs corps ont été empilés dans un coin de la cour par des prisonniers du bunker. Les corps ont été transportés au petit crématoire dans un chariot de ferme tiré par des prisonniers[4].
Il participe au premier gazage de prisonniers dans le petit crématoire au camp principal. Environ 250 hommes, femmes et enfants juifs ont reçu l'ordre d'entrer dans la chambre à gaz. À mesure qu'ils l'ont fait, des agents médicaux ont grimpé sur le toit de la chambre à gaz et ils ont inséré le gaz Zyklon B. Plus tard il a lui-même verser Zyklon B dans l'ouverture au cours d'un gazage, le Zyklon B devait être versé à travers les deux ouvertures de la chambre à gaz en même temps. Au bout de quelques minutes, il y avait un silence. Après quinze minutes, la chambre à gaz était ouverte[5].
En , il est promu SS-Oberscharführer. En fin d'année, il se retire à nouveau, s'inscrivant à l'université de Francfort où il fait des études le droit pour un semestre. Il est promu SS-Untersturmführer en . Il a fait partie du personnel d'Auschwitz du au .
Après la bataille de Berlin, Stark est fait prisonnier par les Soviétiques au début de . Cependant, il réussit à s'échapper et travaille temporairement dans des fermes de régions occupées par les soviétiques. En automne 1946, il entreprit des études agricoles à l'université de Giessen. En 1953 il se marie et aura deux enfants.
Il est arrêté en , il enseignait dans les écoles agricoles et donnait des conseils commerciaux à la Chambre d'agriculture de Francfort. Il est placé en détention provisoire de la fin d' à la mi-. En , il est reconnu coupable d'au moins 44 cas de meurtre et condamné à dix ans de prison. La peine maximale qui pouvait être imposée à un mineur. Le père de Stark s'est suicidé après la guerre[6].
Il a été libéré de prison en 1968 et est décédé le , âgé de 69 ans, dans sa ville natale de Darmstadt.
Bibliographie
- (en) Devin Owen Pendas, The Frankfurt Auschwitz trial, 1963-65 : genocide, history and the limits of the law, Cambridge New York, Cambridge University Press, , 340 p. (ISBN 978-0-521-84406-2 et 978-0-521-12798-1, OCLC 812602512, lire en ligne).
- (en) Hermann Langbein (trad. Harry Zohn, préf. Henry Friedlander), People in Auschwitz, Chapel Hill, University of North Carolina Press Published in association with the United States Holocaust Memorial Museum, , 549 p. (ISBN 978-0-8078-2816-8, OCLC 963478194, lire en ligne).
- (en) Ernst Klee (trad. Deborah Burnstone, préf. Hugh Trevor-Roper), The Good old days" : the Holocaust as seen by its perpetrators and bystanders [« Schöne Zeiten »], New York, Free Press, , 314 p. (ISBN 978-0-02-917425-8, OCLC 722092702).
- Klee, Ernst: Das Personenlexikon zum Dritten Reich: Wer war was vor und nach 1945. Fischer-Taschenbuch-Verlag, Francfort-sur-le-Main, 2007; (ISBN 978-3-596-16048-8).
- (en) Laurence Rees, Auschwitz : the Nazis & the 'final solution, Londres, BBC Books, , 320 p. (ISBN 978-0-563-52117-4, OCLC 475266861).
Notes
- Hans Stark (en allemand). R|etrieved 30 June 2015.
- Hans Stark Kurzportrait" (in German). Retrieved 30 June 2015.
- Langbein. People in Auschwitz. p. 397.
- Klee, Dressen, Riess. The Good Old Days. p. 254.
- Klee, Dressen, Riess. The Good Old Days. p. 255.
- Klee. Das Personenlexikon zum Dritten Reich. p. 596.