Hans Litten
Hans Achim Litten, né le à Halle (Saale) et mort le à Dachau, dans le camp de concentration, est un avocat allemand antinazi.
Nom de naissance | Hans Achim Litten |
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Naissance |
Halle (Saale), Allemagne |
Décès |
Camp de concentration de Dachau, Allemagne |
Nationalité | Allemand |
Profession |
Biographie
Il est le fils de Fritz Litten (1873-1938), juriste issu d'une famille juive, mais converti au luthéranisme, professeur de droit à l'université de Königsberg, puis recteur de cette institution (la famille s'installe à Königsberg dès 1906). Hans Litten est baptisé, mais est ensuite intéressé par ses origines juives : adolescent, il étudie l'hébreu, qu'il choisit comme matière d'examen pour son Abitur.
Sous la République de Weimar, il défend les droits des ouvriers.
Entre 1929 et 1932, il défend des opposants au nazisme lors d'importants procès politiques. Il devient célèbre, en 1931, en enjoignant Adolf Hitler, alors leader du NSDAP à la barre des témoins dans le cadre d'un procès mettant en cause des activistes nazis de la section 33 de la SA qui ont blessé par balle des militants communistes[1]. Litten lui fait subir un contre-interrogatoire de près de trois heures; Hitler sort tellement ébranlé de cette épreuve qu'il interdit à quiconque de mentionner le nom de l'avocat en sa présence.
Hitler, devenu chancelier du Reich le , fait arrêter Litten durant la nuit de l'incendie du Reichstag (), en même temps que d'autres avocats, des écrivains, tels Ludwig Renn, Carl von Ossietzky, des journalistes, tel Erich Baron. Un de ses amis, Erich Cohn-Bendit, le père de Daniel Cohn-Bendit, décide alors de quitter l'Allemagne pour se réfugier en France[2].
Litten passe les cinq années suivantes dans différents camps de concentration. Il se suicide le dans le camp de concentration de Dachau.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
François Guéroult, Contre Hitler, le destin de Hans Litten, Editions Infimes, 2021, 170 pages (ISBN 979-10-92109-33-7).