Hanna Mineh
Hanna Mineh, ou Ḥannā Mīnaẗ (arabe حنا مينة), est un romancier syrien, né à Lattaquié (territoire des Alaouites) le [1] et mort le à Damas (Syrie)[2].
Il a participé à la fondation de l'Association des écrivains syriens et l'Union des écrivains arabes, union qu'il a quitté en 1995 par solidarité avec l'écrivain Adonis[1].
Il est considéré comme l'un des meilleurs romanciers arabes[1]. Ses romans se caractérisent par le réalisme[3].
Biographie
Hanna Mineh a vécu son enfance dans un village près d'Alexandrette, sur la côte syrienne.
En 1939, il retourne avec sa famille à Lattaquié, sa ville de passion et d'inspiration avec ses montagnes et sa mer. Il a d'abord travaillé comme barbier et porteur dans le port, puis comme marin. Il a multiplié les emplois, comme réparateur de vélos, garde d'enfants dans une maison d'un riche seigneur, employé dans une pharmacie, tantôt journaliste, auteur de séries en langue parlée à la radio syrienne puis fonctionnaire dans le secteur public, et enfin romancier.
Débuts littéraires
Hanna Mineh a commencé par l'écriture des pétitions gouvernementales, puis des articles et petites nouvelles dans les journaux de Syrie et du Liban. Ensuite il est passé à la rédaction des grands articles et des contes. Il a envoyé ses premiers contes aux journaux syriens de Damas dès les années 40[2].
Après l'indépendance de la Syrie en 1947, il s'est installé à Damas, a travaillé au journal « Al-Inchaa' » jusqu'à devenir son rédacteur en chef[2].
Sa vie littéraire a démarré avec une pièce, malheureusement perdue depuis. Il a alors renoncé à écrire pour le théâtre. Son premier long roman, Les Lampes Bleues, est paru en 1954[2] - [3]. Ensuite, il a continué à écrire avec 39 romans et quelques contes[3]. Plusieurs de ses romans ont été adaptés dans des films et séries syriens. Son roman le plus célèbre La voile et la tempête a été publié en 1966[3].
Carrière d'écrivain
Hanna Mineh est considéré comme l'un des grands romanciers de la Syrie et du monde arabe. Dès 12 ans, il s'opposait à la colonisation française et menait une vie dure, se déplaçant dans plusieurs pays. Il a voyagé en Europe puis en Chine pendant quelques années, avant de rentrer en Syrie.
Il évoque souvent la mer dans ses romans et décrit la vie des marins à Lattaquié, leur conflit au bord des navires et les dangers de la mer[2].
Notoriété littéraire
Il a reçu le prix Naguib Mahfouz[3]. L'Autorité générale syrienne du livre a créé en 2017, un prix de littérature romanesque, lui donnant le nom, de Prix Hanna Minh.
Notes et références
- (en) Karen Zraick, « Hanna Mina, Syrian Novelist Who Chronicled the Poor, Dies at 94 », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- « Mort du grand romancier syrien Hanna Mina », FIGARO, (lire en ligne, consulté le )
- (ar) « Mort du grand romancier syrien Hanna Mina – الشروق أونلاين », الشروق أونلاين, (lire en ligne, consulté le )