Han Xiangzi
Han Xiangzi (éæčć ; pinyin : HĂĄn XiÄngzi) ou Han Hsiang-tzu, surnom Qingfu (æž ć€«), « le pur », est lâun des huit immortels du taoĂŻsme. Il est assimilĂ© Ă Han Xiang (794-?), petit-fils ou petit-neveu de Han Yu, Ă©crivain et fonctionnaire de la dynastie Tang. Selon la tradition religieuse, disciple de LĂŒ Dongbin, il aurait persuadĂ© son aĂźnĂ©, confucĂ©en cĂ©lĂšbre pour son hostilitĂ© au taoĂŻsme, de la supĂ©rioritĂ© de lâĂ©tude du Dao sur lâexercice de la fonction publique.
CrĂ©ateur de la musique liturgique des Fleurs cĂ©lestes (tianhuayin 怩è±ćŒ), il est reprĂ©sentĂ© comme un jeune homme jouant de la flĂ»te et est le patron des musiciens.
Contrairement Ă ses sept homologues, il aurait subi sa mutation divine non de son vivant mais aprĂšs son trĂ©pas. Il serait mort dâune chute alors quâil tentait de cueillir des pĂȘches, symbole dâimmortalitĂ©.
Identité et légende
Ă lâexamen des sources historiques, il ne semble pas que Han Xiangzi soit identique Ă Han Xiang, mais le personnage peut ĂȘtre inspirĂ© de lui, ainsi que dâun autre jeune parent de Xiang Yu rebelle aux Ă©tudes et Ă la discipline, mentionnĂ© dans le recueil dâanecdotes de la dynastie Tang Youyangzazu (é éœéäż) ainsi que dans un poĂšme de Han Yu.
NĂ© en 794, Han Xiang avait pour prĂ©nom social Beizhu (ćæž). Reçu aux examens impĂ©riaux en 823, il devint fonctionnaire et rien dans les sources nâindique quâil ait Ă©tĂ© taoĂŻste. Au moment de lâexil de son aĂŻeul, il vint le trouver pour manifester son soutien. Han Yu lui a dĂ©diĂ© trois poĂšmes[1].
Selon la version taoĂŻste, lors dâun repas, Han Yu tenta de convaincre Han Xiang de lâintĂ©rĂȘt dâentreprendre une carriĂšre publique, mais ce dernier rĂ©torqua par une dĂ©monstration de magie : les coupes de vins ne sâĂ©puisaient pas, puis un arbrisseau apparut, dont les fleurs portaient un poĂšme mystĂ©rieux. Han Xiang affirma quâil sâagissait dâune prĂ©diction. Han Yu fut convaincu lorsque peu aprĂšs, dĂ©mis de ses fonctions Ă la cour pour sâĂȘtre opposĂ© Ă la venue dâune relique du Bouddha, il partit en exil Ă Chaozhou. Pour affirmer la reddition fictive du confucianiste Han Yu au taoĂŻsme, il arrive quâon le reprĂ©sente avec sa lettre de renvoi en main sur les portraits de groupe des huit immortels.
Le Youyangzazu mentionne un neveu anonyme de Han Yu, originaire du sud du Fleuve bleu, que son aĂŻeul aurait essayĂ© de placer successivement dans une acadĂ©mie confucianiste puis dans un monastĂšre bouddhiste. Il fut renvoyĂ© des deux Ă©tablissements pour paresse et inconduite. Alors que Han Yu lui reprochait dâĂȘtre un bon Ă rien, il rĂ©pliqua quâil nâavait en effet quâun seul et unique talent, celui de faire changer les pivoines de couleur. Il en fit la dĂ©monstration immĂ©diate, et Han Yu concĂ©da quâil Ă©tait effectivement, malgrĂ© les apparences, un ĂȘtre hors du commun. On pense que le poĂšme De Xuzhou, Ă mon neveu (ćŸć·èŽæäŸ) lui est dĂ©diĂ©.
Références et notes
- Passant par Languan sur ma route vers lâexil (ć·Šé·èłèéç€șäŸć«æč) -un poĂšme ; Halte Ă lâembouchure de la Zengjiang (ćźżæŸæ±ćŁç€șäŸć«æč) â deux poĂšmes