HĂ´tel de Grandval-Caligny
L'hôtel de Grandval-Caligny est un hôtel particulier, du XVIIIe siècle, qui se dresse sur la commune de Valognes dans le nord du département de la Manche, en région Normandie.
Type | |
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Fondation |
XVIIIe siècle |
Style | |
Propriétaire |
Familles Fauvel, Fortin et Simonot |
Patrimonialité |
Inscrit MH (partie en ) |
Coordonnées |
49° 30′ 24″ N, 1° 28′ 02″ O |
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L'hôtel fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du . Seuls les façades et les toitures sur rue, la cour et le jardin ; le mur de la cour avec ses deux étages de balustrade ; l'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé sont protégés[1].
Localisation
L'hôtel de Grandval-Caligny est situé aux nos 32-34-34bis rue des Religieuses à Valognes, dans le département français de la Manche.
Historique
Construit au tout début du XVIIIe siècle[2] par Adrien Morel, écuyer, sieur de Saint-Cyr, ou par son fils Adrien Morel de Courcy, gouverneur de Valognes, l'hôtel est agrandi d'un pavillon latéral par le gendre de ce dernier, Anthenor-Louis Hüe de Caligny[note 1], vers le milieu du XVIIIe siècle[3]. Anthenor et son épouse auront trois enfants : Charles Albert Hüe de Caligny, en possession du château d'Huberville, Bernard Henri Hüe de Caligny, en possession de Flottemanville, et Anthenor Guillaume Hüe de Caligny, dont l'épouse, Rose Chrétienne d'Aubigny, lui apportera en dot le château de Neuville-au-Plain. Ce dernier couple verra deux de ses enfants tués sur les champs de bataille napoléoniens, et leur fille Rose Julie Hüe de Caligny, épousera, en 1808, Michel Bauquet de Grandval. L'hôtel porte encore aujourd'hui le nom de Grandval-Caligny, du nom de ses anciens possesseurs[4].
Il reste dans la famille de Caligny jusqu’à la fin du XIXe siècle. En 1877 l’hôtel est acheté par Monsieur Le Maréchal propriétaire du Grand Hôtel du Louvre voisin, puis, au début du XXe siècle, il devient la propriété de la famille Fauvel.
Jules Barbey d'Aurevilly y réside chaque été et automne dans l'appartement du premier étage avec quatre vastes chambres de jusqu'au et un poêle en faïence. Dormant dans le lit de son père, il dispose le buste de sa grand-tante sur la cheminée monumentale, le "Buste-Jaune" [5]. C'est là qu'il met la dernière main à son recueil de nouvelles Les Diaboliques (1874)[6].
Description
L’hôtel est doté d’un rare exemple de terrasse à double balustrade, d’une cour d'honneur pavée, et d’un escalier intérieur en pierre avec rampe en fer forgé.
L'hôtel de Grandval-Caligny se présente sous la forme d'un corps de logis avec un pavillon central à pilastres. On accède à sa cour d'honneur par une porte cochère surmontée de balustres à l'italienne. Le logis principal côté cour est haut de trois niveaux, alors que côté jardin, il est haut d'un étage sur rez-de-chaussée. L'édifice est prolongé par un pavillon du XVIIIe siècle
- Façade principale sur la cour intérieure.
- Bâtiment d'entrée et porche vus depuis la cour.
- Cour intérieure.
- >Une pièce côté jardin.
Notes et références
Notes
- Celui-ci a épousé Bonne Julie Morel de Courcy, la fille d'Adrien de Courcy, qui a héritée de l'hôtel.
Références
- « Hôtel de Grandval-Caligny », notice no PA00110630, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 225.
- « Les monuments »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Girard et Lecœur 2005, p. 26.
- Abbé J.L. Adam, Quelques notes sur Valognes, Cherbourg, Impr. Émile Le Maout, 1905.
- « Guide Barbey en Cotentin », Hellequin, n° 3-4-5, 1975-1976, p. 36.