Hôtel International (Vichy)

Les plans de l’International sont dessinés en 1902 par l’architecte Paul Martin, sur l’emplacement de l’ancien Hôtel de Bordeaux. Son propriétaire, le riche Léon Soalhat, souhaite un palace ultra-moderne et une « véritable innovation » pour Vichy[1].

Lors de la Première Guerre mondiale, l’International est réquisitionné comme hôpital militaire, devenant ainsi l'hôpital temporaire numéro 44[3]. Le 14 octobre 1918, il est repris par l'armée américaine pour servir d'hôpital général américain[4]. Léon Soalhat réussit à obtenir une autorisation de la part du médecin-chef pour poursuivre ses travaux[5].

En 1925, l’International est cédé à une banque de Paris. L’aile droite est surélevée de cinq étages et l’hôtel accueille désormais trois cent chambres[1].

L’International est choisi sous l'Occupation pour accueillir une partie du gouvernement de Philippe Pétain[6]. Il abrite notamment le secrétariat d’État à la Guerre et la Légion française des combattants[7] - [8]. Les premiers étages sont occupés par les services secrets[9], tandis que le tout dernier est réservé à l'administration fiscale[10].

À la Libération, l’International est repris par les forces alliées. Le Waffen-SS Joannès Tomasi y aurait été longuement torturé[11]. Le palace devient en 1945 le Centre thermal des prisonniers et déportés[3], avant d'être définitivement transformé en résidence privée[5].

L'International est construit suivant un plan en forme de U, légèrement incliné sur la droite. Il est composé de six étages, accessibles par une entrée en cul-de-four[5].

Le centre est occupé par un jardin intérieur de style italien. L'architecte souhaitait s'inspirer de la loggia de la Renaissance[1].