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Hélène Berthaud

Hélène Berthaud , née Hélène Dubois le à Bourg (aujourd'hui Bourg-en-Bresse) et morte le - à Lyon, est une résistante française, engagée dans le réseau Combat, sous le nom de résistance Moineau. Arrêtée sur dénonciation, elle est condamnée à mort et échappe à l'exécution grâce à la Libération.

Hélène Berthaud
Carte délivrée par le Mouvement de libération nationale.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Hélène Dubois
Nationalité
Activité
Prononciation

Biographie

Hélène Dubois est née le 3 avril 1932 à Bourg-en-Bresse. Son père s'est engagée dans la Première Guerre mondiale, alors qu'il n'a que 17 ans et en reste grand invalide. Elle est l'aînée d'une fratrie de 18 enfants et pratique le rugby[1] - [2] - [3] - [4].

Activités de résistance

Elle adhère au réseau Combat en 1941 et prend le surnom de Moineau. En novembre 1941, elle effectue sa première mission qui consiste à transporter des documents pour l'organisation clandestine Recrutement, opérations et propagande (ROP)[4] En 1942, elle est agente de liaison à Bourg-en-Bresse, diffuse des tracts et des journaux, puis assure de nombreuses liaisons en bicyclette entre les maquis de l’Ain, de la Saône, de la Loire et du Jura, pour y porter des documents et les consignes de l’État-major. Elle fait partie alors des Mouvements unis de résistance (MUR)[3] - [4].

À partir de , elle est affectée dans l'organisation Combat à Lyon par Alban Vistel, chef régional des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Elle est arrêtée par la Gestapo le sur le pont Morand, à la suite d'une dénonciation et emprisonnée à la prison Montluc. Elle est interrogée et torturée pendant dix jours par Klaus Barbie dans les locaux de la Gestapo, place Bellecour, et condamnée à mort par le tribunal militaire allemand le 20 août 1944. Elle échappe de peu à son exécution prévue pour le même jour par la libération de Montluc le [3] - [4].

Après-guerre

A la Libération, Hélène Dubois reprend du service au sein des Groupes francs de résistance. Elle intervient notamment dans le cadre de l’épuration, pour éviter les maltraitances des femmes internées au lycée Edgar Quinet[4].

Lorsque la femme qui l'a dénoncée est capturée par des résistants, elle s'oppose à son exécution sans jugement[5].

Elle rencontre alors et épouse Rodolphe Berthaud, également ancien résistant. Ils ont trois filles. Rodolphe Berthaud décède accidentellement en 1956[4].

Après la guerre, elle exerce plusieurs métiers, la confection d'abord puis des emplois administratifs ou encore para-médicaux[3].

Hélène Berthaud est active au sein de diverses associations issues de la Résistance (les Amur, les CVR, Résistance et Déportation, Maison du Combattant) et apporte régulièrement témoignage au Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation et dans les écoles[3].

Elle décède le 5 mai 2014[5].

Vie personnelle

Hélène Berthaud était l'aînée d'une famille de dix-huit enfants[6]. Elle était veuve du résistant Rodolphe Berthaud et mère de trois filles.

Décorations

Hommages

Notes et références

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. « Hélène Berthaud, grande figure de la Résistance, est décédée », sur rhone-alpes.france3.fr, France 3 Rhône-Alpes, .
  3. « La résistante Hélène Berthaud s’en est allée à l’âge de 91 ans », sur leprogres.fr, Le Progrès, .
  4. Hélène Berthaud, née Dubois (1923-2014). Une jeune résistante de 18 ans, témoin de Montluc, Mémorial Montluc, sd, 1 p. (lire en ligne)
  5. « Une rue de Lyon portera le nom de la Résistante Hélène Berthaud – Les guerres d'hier au jour le jour » (consulté le )
  6. Florent Deligia, « La résistante Hélène Berthaud est morte », sur lyoncapitale.fr, Lyon Capitale, .
  7. « Hélène Berthaud, née Dubois | CHRD | Musée d'Histoire à Lyon, 1939-1945 », sur Musée d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (consulté le )
  8. Florent Deligia, « La résistante Hélène Berthaud aura une rue à son nom à Lyon | », sur www.lyoncapitale.fr, (consulté le )

Article connexe

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