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Gylfaginning

La Gylfaginning (« la mystification de Gylfi » en vieux norrois) est la premiĂšre des trois parties de l’Edda de Snorri Sturluson. Elle prend la forme d’un dialogue entre le roi Gylfi et trois personnages rĂ©gnant sur Ásgard. Leur entretien sert de cadre Ă  une prĂ©sentation cohĂ©rente de la mythologie nordique.

Gylfi et ses trois interlocuteurs.
Manuscrit SÁM 66 (Islande, 1765-1766), Reykjavik, Institut Árni MagnĂșsson.

Résumé

Le roi Gylfi rĂ©gnait en Scandinavie. Il offrit un jour Ă  une vagabonde qui l’avait distrait une partie de son royaume, aussi grande que ce que quatre bƓufs pourraient labourer en un jour et une nuit. Mais cette vagabonde Ă©tait une Ase, Gefjon. Les bĂȘtes de trait qu'elle employa Ă©taient en rĂ©alitĂ© les enfants qu’elle avait eus avec un gĂ©ant. Elles labourĂšrent si bien le sol qu’une portion de territoire se dĂ©tacha, formant l’üle de Seeland. Surpris du pouvoir des Ases, Gylfi se demanda s’il ne provenait pas des dieux qu’ils rĂ©vĂ©raient. Aussi se mit-il en route pour Ásgard. Quand il arriva, il dĂ©couvrit une halle gigantesque, la Valhöll. Il fut introduit auprĂšs des maĂźtres des lieux : Haut, Également-Haut et TroisiĂšme. Gylfi les interrogea alors sur leurs dieux. Au terme de ce questionnement, Gylfi entendit un grand bruit. Lorsqu’il regarda autour de lui, la halle avait disparu : il avait Ă©tĂ© le jouet d’une illusion.

En rĂ©ponse aux interrogations de Gylfi, ses hĂŽtes racontent d’abord l’origine du monde, la naissance des premiers dieux et l’apparition de l’homme. Il est ensuite question du frĂȘne Yggdrasil, ce qui permet d’évoquer notamment la source de MĂ­mir et les Nornes. Vient ensuite une prĂ©sentation successive des diffĂ©rents dieux, d’Odin Ă  Loki, dont les trois enfants monstrueux (Fenrir, le serpent de Midgard et Hel) sont prĂ©sentĂ©s. Les dĂ©esses et les Valkyries sont aussi Ă©voquĂ©es. La Valhöll est ensuite dĂ©crite, puis les Einherjar. Sont Ă©galement racontĂ©es l’origine du cheval Sleipnir et donc la construction d’Ásgard. Gylfi demande alors Ă  ses interlocuteurs si Thor a jamais rencontrĂ© plus fort que lui. Ceux-ci, rĂ©ticents, sont toutefois contraints de raconter son voyage chez Útgardaloki. Il est ensuite question de la revanche de Thor sur le serpent de Midgard lors de son voyage chez Hymir. Ce sont ensuite la mort de Baldr et le chĂątiment de Loki qui sont racontĂ©s. Survient alors le rĂ©cit du Ragnarökr, et enfin l’évocation de la naissance d’un monde nouveau.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    François-Xavier Dillmann, L'Edda : Récits de mythologie nordique par Snorri Sturluson, Paris, Gallimard, coll. « l'aube des peules », , 231 p. (ISBN 2-07-072114-0), p. 40-41

    Articles connexes

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