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Guy Bennett

Guy Bennett est poète et traducteur. Il vit à Los Angeles.

Guy Bennett
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Biographie

Né à Los Angeles en 1960, Guy Bennett poursuit des études d’art, de musique, de langues et de littérature, obtenant un doctorat en littérature française à l’UCLA en 1993. Ayant travaillé comme musicien, enseignant, traducteur, typographe et designer de livres, il rejoint le corps enseignant d’Otis College of Art and Design en 1999.

Ĺ’uvre

Premiers livres (1998–2011)

Bennett écrit ses premiers recueils de poésie à partir de textes sources via l’utilisation de diverses contraintes. « Ses textes, remarque Douglas Messerli, comportent souvent des systèmes formels discrets, et sa poésie témoigne d’un large éventail d’intérêts : la musique [...], la photographie, le cinéma, l’architecture et, comme on peut s’y attendre, les langues et les littératures d’autres pays »[1]. Dans The Row, par exemple, Bennett adapte les principes fondamentaux de la technique dodécaphonique au vers, tirant son contenu verbal des écrits sur la musique d’Anton Webern, pionnier de la composition dodécaphonique, ainsi que d’essais sur le compositeur lui-même. Dans « The Lilac Variations », écrit en mémoire de Jackson Mac Low, il applique la méthode diastique de ce dernier à l’élégie de Walt Whitman sur la mort de Lincoln, « When Lilacs Last in the Dooryard Bloom’d ».

Livres ultérieurs (depuis 2015)

Ses recueils plus récents s’éloignent de sujets « extérieurs » pour se focaliser sur des sujets plus textuelles et littéraires. Dans l’essai « Guy Bennett : écriture marginale », Jean-Philippe Cazier affirme que le projet de Bennett consiste à « écrire des livres qui sont en acte une critique du livre, de la représentation et de la production du livre, critique impliquant nécessairement la création d’un nouveau type de livre centré sur la marge. »[2] Il explique :

On pourrait rapprocher la démarche de Guy Bennett de la réflexion menée par Jacques Derrida au sujet du « supplément », du « cadre », du « dedans » et du « dehors » de l’œuvre – tout ce que Derrida, dans La vérité en peinture, désigne avec Kant par le terme de « parergon » […]. Chez Guy Bennett, ce serait le parergon qui envahirait l’ergon, l’œuvre, non pour effacer toute œuvre mais pour en devenir le centre. Ce qui fait sens, ce qui vaut, est ce qui n’était jusqu’alors que secondaire, superflu, subalterne et muet par rapport à la vérité du texte, au texte comme vérité : la vérité est dite maintenant par ce qui en était exclue[2].

Bennett lui-même a qualifié ces travaux ultérieurs d’explorations du paratexte, « transformant des scories littéraires […] en des formes scriptibles et des genres littéraires à part entière, désormais capables de se suffire à eux-mêmes […] »[3].

Traduction

Dans son travail de traducteur, Bennett se concentre principalement sur les textes expérimentaux d’auteurs contemporains français et francophones, dont Nicole Brossard, Mohammed Dib, Jean-Michel Espitallier, Mostafa Nissabouri, Valère Novarina et Jacques Roubaud. Il a également traduit la poétesse visuelle italienne Giovanna Sandri, éditant en 2016 un volume de ses poèmes choisis. « Je suis fasciné par les poésies visuelles ainsi que par d’autres formes d’écriture plus marginales, remarque-t-il dans un entretien avec Teresa Villa-Ignacio. « [Je] me sens attiré par les problèmes qu’elles posent à la traduction et par ce que l’on peut faire [...] d’écritures expérimentales qui ne signifient pas de manière traditionnelle »[4].

Distinctions honorifiques

Nommé Chevalier de l’Ordre des palmes académiques par le ministère français de l’Éducation nationale en avril 2005.

Publications choisies

Poesie

  • Poetry from Instructions. Los Angeles: Sophical Things, 2023.
  • Remerciements. (Co-traduction avec Frank Smith) Bordeaux: Éditions de l’Attente, 2021.
  • Wiersze zrozumiaĹ‚e same przez siÄ™. (Traduction de Self-Evident Poems par Aleksandra MaĹ‚ecka) KrakĂłw: Korporacja HA!ART, 2021.
  • Post-Self-Evident-Poems. Édition numĂ©rique publiĂ©e par Jonas Pelzer, 2020.
  • Ĺ’uvres presque accomplies. (Co-traduction avec FrĂ©dĂ©ric Forte) Bordeaux: Éditions de l’Attente, 2018.
  • Ce livre. (Co-traduction avec FrĂ©dĂ©ric Forte) Bordeaux: Éditions de l’Attente, 2017.
  • Poèmes Ă©vidents. (Traduction de Self-Evident Poems par l’auteur et FrĂ©dĂ©ric Forte) Bordeaux: Éditions de l’Attente, 2015.
  • View Source. London: vErIsImIlItUdE, 2015.
  • Self-Evident Poems. Los Angeles: Otis Books | Seismicity Editions, 2011.
  • 32 Snapshots of Marseilles. Corvallis, OR: Sacrifice Press, 2010.
  • Drive to Cluster. En collaboration avec le peintre Ron Griffin. Piacenza: ML & NLF, 2003.
  • The Row. Los Angeles: Seeing Eye Books, 2000.
  • Last Words. Los Angeles: Sun & Moon Press, 1998.

Traductions

  • Hollander, Benjamin. Vigilance. Bordeaux: Éditions de l’Attente, 2022. [Avec Frank Smith et Françoise ValĂ©ry]
  • Nissabouri, Mostafa. For An Ineffable Metrics of the Desert. Los Angeles: Otis Books, 2018. [Avec Pierre Joris, Addie Leak, et Teresa Villa-Ignacio]
  • Sandri, Giovanna. only fragments found: selected poems, 1969–1996. Los Angeles: Otis Books, 2016. [Avec Faust Paoluzzi et l’auteur]
  • Dib, Mohammed. Tlemcen or Places of Writing. Los Angeles: Otis Books / Seismicity Editions, 2012.
  • Spatola, Adriano. Toward Total Poetry. Los Angeles: Otis Books / Seismicity Editions, 2008. [with Brendan W. Hennessey]
  • Roubaud, Jacques. Poetry, etc. Cleaning House. Los Angeles: Green Integer, 2006.
  • KhaĂŻr-Eddine, Mohammed. Damaged Fauna. Los Angeles, Seeing Eye Books, 2006.
  • Espitallier, Jean-Michel. Espitallier’s Theorem. Los Angeles: Seismicity Editions, 2005.
  • Novarina, Valère. Adramelech’s Monologue. Los Angeles: Seeing Eye Books, 2004.
  • Brossard, Nicole. Shadow / Soft et Soif. Los Angeles, Seeing Eye Books, 2003. Extraits publiĂ©s dans Drunken Boat 8 (2006).

Critiques choisies

Entretiens

Liens externes

Notes et références

  1. Douglas Messerli, « The Project for Innovative Poetry: Guy Bennett », sur The Project for Innovative Poetry Blog, (consulté le )
  2. Jean-Philippe Cazier, « Guy Bennett : l’écriture marginale (Remerciements) », sur DIACRITIK, (consulté le )
  3. Guy Bennett, Remerciements, Bordeaux, Éditions de l’Attente, , p. 83
  4. « Interview with Guy Bennett | Tulane University Digital Library », sur digitallibrary.tulane.edu (consulté le )
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