Gustave Samanos
Gustave Samanos ( - ) est un officier de marine français. Mort à 25 ans du choléra à l’hôpital militaire d’Haïphong, ce jeune officier a laissé derrière lui une littérature de près de quatre cents lettres, témoignages sur l’histoire de France, sur l’état économique de nombreux pays et sur les techniques de l’époque. Habile dessinateur, il a réalisé une centaine d’aquarelles d’animaux tout à fait remarquables.
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Biographie
Il est le fils benjamin d’Auguste Samanos (rentier) et de Louise Isabelle Prudence Reynaud de Belleville [1], famille protestante ayant fait fortune grâce à la Compagnie des Indes orientales et vécu sur les îles Bourbon, Saint Domingue et Cuba.
Basque, il fait ses études à Pau, à Bayonne avant de rejoindre Lorient en 1873 puis d’intégrer l’école navale à Brest en 1876.
Il a une correspondance avec ses proches d’une incroyable richesse [2]. Très fin observateur, il dépeint avec une foule de détails tous les pays qu’il découvre au cours de trois tours du monde. Mais sa matière de prédilection reste les sciences naturelles.
Chasseur, il aime à terre tirer sur des oiseaux pour les empailler. Après des débuts laborieux, il se taille une solide réputation, offrant des animaux empaillés aux membres d’équipage lui en faisant la demande. Il est rapidement submergé par son propre succès.
C’est pourquoi, jugeant qu’il n’a pas assez de temps et de place à bord, il se lance, poussé par un ami, dans la peinture[3]. Les dessins, simple passe-temps, deviennent rapidement un hobby qu’il affectionne tout particulièrement.
Le , il écrit à sa mère: « J'ai toujours conservé mon goût pour l'histoire naturelle et quand je peux, je m'occupe d'étudier les mœurs des animaux et la classification dans laquelle les ont rangés Linné, Cuvier et tous ces illustres admirateurs de la vie chez les bêtes ». Et pour les dessins, il garde le même sérieux en classant les animaux après les avoir pesés, mesurés et avoir donné parfois des indications sur leur mode de vie[4].
Il disparaît prématurément au cours d’une mission au Tonkin en 1885 après avoir contracté le choléra. Il fut décoré à titre posthume de la médaille de l'expédition du Tonkin en pour le convoyage d'une jonque pirate [5].
Il ne laisse aucune descendance.
Notes et références
- Jean-Alain Jachiet, Les Reynaud de Belleville de 1660 Ă 1919, Ă©dition 2011, p. 31, 32 et 33 (ISBN 978-2-87996-564-2)
- Notes du Colloque « Écritures de l’officier de marine » éditées en 2010 par le Centre d’Étude des Correspondances et Journaux Intimes – UMR 6563 – CNRS.
- Association Généalogie et Histoire des Familles Pays Basques / Adour Maritime., « Gustave Samanos, officier de marine », Trimestriel,‎ juin 2015 n°88, p. 24 (lire en ligne)
- Jean-Alain Jachiet, Les Samanos du XVIe au XXe siècle, vol. Tome 3, Luxembourg, Les Editions Bamertal - Bamertal Publishing, , 258 p. (ISBN 978-99959-0-221-6, www.samanos.net), P 54 à 69.
- Revue Maritime et Coloniale de mai 1886.
Bibliographie
- Jean-Alain Jachiet, Gustave Samanos, Officier de marine (1860-1885), Ă©dition 2004 - 300 pages reprenant l'ensemble de sa correspondance ainsi que ses dessins et aquarelles.
- Livre exposition 2011 Écrits d’officier de marine édité par le Service Historique de la Défense – Département marine à Brest et l’Université de Bretagne Occidentale (pages 19–20).
- Jean-Alain Jachiet, Les Starck de 1820 Ă 1891, Ă©dition 2009, p. 33 et 36 (ISBN 978-2-87996-642-7)
- Revue Maritime et Coloniale de .