Accueil🇫🇷Chercher

Guillaume Henry (styliste)

Guillaume Henry est un styliste français né le 18 décembre 1978 à Chaumont. Il est principalement reconnu pour ses activités chez la marque de prêt-à-porter Carven entre 2009 et 2014.

Guillaume Henry
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Autres informations
A travaillé pour
Patou (depuis )
Nina Ricci ( - )
Carven ( - )
Paule Ka (en) (-)
Givenchy (-)
Distinction

Biographie

Guillaume Henry, troisième fils d'un père employé de banque et d'une mère enseignante, né à Chaumont[1] en 1978, et grandi à Humes en Haute-Marne[2]. À neuf ans, il dit déjà vouloir être styliste[3], et reçoit, de ses parents, sa première machine à coudre à douze ans, ainsi que son premier mannequin de bois à quatorze[1]. Il s'installe à Paris dans les années 1990[4].

Il suit des études un an aux Beaux-Arts à Troyes[5], puis à Duperré[3] - [4], et à l’Institut français de la mode. Il décide à 21 ans de se lancer sous son propre nom dans le prêt-à-porter[6]. Le succès n'est pas au rendez vous[7] et il précise qu'il a alors « dû laisser tomber après trois saisons[6]. ». Il entre comme stagiaire[3] et travaille trois ans pour la marque Givenchy, puis de nouveau trois autres pour Paule Ka[8].

Carven

Guillaume Henry, alors âgé de 30 ans, intègre la Maison Carven en 2009. « Que des robes, plus de couture[3] » dira-t-il de la Maison à la suite de son travail chez Paule Ka.

Dès sa première collection, il se fait remarquer[6] par les médias[9] et « relance[10] » la marque ; il « réussit non seulement à ressusciter l’esprit de la marque mais à la porter aux premiers rangs de la mode, en faisant de Carven une des griffes les plus en vogue du moment[11]. » Bien que styliste de prêt-à-porter, il conserve l'ancien atelier de haute couture de la marque afin d'élaborer ses créations.

Affublé de diverses dénominations par la presse, il devient « le Petit Nicolas de la mode[2] », le « nouvel enfant chéri de la mode française[10] », « la coqueluche des rédactrices de mode[12] » ou le « chouchou[9] - [13] ».

Il obtient un succès d'estime[6], ainsi qu'un succès commercial pour Carven, et la large reconnaissance des médias. De plus, Guillaume Henry est soutenu par Anna Wintour, et l'édition américaine de Vogue du mois septembre 2012 le cite comme l'une des 120 personnes les plus influentes de la mode[14] - [15].

Refusant la mode conceptuelle[N 1], préférant les traditionnelles robes, une constante pour le créateur[12], ou chemisiers[6], il présente depuis plusieurs saisons une mode qualifiée de « féminine[17] » à la « silhouette épurée[12] ».

Après s'être occupé du prêt-à-porter féminin, il prend en charge la gamme pour homme, et présente sa première collection masculine « été 2013 » à Florence[18] en 2012[16], jour qu'il décrit comme le « plus beau jour de [s]a vie professionnelle[2] ». Au total, il s'occupe de six collections par an[N 2] jusqu'en septembre 2014 où il quitte la marque[19] - [20].

Nina Ricci

Guillaume Henry est nommé directeur de création chez Nina Ricci en octobre 2014. Il quitte la maison de couture en mars 2018[21].

Jean Patou

Guillaume Henry est chargé en septembre 2018 de relancer la griffe Jean Patou mise en sommeil en 1987 après son rachat par le groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton[22]. En parallèle, il dessine les uniformes du personnel de l'hôtel Cheval Blanc Paris appartenant également à LVMH[23].

Vie privée

Guillaume Henry partage depuis 2008 sa vie avec le décorateur Éric Chevallier[24] - [25].

Notes et références

Notes de contenu

  1. Guillaume Henry précise à ce sujet : « l’art est cérébral. Quand je fais un vêtement, je réfléchis, bien sûr. Mais le résultat, c’est une belle pièce dans laquelle on se sent bien, pas un dogme[6]. » Il ajoute : « je n'aime pas les silhouettes porte-drapeaux, j'ai le souci de la portabilité. Je n'oublie jamais le consommateur[16]. »
  2. Deux collections pour homme, et quatre collections pour femme[4].

Références

  1. Véronique Lorelle, « L'idole du prêt-à-porter », Le Monde,‎ , p. 3 (ISSN 0395-2037)
  2. Katell Pouliquen, « Guillaume Henry, le Petit Nicolas de la mode », L'Express Styles, no 3194,‎ , p. 68 à 71 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  3. Valeria Costa-Kostritsky, « Guillaume Henry », Mode, sur vice.com, Vice (magazine), (consultĂ© le ) : « Ă€ 9 ans, je me rappelle avoir dit en classe que je voulais ĂŞtre styliste, dessiner des vĂŞtements. »
  4. Lauren Bastide, « Une journée avec Guillaume Henry », Elle, no 3492,‎ , p. 192 (ISSN 0013-6298, lire en ligne)
  5. Katell Pouliquen, « Une boutique Carven à Paris », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  6. Elvire von Bardeleben, « Carven, le chic démocratique », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  7. Géraldine Dormoy, « Profil créateur : Guillaume Henry pour Carven », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  8. Claire Mabrut, « Guillaume Henry rhabille Carven », Interview, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro Madame, (consulté le )
  9. Lisa Jouvin, Caroline Lapère, « Rencontre avec Guillaume Henry de Carven », Mode, sur lofficielmode.com, Éditions Jalou, (consulté le )
  10. Valérie Leboucq, « « Fashion week », le business avant le glamour », Mode, sur archives.lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  11. Jennifer Neyt, « Carven ouvre sa première boutique à Paris », Mode, sur vogue.fr, Condé Nast, (consulté le )
  12. Géraldine Dormoy, « Carven habille les exploratrices d'aujourd'hui », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  13. Sophie Gachet, « Marques françaises : actes de renaissance », Elle, no 3490,‎ , p. 165 à 168 (ISSN 0013-6298)
    « Ou chez Carven, dont le directeur artistique Guillaume Henry est devenu le chouchou de toutes les jeunes Parisiennes […] »
  14. Katell Pouliquen, « Anna Wintour, le dieu de la mode est une femme », L'Express Styles, no 3201,‎ , p. 126 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  15. (en) « The Vogue 120 », Vogue,‎ , p. 846 (ISSN 0042-8000)
    « Guillaume Henry. Until this 33-year-old newcomer took the reins, Carven's youthful Parisian esprit had lain dormant for half a century. »
  16. Gilles Denis, « Guillaume Henry fait le mâle », Série Limitée, sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  17. Mathilde Gardin, Patrick Vignal, « Mode: rigueur et opulence chez Carven », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  18. Marta Represa, « Guillaume Henry séduit l'Italie au Pitti Uomo », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  19. « Guillaume Henry quitte Carven », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  20. Anne-Sophie Mallard, « Guillaume Henry quitte Carven », Mode, sur vogue.fr, Vogue Paris, (consulté le )
  21. Justine Feutry, « Nina Ricci : Guillaume Henry quitte la maison française », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  22. Hélène Guillaume, « Rencontre avec Guillaume Henry, le créateur qui va faire renaître Jean Patou », Le Figaro,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  23. Christian-Luc Parison, « Cheval Blanc Paris : LVMH invente le palace nouvelle génération », sur lofficiel.be, (consulté le )
  24. (en) Alexandra Marshall, « Graphic Contents », W Magazine,‎ (lire en ligne)
  25. Milk Decoration, « Eric Chevallier, design parisien », Milk Decoration,‎ (lire en ligne)

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.