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Guerric de Saint-Quentin

Guerric de Saint-Quentin (en latin Guerricus de Sancto Quintino ou Guerricus Flandrensis) est un frère dominicain et théologien français né à Saint-Quentin, et mort à Paris avant le 21 août 1245[1].

Guerric de Saint-Quentin
Biographie
Naissance
Décès
Vers
Paris
Activité
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Ordre religieux

Biographie

Guerric de Saint-Quentin a été professeur à l'université de Paris de 1233/5 à 1242. Il a écrit plusieurs ouvrages sur l'exégèse biblique et la théologie. Avec Alexandre de Halès, il est souvent crédité d'inventer le genre du quodlibet.

Guerric est entré, vers 1225, au couvent dominicain de la rue Saint-Jacques de Paris fondé en 1218. Les références dans son commentaire sur Isaïe suggèrent qu'il avait auparavant reçu une formation en médecine. Sa première affectation en tant que dominicain a été professeur à la basilique San Domenico de Bologne.

Il a été reçu maître de théologie en 1237[2]. Son nom apparaît entre ceux de Pierre de Tarentaise et de Beaudouin de Maflix dans le Magistrorum Parisiensium index qui a été conservé par Thomas Malvenda dans Annalium sacri ordinis praedicatorum centuria prima.[3]. Il devient maître de théologie au collège dominicain de Saint-Jacques rattaché à l'Université de Paris. Parmi ses étudiants probables, Albert le Grand.

En 1238, il participe avec Geoffroy de Blèves, Hugues de Saint-Cher, Jean de la Rochelle et d'autres théologiens de Paris à la réunion de la faculté de théologie de Paris qui s'est tenue au couvent des Jacobins, sous la présidence de l'évêque de Paris, Guillaume d'Auvergne, au cours de laquelle il est décidé qu'un seul clerc ne peut disposer de deux bénéfices si le revenu de l'un s'élève à quinze livres parisis[4]. Peu après, il est nommé prieur du couvent dominicain de la rue Saint-Jacques de Paris[5].

Les œuvres majeures de Guerric sont ses commentaires bibliques. Outre Isaïe, il a écrit des commentaires sur Job, sur les Proverbes, sur l'Ecclésiaste, sur le Cantique des Cantiques, sur Sirach, sur la Sagesse, sur Ézéchiel, sur Luc, sur Jean, sur les Actes, sur les douze prophètes mineurs et toutes les épîtres pauliniennes traditionnelles. Tous ces manuscrits ont survécu, mais aucun n'a fait l'objet d'une révision critique ou d'une publication. Guerric de Saint-Quentin s'en tenait étroitement à une interprétation littérale.

Outre ses travaux exégétiques, il a également écrit l'un des premiers quodlibets, Quaestiones de quolibet, qui a été édité et publié, ainsi qu'un commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard. Sa pensée était plus influencée par l'aristotélisme que ses contemporains en particulier quand il analyse le problème de l'infinité divine[6].

Manuscrits

  • Postilles de Guerric de Saint Quentin, de Hugues de Saint Cher et de Jean de la Rochelle sur Saint Paul, Bibliothèque nationale de France, Latin 15603 (lire en ligne)

Éditions modernes

Notes et références

  1. Il est mort en 1245, avant Alexandre de Halès qui est mort le 21 août 1245, d'après l'Histoire littéraire de la France, p. 366.
  2. Histoire littéraire de la France 1847, p. 364
  3. Daniel-Antonin Mortier, Histoire des maîtres généraux de l'Ordre des Frères Prêcheurs, Alphonse Picard et fils éditeurs, Paris, 1913, tome 6, 1589-1650, p. 62, note 1 (lire en ligne)
  4. Noël Valois, Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris (1228-1249), Librairie Alphonse Picard, Paris 1880, p. 37 (lire en ligne)
  5. Histoire littéraire de la France 1847, p. 365
  6. Antoine Côté 2002, p. 84 (voir)

Source

Annexes

Bibliographie

  • « Guerric de Saint-Quentin », dans Histoire littéraire de la France, chez Firmin Didot frères libraires, 1847, tome 21, p. 363-369 (lire en ligne)
  • Hyacinthe François Dondaine, « Guerric de Saint-Quentin et la condamnation de 1241. Trois questions guerriciennes sur la vision béatifique », dans Revue des sciences philosophiques et théologiques, 1960, tome 44, p. 225-242
  • Bertrand-G. Guyot, « Quaestiones Guerrici, Alexandri et aliorum magistrorum Parisiensium », dans Archivum fratrum praedicatorum, 1962, tome 32, p. 5-125
  • Antoine Côté, « Les grandes étapes de la découverte de l'infinité divine au XIIIe siècle », dans Actualité de la pensée médiévale. Recueil d'articles, Éditions de l'Institut supérieur de philosophie (Philosophes médiévaux, tome 31), Louvain-la-Neuve, 1994, p. 216-246 (lire en ligne)
  • Antoine Côté, « Notes sur Guerric de Saint-Quentin et la question de l'infini divin », dans Recherches de théologie ancienne et médiévale, Janvier-Décembre 1995, tome 62, p. 71-79
  • Antoine Côté, « Guerric de Saint-Quentin, T et l'Anonyme, Paris, Nat. latin3032 f.293 », dans L'infinité divine dans la théologie médiévale (1220-1255), Librairie philosophique J. Vrin (Études de philosophie médiévale no 84), Paris, 2002, p. 82-87

Articles connexes

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