AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Guerre de la coquille

La Guerre de la coquille (en anglais : Scallop war) est un conflit maritime opposant pĂȘcheurs français et pĂȘcheurs britanniques autour de la pĂȘche des coquilles Saint-Jacques en Baie de Seine, au large de la Normandie. Le conflit a pour origine les diffĂ©rentes restrictions de pĂȘche entre les deux pays : les Français ne pouvaient pĂȘcher les coquilles que du 1er octobre au , tandis que les Britanniques avaient l'autorisation de pĂȘcher toute l'annĂ©e[1].

Guerre de la coquille
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Carte de la Manche avec la Baie de Seine.
Informations générales
Date 10 octobre 2012 - 2013
28 août 2018 - 17 septembre 2018
Lieu Baie de Seine, Normandie
Casus belli diffĂ©rence de rĂ©glementation de pĂȘche
Belligérants
PĂȘcheurs de coquilles françaisPĂȘcheurs de coquilles britanniques
Forces en présence
2012 : 40 navires
2018: 35 navires
2012 : 5 navires
2018 : 5 navires
Pertes
2018 : 3 navires endommagésaucune

Contexte

Les pĂȘcheurs anglais pouvaient pĂȘcher plus longtemps que les pĂȘcheurs français la coquille Saint-Jacques.

Incidents

2012

Le , une quarantaine de navires de pĂȘche français[2] arrivent vers plusieurs navires de pĂȘche britanniques. Certains pĂȘcheurs français jettent des pierres sur les navires britanniques, ainsi que des filets afin d'endommager les hĂ©lices et moteurs des navires rivaux[3]. Des fusĂ©es de dĂ©tresse ont Ă©galement Ă©tĂ© tirĂ©es vers les Britanniques selon plusieurs pĂȘcheurs[4].

À la suite de ces incidents, un accord reconductible est conclu en 2013 afin que les navires des deux pays respectent les mĂȘmes pĂ©riodes de pĂȘche. L'accord ne s'applique cependant pas aux navires britanniques de moins de 15 mĂštres, qui peuvent continuer de pĂȘcher toute l'annĂ©e, ne mettant pas un terme aux tensions[1].

2018

Afin de protester contre l'autorisation toujours donnĂ©e aux navires britanniques de moins de 15 mĂštres de pĂȘcher en Baie de Seine, les pĂȘcheurs français refusent de reconduire l'accord de 2013. Cela permet aux britanniques de venir pĂȘcher plus tĂŽt et avec des bateaux plus importants[1].

Le , environ 35 navires français des ports de Port-en-Bessin, Courseulles, Ouistreham, Trouville-sur-Mer, Honfleur et Le Havre notamment tentent d'encercler 5 navires britanniques venus pĂȘcher la coquille. L'action dĂ©gĂ©nĂšre en affrontement, avec jet de pierres, de filets et de fusĂ©es de dĂ©tresse. EncerclĂ©s, les navires britanniques contre-attaquent. Certains navires sont utilisĂ©s comme bĂ©liers. Trois navires français sont endommagĂ©s avant que les gendarmes n'interviennent et que les Britanniques ne quittent les lieux[5].

Le ministre français de l'Agriculture annonce une rĂ©union de concilliation pour le , dĂ©clarant que la Marine française Ă©tait prĂȘte Ă  intervenir pour empĂȘcher tout nouvel affrontement[6]. Les nĂ©gociations Ă©chouent finalement le [7]. Le ministre de la pĂȘche britannique George Eustice condamne des violences « inacceptables »[8].

NĂ©anmoins, les nĂ©gociations aboutissent le Ă  un accord au sujet du calendrier de pĂȘche de la coquille. Les pĂȘcheurs britanniques devraient alors quitter la zone de la Manche Est « et ne reviendront que le 1er novembre », a assurĂ© Pascal Coquet, prĂ©sident de la Commission nationale coquille Saint-Jacques du ComitĂ© national des pĂȘches[9].

Références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.