Guerre civile colombienne (1885)
La guerre civile colombienne de 1885 est une guerre civile qui s'est dĂ©roulĂ© aux Ătats-Unis de Colombie (actuels pays de Colombie et de PanamĂĄ) en 1885. Elle est la manifestation des intĂ©rĂȘts du parti libĂ©ral colombien qui n'approuve pas la politique centraliste de RegeneraciĂłn menĂ©e par le prĂ©sident Rafael NĂșñez, libĂ©ral modĂ©rĂ© ayant l'appui du parti conservateur.
Date | 1885 |
---|---|
Lieu | Ătats-Unis de Colombie |
Issue | Victoire des conservateurs |
Parti libéral | Parti conservateur |
Origine du conflit
Les libĂ©raux radicaux dirigeant l'Ătat souverain de Santander s'opposent Ă la politique centraliste du prĂ©sident Nuñez et son projet de RegeneraciĂłn. Ce dĂ©saccord se transforme en une dĂ©claration de guerre, rapidement suivi par les Ătats souverains aux dirigeants libĂ©raux. Les Ătats conservateurs prennent aussitĂŽt la dĂ©fense de Nuñez.
DĂ©roulement
En , sept Ătats s'insurgent. Leurs forces occupent l'embouchure du rĂo Magdalena et les ports de Barranquilla, Panama, ColĂłn et Buenaventura. NĂșñez, avec l'appui des Ătats-Unis d'AmĂ©rique, entre en campagne afin de rĂ©tablir l'ordre. C'est dans ce contexte que le libĂ©ral Jose Domingo Restrepo Uribe prit le commandement d'une partie de lâarmĂ©e rebelle Ă Honda . Elle Ă©tait composĂ©e 300 hommes mal armĂ©s et disposait dâun canon sur un train blindĂ© et dâun autre sur une colline. Le , des renforts venus de Tolima et dâailleurs, sous les ordres des Commandants Caicedo et Chaves, arrivĂšrent Ă Honda. Ils furent accueillis comme des frĂšres par le gĂ©nĂ©ral Restrepo qui leur ouvrit sa propre maison et leur offrit du pain en digne hĂ©ritier de la noble chevalerie[1]. AprĂšs plusieurs combats entre les belligĂ©rants, le GĂ©nĂ©ral Juan Nepomuceno Mateus arriva Ă la tĂȘte de 3 000 hommes de la Garde Nationale et encercla Honda. Les hostilitĂ©s dĂ©butĂšrent le . AprĂšs trois jours de combats, Honda tomba aux mains du GĂ©nĂ©ral Mateus qui fut de nouveau attaquĂ© le par une contre-attaque de lâarmĂ©e rebelle. Ă lâissue des combats, on dĂ©nombra 20 rebelles tuĂ©s dont les gĂ©nĂ©raux Adolfo Amador et Vergara. JosĂ© Domingo Restrepo fut fait prisonnier[2] avec plus de 50 de ses compagnons dâarmes. Le , les prisonniers devaient ĂȘtre transfĂ©rĂ©s par la Division du gĂ©nĂ©ral Castaneda vers Bogota, Ă l'exception de JosĂ© Domingo Restrepo qui Ă©tait malade. Il profita de cette occasion pour sâenfuir avec le GĂ©nĂ©ral Coriolan Amador. Ils arrivĂšrent Ă Barranquilla le . Amador partit pour New-York et Restrepo pour la JamaĂŻque[3].
Le se livre la bataille de la Humareda qui, bien que gagnée par les libéraux radicaux, voit la mort de plusieurs de leurs principaux dirigeants.
Les libéraux insurgés finissent par se rendre en novembre 1885.
Conséquences
Le triomphe des forces gouvernementales sert de prétexte au président Nuñez pour annoncer la fin de la validité de la constitution de 1863, inspirée par le radicalisme libéral. Il lance une profonde réforme constitutionnelle qui se conclut par l'adoption d'une nouvelle constitution en 1886.
Notes et références
- Un soldado de la repĂșblica en la Costa AtlĂĄntica, Rudecindo L.CĂĄceres, BogotĂĄ : F. PontĂłn, 1888.
- LA REBELLION, NOTICIAS DE LA GUERRA,BOGOTA, IMPRENTA DE LA LUZ, 1885, page 22.
- LA REBELLION, NOTICIAS DE LA GUERRA,BOGOTA, IMPRENTA DE LA LUZ, 1885, page 155.