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Guerre algéro-tunisienne de 1735

La guerre algéro-tunisienne de 1735 est un conflit qui oppose, du 4 au , la régence d'Alger sous le règne d'Ibrahim III et la régence de Tunis sous le règne d'Hussein Ier Bey.

Guerre algéro-tunisienne de 1735
Informations générales
Date 4-7 septembre 1735
Lieu RĂ©gence de Tunis
Casus belli ArrĂŞt du paiement annuel de pensions par le bey de Tunis
Issue

Victoire algérienne :

Forces en présence
InconnuInconnu
Pertes
InconnuInconnu

Batailles

Bataille de Smendja
Prise de Tunis

Contexte

Cette guerre se passe dans le contexte d'un litige dynastique ayant provoquĂ© la guerre civile dans la rĂ©gence de Tunis. Hussein Ier Bey, depuis son accession au trĂ´ne, considĂ©rait son neveu Ali comme son hĂ©ritier. En 1726, il dĂ©cide de confier Ă  son fils aĂ®nĂ©, Mohamed Rachid, cette position. Ali Pacha voulant renverser son oncle cherche d'abord des alliĂ©s et un refuge, chose qu'il trouve auprès des montagnards du djebel Ousselat. Ali Pacha quitte Tunis et Hussein le poursuit durant 18 mois, Ali Pacha et ses partisans parvenant Ă  rĂ©sister durant toute cette pĂ©riode. Ali Pacha est ensuite contraint Ă  chercher refuge auprès des tribus frontalières de l'Ouest, qui le conduisent (ou le livrent) au dey d'Alger. Contre paiement d'une « pension » de 50 000 piastres par an, le dey accepte de veiller Ă  ce que son « hĂ´te » ne quitte pas Alger et ne s'y livre pas Ă  des activitĂ©s politiques hostiles Ă  Hussein. NĂ©anmoins, lorsqu'en 1733 un nouveau dey prend le pouvoir Ă  Alger et, que Hussein Bey cesse ou suspend le paiement de la « pension », Ali Pacha est laissĂ© libre de soutenir ses droits au gouvernement de Tunis, aidĂ© par Alger. En aoĂ»t 1735, il franchit la frontière au Kef et dĂ©fait le l'armĂ©e de son oncle durant la bataille de Smendja[3]. Le diwan dĂ©cide alors d'ouvrir les portes de la capitale ; Tunis est alors prise le .

Conséquences

L'armĂ©e du dey d'Alger campe sous les murs de la ville de Tunis et pille les magasins et les demeures particulières. Pour obtenir le dĂ©part de ces bandes, Ali Pacha paie une forte indemnitĂ© de guerre en pièces d'argent, dont on charge 35 mules, et s'engage Ă  verser un tribut annuel de 50 000 piastres au dey, 200 000 piastres d'après Moubarak El Mili[4]. Lorsqu'Ali Pacha accède au pouvoir, ses partisans en engrangent les bĂ©nĂ©fices tandis que ceux restĂ©s fidèles Ă  Hussein Ier Bey, le bey lĂ©gitime, sont exĂ©cutĂ©s. Il fait Ă©galement mettre Ă  mort des notables, des savants et des descendants du prophète Mahomet, selon Mohamed Seghir Ben Youssef. Si Hussein Ier Bey, retranchĂ© Ă  Kairouan, tente de gouverner la partie de la rĂ©gence qui lui reste fidèle (Sousse et le Sahel tunisien) Ă  l'abri des remparts de la ville sainte[3], Ali Bey donne l'ordre Ă  son fils Younès d'en faire le siège.

Notes et références

  1. Auguste Pavy, Histoire de la Tunisie, Collection XIX, , 412 p. (ISBN 978-2346104307, lire en ligne).
  2. Henri Delmas de Grammont, Histoire d'Alger sous la domination turque (1515-1830), Paris, Ernest Leroux, , 458 p. (lire en ligne), p. 295.
  3. Azzedine Guellouz, Mongi Smida, Abdelkader Masmoudi et Ahmed Saadaoui, Histoire générale de la Tunisie, t. III : Les temps modernes, Tunis, Sud Éditions, , 495 p. (ISBN 978-9-973-84476-7, lire en ligne), p. 216
  4. (ar) Moubarak El Mili, Tarik Jazair, p. 219

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