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Groupe mouvant des Hyades

Le groupe mouvant des Hyades (ou courant des Hyades), abrégé en HYA, est une grande association d'étoiles dispersées qui partagent une trajectoire similaire à l'amas des Hyades.

L'amas des Hyades.

En 1869, Richard A. Proctor a remarquĂ© que de nombreuses Ă©toiles, pourtant situĂ©es Ă  de grandes distances des Hyades, partagent un mouvement dans l'espace similaire Ă  l'amas[1]. Puis en 1908, Lewis Boss, après avoir compilĂ© quasiment 25 annĂ©es d'observation, a prĂ©sentĂ© des arguments permettant de confirmer l'observation de Proctor et affirmant l'existence d'un groupe d'Ă©toiles qui se dĂ©placent ensemble dans l'espace, qu'il nomme le « courant du Taureau Â» (en anglais Taurus Stream). Boss a publiĂ© un graphique qui retrace le mouvement des Ă©toiles actuellement dispersĂ©es, qui remonte jusqu'Ă  un unique point de convergence d'oĂą elles sont originaires[2].

Le groupe est aujourd'hui gĂ©nĂ©ralement connu comme le courant ou le groupe mouvant des Hyades (Hyades Stream). Olin J. Eggen, qui supposait qu'il Ă©tait le vestige d'un amas ouvert Ă  l'origine bien plus massif et dĂ©sormais en partie Ă©vaporĂ©, a quant Ă  lui utilisĂ© le terme de « superamas des Hyades Â» (Hyades Supercluster)[3].

L'affirmation d'Eggen selon laquelle les groupes mouvants sont en fait les restes d'amas a été débattu dans la littérature scientifique. Il a été proposé que de tels phénomènes pourraient être le résultat d'autres mécanismes. B. Famaey et ses collègues ont ainsi montré qu'environ 85 % des étoiles du groupe mouvant des Hyades ne sont en fait pas liées à l'amas d'origine, en se basant sur des différences d'âge et de métallicité trop importantes entre les étoiles ; leur mouvement commun est plutôt attribué à l'action de la force de marée créée par la barre au centre de la Voie lactée[4]. Parmi les membres restants du groupe mouvant des Hyades, l'étoile Iota Horologii, qui possède une exoplanète, a été proposée comme étant un membre qui s'est échappé de l'amas des Hyades primordial[5].

Références

  1. (en) B Zuckerman et Inseok Song, « Young Stars Near the Sun », Annual Review of Astronomy & Astrophysics, vol. 42, no 1,‎ , p. 685 (DOI 10.1146/annurev.astro.42.053102.134111, Bibcode 2004ARA&A..42..685Z)
  2. (en) Lewis J Boss, « Convergent of a moving cluster in Taurus », The Astronomical Journal, vol. 26,‎ , p. 31 (DOI 10.1086/103802, Bibcode 1908AJ.....26...31B)
  3. (en) O. J Eggen, « Stellar groups. I. The Hyades and Sirius groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 118,‎ , p. 65-79 (DOI 10.1093/mnras/118.1.65, Bibcode 1958MNRAS.118...65E)
  4. (en) B Famaey et al., « The Hyades stream: An evaporated cluster or an intrusion from the inner disk? », Astronomy & Astrophysics, vol. 461, no 3,‎ , p. 957 (DOI 10.1051/0004-6361:20065706, Bibcode 2007A&A...461..957F, arXiv astro-ph/0609785)
  5. (en) S. Vauclair et al., « The exoplanet-host star iota Horologii: an evaporated member of the primordial Hyades cluster », Astronomy & Astrophysics, vol. 482, no 2,‎ , L5–L8 (DOI 10.1051/0004-6361:20079342, Bibcode 2008A&A...482L...5V, arXiv 0803.2029), annoncé dans (en) Emily Baldwin, « The Drifting Star » (consulté le )
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