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Groupe de travail mondial pour les médias publics

Le Groupe de travail mondial pour les médias publics (en anglais : Global Task Force for Public Media) a été fondé en septembre 2019 à l'initiative de la Public Media Alliance et réunit les dirigeants de huit diffuseurs publics nationaux[1]. Il est présidé par Catherine Tait, présidente-directrice générale du diffuseur public canadien, CBC/Radio-Canada[2].

Groupe de travail mondial pour les médias publics
(Global Task Force for Public Media)
Logo de l'organisation
Carte de l'organisation
Pays d'origine des diffuseurs publics membres du Groupe de travail mondial pour les médias publics.
Situation
Région Amérique du Nord, Europe, Asie, Océanie
Création
Type Association de diffuseurs publics
Organisation
Membres Huit
Présidente Drapeau du Canada Catherine Tait

Site web www.publicmediaalliance.org

Le Groupe intervient dans le dĂ©bat public sur divers enjeux et dĂ©fis auxquels font face les mĂ©dias publics. Ces dĂ©fis incluent les pressions financiĂšres, la concurrence sur le marchĂ© numĂ©rique et la dĂ©sinformation en ligne et sur les rĂ©seaux sociaux[3] - [4] - [5]. Son mandat consiste Ă  dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts et valeurs des mĂ©dias publics Ă  l'Ă©chelle mondiale[1]. Sept valeurs sont prĂ©cisĂ©es dans son Ă©noncĂ© de mandat : l’accessibilitĂ©, l’exactitude, la responsabilisation, la crĂ©ativitĂ©, l’impartialitĂ©, l’indĂ©pendance et la rigueur journalistique[6].

Historique

Le Groupe regroupait Ă  l’origine les diffuseurs publics canadien, australien, allemand, français, britannique, nĂ©o-zĂ©landais et suĂ©dois, puis s’est agrandi en mai 2020 avec l’arrivĂ©e de Yang Sung-dong, prĂ©sident du diffuseur corĂ©en KBS[3].

Le 19 fĂ©vrier 2020, Catherine Tait, Ă  titre de prĂ©sidente de ce Groupe, a publiĂ© une lettre[7] - [3] en soutien aux diffuseurs publics britannique, australien et danois, visĂ©s par une rĂ©duction de leur financement, des abolitions de postes ou un mandat de perquisition dans le cas de l’ABC.

Le 23 avril 2020, le Groupe a publié sa premiÚre déclaration conjointe en réaction à la pandémie de COVID-19. Il y soulignait les services rendus aux citoyens par ses membres et d'autres diffuseurs publics en période de crise[8] - [9].

Le 29 juillet 2020, le Groupe a fait paraĂźtre dans les pages du Monde une lettre critiquant les actions de divers gouvernements d’Europe de l’Est et leur impact sur l'indĂ©pendance des diffuseurs publics de la rĂ©gion, dont TrĂłjka et Telewizja Polska en Pologne, Radiotelevizija Slovenija en SlovĂ©nie et ČeskĂĄ televize en RĂ©publique tchĂšque. Le Groupe y a Ă©galement critiquĂ© la dĂ©cision des autoritĂ©s gouvernementales Ă  Hong Kong de procĂ©der Ă  un examen de la gestion et des pratiques du diffuseur public local, RTHK[10]. Le 2 septembre 2020, une version anglaise de cette mĂȘme lettre est parue dans l'hebdomadaire canadien The Hill Times[11].

Le 11 janvier 2021, le Groupe dĂ©nonce dans le Toronto Star une hausse des actes violents commis Ă  l’endroit de journalistes, citant les cas rĂ©cents de reporters de CBC News agressĂ©s Ă  Washington et Ă  Vancouver dans la foulĂ©e de l’assaut du Capitole des États-Unis. Cette lettre conclut Ă  l’existence d’une corrĂ©lation entre la dĂ©sinformation, la violence en ligne et les agressions dans le monde rĂ©el[12].

Le 13 fĂ©vrier 2021, le Groupe rĂ©agit Ă  la dĂ©cision des autoritĂ©s chinoises d’interdire la diffusion de BBC World News en Chine continentale ainsi qu’à Hong Kong, dĂ©nonçant la limitation de l’accĂšs Ă  des sources d’information fiables et une attaque contre la libertĂ© des mĂ©dias dans la rĂ©gion. Dans sa dĂ©claration, le Groupe prĂ©sente l’accĂšs Ă  un journalisme indĂ©pendant comme un droit fondamental[13].

En date de novembre 2020, les huit membres de ce groupe sont David Anderson, directeur gĂ©nĂ©ral de l'ABC (Australie); Thomas Bellut, directeur gĂ©nĂ©ral de la ZDF (Allemagne); Delphine Ernotte, prĂ©sidente-directrice gĂ©nĂ©rale de France TĂ©lĂ©visions (France); Tim Davie, directeur gĂ©nĂ©ral de la BBC (Royaume-Uni); Jim Mather, prĂ©sident du conseil d’administration de la RNZ (Nouvelle-ZĂ©lande); Hanna StjĂ€rne, directrice gĂ©nĂ©rale de la SVT (SuĂšde); Catherine Tait, prĂ©sidente-directrice gĂ©nĂ©rale de CBC/Radio-Canada (Canada); et Yang Sung-dong, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral du KBS (CorĂ©e du Sud)[1].

Notes et références

  1. (de) « Weltweites BĂŒndnis öffentlich-rechtlicher Rundfunkanstalten angesichts der Corona-Pandemie », sur Die Medienkorrespondenz, (consultĂ© le )
  2. (en) « Public media mobilises », sur monocle.com, (consulté le )
  3. (ko-Hani) Yang So-young, « ì„žêł„ êł”ì˜ë°©ì†Ą ìœ”ëĄœë‚˜19 ꞎ꞉ íƒœìŠ€íŹíŹìŠ€ ì°žì—Ź », sur MBN News Channel,‎ (consultĂ© le )
  4. (de) Joachim Huber, « ZDF arbeitet enger mit kanadischem Sender zusammen », sur Der Tagesspiegel, (consulté le )
  5. Philippe Papineau, « Sept diffuseurs publics impatients de voir encadrés les «concurrents déloyaux» », sur Le Devoir, (consulté le )
  6. MĂ©lanie Roosen, « Coronavirus : le top des initiatives des mĂ©dias pendant la crise », sur L’ADN Innovation, (consultĂ© le )
  7. (en) Catherine Tait, « A world without public service media would be a darker place », sur Financial Times, (consulté le )
  8. Florian Guadalupe, « France Télévisions et des médias internationaux se mobilisent pour défendre l'indépendance du service public », sur ozap.com, (consulté le )
  9. (en) Kevin Coy, « Coronavirus: Public Media Leaders Issue Joint Statement », sur newson.news, (consulté le )
  10. « Des médias publics en bonne santé constituent une force pour les démocraties », sur lemonde.fr, (consulté le )
  11. (en) Catherine Tait, « Attacks on public media are an attack on democracy », sur The Hill Times, (consulté le )
  12. (en) Catherine Tait, « The increasing threats to journalists' safety », sur Toronto Star, (consulté le )
  13. (en) Molly Blackall, « BBC boss hits back at China over ban on World News service », sur The Guardian, (consulté le )
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