Grottes de Maxange
Les grottes de Maxange sont situées sur la commune du Buisson-de-Cadouin, au sud du département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine, entre Périgord noir et Périgord pourpre.
Coordonnées |
44° 50′ 12″ N, 0° 55′ 03″ E |
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Pays | |
RĂ©gion |
Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) |
Commune | |
Vallée |
Type | |
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Température |
13 °C / 55.4 F |
Patrimonialité |
Découvertes en 2000, elles sont ouvertes au public depuis 2003 et font partie des sites naturels classés depuis 2013.
Historique de la découverte
En juillet 2000, les travaux d'exploitation d'une carrière de pierre à bâtir mettent au jour une petite cavité. Après trois séances de travail pour vider la terre qui la comble et se frayer un passage, Angel Caballero découvre les premières cristallisations le .
Le nom de Maxange vient de la contraction de deux prénoms : Maximilien (père d'Angel, qui a débuté l'exploitation de la carrière) et Angel (inventeur des grottes).
Après mûre réflexion, la décision d'arrêter l'exploitation de la carrière est prise, au profit de l'exploitation touristique. Des travaux d'aménagement sont alors entrepris et les grottes ouvrent au public le .
Description physique de la cavité
Les grottes de Maxange sont constituées de deux réseaux karstiques reliés artificiellement.
Longues de 200 mètres environ, elles se composent d’une grotte inférieure, d’environ 70 mètres de long, qui offre quelques bouquets d’aragonite et d’une grotte supérieure, d’environ 130 mètres, qui offre des cristallisations en grande quantité.
Histoire géologique
Les grottes de Maxange ont été creusées par une rivière souterraine au début de l'Éocène dans des calcaires jaunes du Campanien 3 (Crétacé supérieur).
Elles ont d’abord été creusées en régime noyé, puis l’abaissement du niveau de la zone noyée en a fait des grottes à l’air libre. Ensuite, l’érosion a apporté des sédiments sableux et argileux qui les ont comblées en grande partie.
Les cristallisations ont poussé pendant et à la suite de cette phase de comblement partiel. Par ailleurs quelques griffades et une omoplate attestent du passage de l'ours des cavernes dans la cavité.
Cristallisations
Les cristallisations de calcite sont nombreuses et variées :
- excentriques : ce sont de petites concrétions qui n'ont pas de direction privilégiée de croissance. Dans les grottes de Maxange, elles sont surreprésentées : elles couvrent des plafonds, des parois et recouvrent certaines stalactites, ce qui montre deux phases de cristallisations. L’une des excentriques, en forme de perroquet, est l’emblème des grottes de Maxange.
- stalactites
- stalagmites
- piliers
- draperies
- fistuleuses
- triangles : découverts récemment dans une salle annexe, ils ne sont pas encore visibles pendant la visite.
L'aragonite est présente également, sous forme de bouquets.
La couleur de toutes ces concrétions va du brun, couleur terre, au blanc limpide. Ces variations de couleur sont dues à une concentration variable en oxydes de fer.
Fréquentation
Le site est visité annuellement par environ 40 000 personnes et emploie une dizaine de saisonniers pour la période estivale[1].
Notes et références
- Hervé Chassain, « Pour ses 20 ans, la grotte de Maxange s'agrandit », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 16.
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Delorme, Visiter les grottes de Maxange au Buisson de Cadouin, Éditions Sud Ouest, 2004. 32 p. (ISBN 2879015871)