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Grotte de la Luire

La grotte de la Luire est située dans le massif du Vercors sur la commune de Saint-Agnan-en-Vercors dans le département français de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Grotte de la Luire
Localisation
Coordonnées
44° 53′ 29″ N, 5° 25′ 54″ E
Pays
Région française|Région
Division administrative
Massif
Localité voisine
Voie d'accès
675 Route de la Luire
Caractéristiques
Type
RĂ©surgence vauclusienne
Altitude de l'entrée
875 m
Longueur connue
56 182 m
Température
7* C
Patrimonialité
Site classé national
GĂ©olocalisation sur la carte : DrĂ´me
(Voir situation sur carte : DrĂ´me)
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes)
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes
(Voir situation sur carte : Alpes)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

La grotte de la Luire est la plus grande résurgence vauclusienne sur la planète. (-483m)

Pendant la seconde Guerre mondiale, le porche de la grotte a brièvement servi d'hôpital de fortune pour les résistants des maquis du Vercors.

Histoire

L'entrée de la grotte est un porche naturel monumental, connu de longue date.

L'exploration des premiers conduits de la cavité a débuté à la fin du XIXe siècle.

Drapeau de la RĂ©publique libre du Vercors (juin-juillet 1944).

Durant la Seconde Guerre mondiale, le vaste porche d'entrée de la grotte abrite pendant quelques jours un hôpital de la Résistance. Le , ce site est le théâtre d'une sanglante attaque lors d'un raid allemand contre le maquis du Vercors. Au cours de cette attaque, 17 blessés sont achevés sur place par les Nazis ; deux médecins et le prêtre Yves de Montcheuil sont fusillés à Grenoble un peu plus tard ; sept infirmières dont Rosine Crémieux sont envoyées en déportation à Ravensbrück[1].

Tourisme

Localisation de la grotte de la Luire, au sud du Vercors, près du col de Rousset.

La visite guidée de la partie aménagée au public dure environ une heure, associée à une animation originale.

La visite de la grotte de la Luire permet d'entrevoir une des entrées du plus grand réseau souterrain de la Drôme, le réseau Luire-Bournillon. Le site naturel de la grotte de la Luire est un site classé patrimoine national, lieu de mémoire - patrimoine géologique.

Spéléologie

GĂ©ologie

La grotte de la Luire est un trop-plein de la Vernaison souterraine[2]. En crue, lorsque l'eau sort par le porche de la grotte, on dit que la Luire « crève » ou « perce »[3].

Explorations

Le , plusieurs habitants de La Chapelle-en-Vercors entreprennent la première exploration. La profondeur approximative de 80 mètres est atteinte[4].

En 1898, Oscar Decombaz et son équipe pénètrent à leur tour dans la grotte ; la salle d'entrée porte aujourd'hui son nom[4].

Diverses explorations ont ensuite conduit les spéléologues jusqu'à une profondeur de -200 mètres. Les principales expéditions furent généralement conduites par le GSV (Groupe Spéléologique Valentinois) à partir de 1952[Note 1].

Avec l'arrivĂ©e de techniques plus modernes, pompages et escalades ont amenĂ© le dĂ©veloppement du rĂ©seau connu Ă  plus de 54 kilomètres (56 182 mètres en ), dont plus d'une dizaine derrière des siphons ; c'est la grotte la plus longue du Vercors. Dans sa dimension verticale, le siphon OmĂ©ga est un point bas dĂ©couvert le , Ă  la profondeur de -483 mètres et le siphon du CrĂ©puscule des Dieux Ă  - 489 m en 2020.

En 2019, la grotte est toujours le théâtre d'explorations, notamment par les nouvelles générations de spéléologues du même Groupe Spéléologique Valentinois[5].

Notes et références

Notes

  1. Le livre Grotte de la Luire, 1896-1996, un siècle d'explorations, l'aventure continue... Jean-Jacques Garnier et Groupe Spéléologique Valentinois, , (ISBN 2-902935-21-8), 1997, ré-édité en août 2008, ainsi qu'un double DVD retracent l'histoire de ces explorations

Références

  1. Stéphane Milhomme. Le décès de Marie Roblès, dernière survivante du massacre de la grotte de la Luire dans le Vercors en 1944. France Bleu, 15 janvier 2015. Lire en ligne
  2. Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, « Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique », Karstologia, vol. 3,‎ , p. 66 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Antoine GARRIGUES, avec la participation du Groupe Spéléologique Valentinois, « Crue de la Luire des 15 et 16 novembre 2002 » (consulté le ).
  4. Jean-Jacques Garnier et Groupe Spéléologique Valentinois, Grotte de la Luire, 1896-1996, un siècle d'explorations, l'aventure continue..., 1997, ré-édité en août 2008
  5. « Groupe Spéléologique Valentinois » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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