Grotte de Mayrière supérieure
La grotte de Mayrière supérieure est une grotte ornée proche de la vallée de l'Aveyron, sur la commune de Bruniquel en Tarn-et-Garonne.
Coordonnées |
44° 02′ 22″ N, 1° 41′ 03″ E |
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Pays | |
Région | |
Département | |
Commune | |
Adresse |
Mayrière |
Longueur connue |
360 m |
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Patrimonialité |
Situation
Elle se trouve à 2,2 km au sud-est de Bruniquel, à 900 m à l'est de la D964 (distances à vol d'oiseau).
Les trois grottes sont sur le versant nord d'une petite vallée débouchant sur la Vère ; cette dernière rejoint l'Aveyron à Bruniquel.
Caractéristiques
Elle est constituée d'un grand couloir sinueux de 350 m de long dans lequel des peintures du Paléolithique supérieur furent découvertes en 1952 par A. Jarlan[2]. Situées à une cinquantaine de mètres de l'entrée, elles furent étudiées en 1976 par J. Clottes et R. Guicharnaud[3] - [4]. Elles consistent en deux figures de bison se suivant, sur un panneau de 2 m de long. Sur des bases stylistiques (perspective frontale des cornes, absence de détails anatomiques), ces bisons ont été attribués au Solutréen (style III de Leroi-Gourhan)[5] - [6].
Les peintures pariétales altérées volontairement
Les peintures de la grotte de Mayrière supérieure ont été gravement altérées en 1992 par un groupe d'Éclaireuses Éclaireurs de France, encadrés par des membres du Spéléo-club albigeois, ayant entrepris de nettoyer les parois de la cavité. Deux bisons peints en noir ont notamment été effacés[7]. « Les traces de ce nettoyage, bien marquées, dénotent une ferme intention de faire disparaître toute trace de peinture, vraisemblablement confondue par les auteurs de la dégradation, avec des graffitis faits de « noir de fumée »[8]. Cette initiative valut aux Éclaireuses éclaireurs de France l'attribution du Prix Ig-Nobel d'archéologie en 1992[9].
Références
- « Site archéologique de la grotte de Mayrière Supérieure », notice no PA00125618, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- André Jarlan, « Découverte de deux peintures aurignaciennes dans la grotte de Mayrières supérieure, commune de Bruniquel (Tarn-et-Garonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 49, nos 11-12, , p. 567-568 (lire en ligne).
- Jean Clottes et Robert Guicharnaud, « Les bisons de la grotte de Mayrière supérieure, à Bruniquel (Tarn-et-Garonne) », Gallia Préhistoire, t. 20, no 1, , p. 293-299 (lire en ligne).
- Jean Clottes et Robert Guicharnaud, « Grotte de Mayrières supérieure », dans L'Art des cavernes. Atlas des grottes ornées paléolithiques, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 549-551.
- « Grotte de Mayrière supérieure », sur europreart.net.
- « Les styles (d'après A. Leroi-Gourhan) », sur solutreen.forumactif.org (consulté le ).
- Dans la seule grotte peinte du Tarn-et-Garonne Des victimes d'un excès de zèle, Le Monde, 24 mars 1992
- François Rouzaud et Jean-Jacques Aubert, « Dégradation des bisons paléolithiques de la grotte de Mayrière à Bruniquel (Tarn-et-Garonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 89, no 3, , p. 71-72 (lire en ligne).
- (en) « Past Ig Winners », sur improbable.com, .
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- Ressource relative à l'architecture :
- « Tarn-et-Garonne, Grotte de Mayrière supérieure, ou Paxole, ou Les Dames, ou Grandes Mayrières », plan de la grotte ; et relevé des deux bisons gravés dans Clottes et Guicharnaud 1984, sur europreart.net (consulté le ).