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Gris (jeu vidéo)

Gris est un jeu vidéo indépendant de plateformes développé par Nomada Studio et édité par Devolver Digital, sorti le sur Windows, MacOS et Nintendo Switch[1]. Le jeu sort également sur iOS le et sur Playstation 4 le , puis sur Xbox Series le .

Gris

DĂ©veloppeur
Nomada Studio
Éditeur
RĂ©alisateur
Roger Mendoza (programmeur)
AdriĂĄn Cuevas (programmeur)
Conrad Roset (artiste)
Compositeur
Berlinist

Date de sortie
Windows, MacOS, Nintendo Switch

iOS

Playstation 4

Langue
Anglais, français, allemand, espagnol, japonais, coréen, russe, chinois simplifié (d), chinois traditionnel (d), portugais brésilien
Moteur

Évaluation
PEGI 7 (d)
Site web

C'est le premier jeu de ce studio espagnol basé à Barcelone.

Dans un monde Ă©trange et fantaisiste, Gris, une jeune fille vĂȘtue d’une longue cape se rĂ©veille et doit faire face Ă  une longue quĂȘte pour retrouver sa voix. Explorant dĂ©serts, souterrains, mers et cieux Ă  travers un gigantesque complexe de sanctuaires peuplĂ© de mystĂ©rieuses statues, Gris va devoir se battre et vaincre sa noirceur, afin d’accĂ©der enfin Ă  la paix.

SystĂšme de jeu

La mĂ©canique de jeu est plutĂŽt simple. Gris est un jeu vidĂ©o de plateformes dans lequel on doit contrĂŽler le personnage Ă©ponyme d’une jeune fille. On fait avancer le personnage en sautant et en rĂ©solvant de petites Ă©nigmes Ă  travers un monde en 2D. Un des Ă©lĂ©ments principaux du jeu est son esthĂ©tique qui invite Ă  la contemplation. Au cours du jeu, on apprend de nouvelles capacitĂ©s comme celle de se changer en un bloc de pierre afin de dĂ©truire certains endroits du sol[2].

Le cheminement suggestif et métaphorique a été choisi pour illustrer le combat du traumatisme par la force d'évocation de l'art[3].

Résumé

Le jeu suit une jeune fille nommĂ©e Gris qui se rĂ©veille dans la paume de la statue d’une femme qui s’effondre. Elle tente de chanter mais a rapidement la gorge nouĂ©e et la statue finit de s’effondrer la laissant tomber au sol. AprĂšs avoir atterri, Gris continue Ă  marcher et dĂ©couvre de nombreuses structures qui semblent alimentĂ©es en Ă©nergie par de mystĂ©rieux points de lumiĂšre ressemblant Ă  des Ă©toiles. L’hĂ©roĂŻne peut collecter ces lumiĂšres pour acquĂ©rir de nouvelles capacitĂ©s, telles que se changer en bloc de pierre et crĂ©er de nouveaux passages faits de constellations d’étoiles.

AprĂšs avoir atteint une tour centrale, Gris peut voyager vers quatre nouveaux endroits pour collecter des Ă©toiles et restaurer les couleurs de son monde et des statues ressemblant Ă  celle du dĂ©but de l’histoire. Ces nouvelles zones comportent un monde empli de moulins Ă  vent, une forĂȘt luxuriante et des cavernes inondĂ©es. Sur le chemin, elle rencontre de nombreux ĂȘtres qui l’aident dans son voyage ainsi que des crĂ©atures tĂ©nĂ©breuses Ă  forme d’oiseaux qui tentent de consommer la jeune fille. Le pouvoir final que Gris obtient est la capacitĂ© de chanter Ă  nouveau, ce qui ramĂšne Ă  la vie de nombreuses plantes et animaux mĂ©caniques.

L’hĂ©roĂŻne collecte finalement assez d’étoiles pour former une constellation menant vers les cieux, mais le passage final est bloquĂ© par une crĂ©ature qui se mĂ©tamorphose en une copie monstrueuse d’elle-mĂȘme et l’avale entiĂšrement. Elle se rĂ©veille dans un ocĂ©an de boue noire et nage Ă  la surface. Pendant qu’elle grimpe une tour s’élevant de l’ocĂ©an, la crĂ©ature essaye de l’emporter avec elle. Cependant, Gris commence Ă  chanter et la statue commence Ă  se reformer grĂące au pouvoir de sa voix. Juste avant qu’elle soit engloutie par la boue noire, la statue vient Ă  la vie et commence Ă  chanter elle aussi, balayant la crĂ©ature et l’ocĂ©an d’obscuritĂ©. La jeune fille et la statue s’embrassent en pleurant et Gris grimpe au sommet de la derniĂšre constellation alors que la lumiĂšre et les couleurs du monde sont restaurĂ©es.

Une fois tous les souvenirs collectés, l'enfance de Gris est alors révélée dans une piÚce secrÚte. Alors qu'il fait nuit, Gris est dans les prés avec sa mÚre. Cette derniÚre serre une luciole entre ses mains puis la lùche pour lui permettre de voler autour de Gris. Sous la pleine lune brillante, Gris et sa mÚre s'enlacent.

DĂ©veloppement

Gris a été développé par le Studio Nomada, basé à Barcelone, qui a été formé à la suite d'une rencontre par hasard entre deux employés d'Ubisoft, Roger Mendoza et Adriån Cuevas, ainsi que l'artiste Conrad Roset. Les deux employés ont rencontré Conrad Roset lors d'un pot de départ organisé pour Adriån Cuevas qui devait déménager temporairement dans les bureaux d'Ubisoft Montreal pour y travailler sur Rainbow Six Siege. Conrad Roset avait alors notifié Roger Mendoza and Adriån Cuevas qu'il était intéressé de travailler sur des jeux vidéos, alors que les deux autres souhaitaient créer un jeu indépendant mais manquaient des compétences artistiques nécessaires. Les trois ont donc décidé de former Nomada Studios.

Voulant que le jeu soit "un mĂ©lange de Journey et Ori and the Blind Forest", le jeu a Ă©tĂ© conçu afin d'ĂȘtre accessible Ă  tous[4]. En tant que tel, il n'y a pas de possibilitĂ© de "perdre", une dĂ©cision qui s'est avĂ©rĂ©e difficile[5]. Roger Mendoza a ainsi dĂ©crit son approche comme suit : "Si vous rencontrez un casse-tĂȘte, vous pourrez probablement le terminer au deuxiĂšme ou au troisiĂšme essai. Lorsque le casse-tĂȘte est plus compliquĂ©, nous proposons des options au joueur." À mi-chemin du dĂ©veloppement, l'Ă©quipe a consultĂ© un psychologue sur les thĂšmes du jeu dĂ©veloppĂ©s autour du deuil (en particulier les cinq Ă©tapes du deuil) et de la dĂ©pression, ce qui a entraĂźnĂ© des choix de gameplay afin de faire Ă©cho Ă  l'agitation du personnage principal. Un exemple de ceci est la façon dont au dĂ©but du jeu, le joueur est incapable de sauter, ce qui contribue Ă  renforcer l'idĂ©e que "quelque chose ne va pas avec cette fille"[5] - [6].

Les développeurs ont rencontré des problÚmes inédits dus au style artistique exigeant de Gris : étant donné que le jeu devient plus vivant au fur et à mesure que les joueurs progressent, concevoir des premiers tableaux attrayants s'est avéré difficile. L'équipe a finalement résolu ce problÚme en s'inspirant des aquariums de Iwagumi[7]. Une autre difficulté rencontrée par les développeurs était la lisibilité, ce qui a entraßné plusieurs modifications de la conception des niveaux et de l'angle de la caméra. Au départ, la robe du personnage principal allait changer au fur et à mesure que de nouvelles couleurs étaient déverrouillées, mais cela s'est finalement avéré peu pratique, notamment à cause des angles de caméra[7]. Le titre du jeu fait référence au nom de la protagoniste, ainsi qu'au mot espagnol pour la couleur grise[8].

Accueil

Critiques

Gris
Presse papier
MĂ©dia Ordinateur Nintendo Switch
Game Informer (US) 8,25/10[9]
Presse numérique
MĂ©dia Ordinateur Nintendo Switch
Destructoid (US) 10/10[10]
Gameblog (FR) 9/10[11] 9/10[11]
Gamekult (FR) 8/10[12]
IGN (US) 6,5/10[13] 6,5/10[13]
JeuxActu (FR) 18/20[14] 18/20[14]
Jeuxvideo.com (FR) 16/20[15] 16/20[15]
USgamer (US) 3/5[16]
Agrégateurs de notes
MĂ©dia Ordinateur Nintendo Switch
Metacritic 83/100[17] 84/100[18]

Gris a reçu un accueil positif de la part de la presse spĂ©cialisĂ©e. L’agrĂ©gateur de critiques Metacritic lui donne 84/100 pour la version PC, basĂ©e sur 41 notes[17], et 84/100 pour la version Switch, basĂ©e sur 27 notes[18].

Jeuxvideo.com Ă©crit "GRIS est une aventure mĂ©lancolique brillante sur la forme. S’il propose un concept nettement plus classique sur le fond, l’ensemble s’accompagne tout de mĂȘme d’idĂ©es de gameplay rĂ©ussies, matĂ©rialisant une structure et une progression suffisamment bien pensĂ©es et intuitives. Sans s’avĂ©rer particuliĂšrement brillant ou original, le titre de Nomada Studio est un fier reprĂ©sentant de son genre qui vaut clairement le dĂ©tour et n’a finalement que bien peu de dĂ©fauts : un atout justifiant pleinement qu’on lui laisse sa chance en cette fin d’annĂ©e chargĂ©e en jeux de qualitĂ©."[15]

La presse non spĂ©cialisĂ©e salue Ă©galement la performance. France Inter qualifie le jeu de « belle surprise »[19], Les Echos le trouvent « surprenant et beau »[20]. TĂ©lĂ©rama parle de « joyau »[21], Numerama de « chef-d'Ɠuvre »[22].

Ventes

En mars 2019, Gris s'était vendu à 300 000 exemplaires dans le monde[23]. En avril 2020, les ventes dépassaient le million d'unités[24].

Musique

La musique de Gris est assurée par le groupe pop barcelonais Berlinist. Fondé en 2011 dans la capitale catalane et composé de sept membres, leur premier album est sorti en 2015. Gris est la premiÚre implication du groupe dans un jeu vidéo.

Notes et références

  1. « Gris », sur jeuxvideo.com (consulté le )
  2. (de) Matthias Kreienbrink, « Gris: Das wohl schönste Spiel des Jahres (Kolumne) », sur spieletipps.de, (consulté le )
  3. Julien Foussereau, « Jeux vidĂ©o : “Concrete Genie”, un coup de pinceau dans l’eau », TĂ©lĂ©rama,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Balancing beauty and meaning in Gris », sur GamesIndustry.biz, (consulté le )
  5. (en) James Pickard, « Here’s why Gris is the best-looking narrative adventure game of 2018 », sur www.redbull.com (consultĂ© le )
  6. (en-US) Antonio Sanchez, « Recovering Hearts: The Games Challenging Mental Health Stigmas », sur EGM, (consulté le )
  7. (en-US) Andrew Webster, « The art behind the gorgeous indie game Gris », sur The Verge, (consulté le )
  8. (en) David Caballero, « What does GRIS mean? We talk to Nomada Studio », sur Gamereactor UK (consulté le )
  9. (en) Matthew Kato, « Gris review », sur gameinformer.com, (consulté le )
  10. (en) Chris Moyse, « Review:GRIS », sur destructoid.com, (consulté le )
  11. Thomas Pillon, « TEST de GRIS : Une fable contemplative à tomber à la renverse », sur gameblog.com, (consulté le )
  12. Gautoz, « La vie est si belle quand GRIS sourit », sur gmekult.com, (consulté le )
  13. (en) Dan Crowd, « Gris Review », sur IGN, (consulté le )
  14. Fabien Pellegrini, « *Test* GRIS : le plus beau poÚme de 2018, c'est lui! », sur jeuxactu.com, (consulté le )
  15. Kaaraj, « Test : GRIS : Un superbe univers à la narration minimaliste », sur jeuxvideo.com, (consulté le )
  16. (en) Hirun Cryer, « Gris Review », sur usgamer.net, (consulté le )
  17. (en) « GRIS for PC Reviews », sur metacritic.com (consulté le ).
  18. « Gris for Switch Reviews », sur metqcritic.com (consulté le )
  19. Olivier BĂ©nis, « "Gris", colore le monde (sans Ă©preuves ni bombes) », France Inter,‎ (lire en ligne)
  20. Pierrick Fay, « Jeux vidĂ©o : la belle vie en Gris », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  21. Julien Foussereau, « Jeux vidĂ©o : “Gris”, magnifique toile de maĂźtre interactive », TĂ©lĂ©rama,‎ (lire en ligne)
  22. Maxime Claudel, « Test de Gris sur Switch : quand le jeu raconte le deuil, cela donne cette pĂ©pite incontournable », Numerama,‎ (lire en ligne)
  23. (es) Ángel Luis Sucasas FernĂĄndez, « Gris, el gran Ă©xito del videojuego español, nominado a tres Bafta », El PaĂ­s,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consultĂ© le )
  24. (en) Jody Macgregor published, « Beautiful sadcore platformer Gris has sold over a million copies », PC Gamer,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
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