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Graphothérapie

La Graphothérapie est un module de formation complétant un parcours professionnel. Ce module intervient sur des difficultés d'écriture, C'est une discipline non réglementée, non encore reconnue par un diplôme d'état, avec possibilité néanmoins d'obtenir un certificat de capacité professionnelle à la suite d'une formation théorique et pratique. Les organismes de formation s'adressent aux professionnels ou aux novices, sans niveau de formation minimale, en présentiel ou à distance, durant quelques mois.

Le principe est de détendre et réapprendre le geste graphique, les formes des lettres et le mouvement du corps, pour amener le client à comprendre le geste qui lui convient. Le but est de retrouver le plaisir d'écrire de façon efficace, en évitant illisibilité, douleur et lenteur. La personne pratiquant la graphothérapie commence par réaliser un bilan graphomoteur permettant de comprendre et d'analyser les éventuels dysfonctionnements de la graphie. Il remet ensuite un document de synthèse, issu de ses observations. Puis il propose un plan personnalisé de rééducation. Ce bilan est un indicateur, n'étant reconnu ni par le corps médical ni par la MDPH. Il n'a pas vocation à être utilisé pour les demandes d'aménagement d'examens. Lorsque l'enfant en classe rencontre des difficultés, l'enseignant ou le psychologue/ médecin scolaire oriente vers un orthophoniste pour un bilan complet et orientera vers un psychomotricien ou un ergothérapeute lorsque la dysgraphie est importante. En effet la dysgraphie peut être un symptôme parmi d'autres lorsqu'on souffre de troubles "dys" : dyslexie, dysorthographie... ces troubles doivent être pris en charge par des professionnels de santé dont les séances sont pris en charge par la CPAM et la MDPH.

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Quelles personnes concernées?

Toute personne adulte, adolescent ou enfant qui a des difficultés avec son écriture. Cela peut toucher un ou plusieurs critères :

  • illisibilitĂ©
  • lenteur
  • fatigue, douleur pour Ă©crire
  • latĂ©ralitĂ© indĂ©cise
  • mauvaise image de soi
  • tenue du stylo inconfortable

Formation en graphothérapie

La formation en graphothérapie inclut des techniques de relaxation, quelques notions sur les troubles d'apprentissage des notions anatomiques, des notions sur le développement de l'enfant (notamment les prérequis de l'écriture), des notions de psychologie, et bien sûr, énormément d'observations et d'analyses d'écritures selon les critères des différentes échelles utilisées : ADE, BHK et échelles d'Ajuriaguerra. Attention, La lecture des bilans WISC et assimilés pour les détections de HPI, troubles "dys", TDAH n'en fait partie. Ce sont les neuropédiatres, neuropsychologues, neuropsychiatres, orthophonistes qui en ont la responsabilité.

Certains professionnels exerçant la graphothérapie sont aussi graphologues mais ce sont deux disciplines différentes, hormis le fait qu'elles concernent l'écriture.

La formation peut se faire avec plusieurs organismes officiellement déclarés tels que le GGRE[1] (Groupement des Graphothérapeutes-Rééducateurs de l'Ecriture, organisme déclaré auprès du Rectorat de Paris), Le Geste Formation[2], Graphidys[3], CNPG, etc.

Il est obligatoire d'avoir suivi un module d'acquisition de bases en graphologie pour pouvoir accéder à la formation proposée par le GGRE[4].

Outils de graphothérapie

La personne nommée « graphothérapeute » effectue un bilan complet de l'écriture pour établir un plan de rééducation adapté aux difficultés rencontrées.

Le bilan initial contient : entretien familial, examen des cahiers et du matériel scolaire, test de lecture, analyse qualitative de l'écriture, tests de vitesse d'écriture, évaluation de la capacité d'accélération, différents tests de graphisme, observation de la posture, observation de la tenue de l'outil scripteur, mobilité digitale et motricité fine, évaluation de la latéralité, capacité à se repérer dans l'espace, etc.

Le diagnostic de dysgraphie doit être posé par un médecin, souvent neuropédiatre.

Il utilise différents moyens pour atteindre l'objectif :

  • il Ă©tablit une relation d'aide
  • il utilise des techniques de relaxation gĂ©nĂ©rale et du geste graphique
  • il propose des exercices graphiques
  • il travaille sur la motricitĂ© fine

Les difficultés sont de différents niveaux, du simple retard à l'acquisition du geste jusqu'au trouble de l'écriture, la dysgraphie. La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture dans son tracé. Chez l’enfant ou l’adolescent, elle est souvent à l’origine de l’échec scolaire. Chez l’adulte, elle atteint la personnalité dans ce qu’elle a de plus intime, son écriture, et peut entraîner de grandes difficultés tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle.

Les causes de la dysgraphie sont diverses :

  • apprentissage insuffisant souvent doublĂ© d’une mauvaise posture et d’une tenue de l’instrument dĂ©ficiente ;
  • problèmes liĂ©s Ă  d’autres troubles (dyslexie en particulier) ;
  • handicap visuel ou auditif ;
  • dystonie de fonction appelĂ©e aussi « crampe de l’écrivain » ;
  • atteinte du geste graphique due Ă  une pathologie (par exemple la maladie de Parkinson)ou Ă  l’âge ;
  • hauts potentiels : lorsque la tĂŞte fonctionne trop vite, la main ne peut plus suivre et l'Ă©criture en devient illisible.

Dans les cas ci-dessus, il convient de réaliser un bilan chez un spécialiste neuropédiatre, neuropsychiatre, orthophoniste qui selon les résultats pourra orienter la personne vers un ergothérapeute, un psychomotricien, tous pris en charge par la MDPH. L'expert en graphothérapie traitera les troubles en écriture non associés aux autres troubles qui relèvent d'une reconnaissance de handicap.

Pour faciliter le geste et l'encodage, la personne exerçant la graphothérapie travaille sur la détente du geste graphique et peut proposer quelques aménagements comme des simplifications de l'écriture, la suppression des bouclages inutiles, aide au passage du script à la cursive si nécessaire, etc. Il travaille sur tous les supports (tableau, plan incliné, grandes feuilles, sable, etc.), avec tous les outils (peinture, crayon, craies, pâte à modeler, différents stylos, etc.) et, pour permettre une meilleure mémorisation des formes, avec toutes les entrées (visuelle, guidance verbale, kinesthésique, etc.).

Liens avec d'autres disciplines

L'orthophoniste travaille le langage oral et le langage écrit. Cela peut se refléter aussi dans l'écriture : arrêts brusques dans la parole (bégaiements...) comme dans l'écriture (saccades)

L'ergothérapeute trouve des solutions pour améliorer les gestes du quotidien. Le graphothérapeute n'est pas un ergothérapeute spécialiste de l'écriture. L'ergothérapeute possède une licence, avec un diplôme d’État.

Le psychomotricien est spécialiste de la motricité fine dont l'écriture. Postures du corps, conscience corporelle, tenue de l'instrument, maîtrise des gestes du bras/poignet/mains/doigts, bilan graphomoteur spécificité du bilan psychomoteur, rééducation des troubles graphomoteurs en lien avec les troubles du développement psychomoteur. Le psychomotricien possède un diplôme d’État. La graphothérapie est un outil de son champ d'action professionnel.

Le graphopédagogue est un enseignant spécialisé dans l'écriture manuscrite. Il faut un niveau licence pour intégrer la formation. Il prévoit un programme d'entraînement quotidien afin d'améliorer l'écriture manuscrite, sans visée thérapeutique.

Références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. « GGRE », sur GGRE, (consulté le )
  2. « Le Geste Formation », sur Le Geste Formation, (consulté le )
  3. « GraphiDys », sur GraphiDys, (consulté le )
  4. « Site officiel de l'association GGRE - condition d'admission à la formation de graphothérapeute », sur ggre-asso.fr (consulté le )
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