Grégoire Eloy
Grégoire Eloy est un photographe documentaire indépendant, né en 1971 à Cannes. Il est lauréat du Prix Niépce Gens d'Images en 2021.
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Biographie
Né à Cannes en 1971[1], Grégoire Eloy fait une maîtrise et un DESS de gestion à la Faculté de Paris IX-Dauphine entre 1989 et 1993. Il commence à s’intéresser à la photographie en autodidacte à partir de 1994[2].
Il a travaillé dans le secteur financier aux États-Unis, où il découvre la photographie noir et blanc, puis à Londres, Paris et Zurich, avant de démissionner pour devenir photographe documentaire indépendant en 2003[3].
Il est l’assistant de Stanley Greene entre 2003 et 2005[1]. « Je me plongeais avec lui dans ses planches contacts, dans ses boîtes de tirages, je l’ai accompagné en reportage. Il m’a ouvert les yeux sur mon propre travail et m’a appris à travailler sur le terrain »[4].
Grégoire Eloy a voyagé pendant dix ans dans les pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale pour des projets au long cours sur l’héritage soviétique et les guerres du sud Caucase, travail qui aboutit dans la réalisation des séries Les Oubliés du Pipeline sur les 800 000 réfugiés qui vivent le long du deuxième plus grand oléoduc au monde en 2006[5], et Ressac sur les pêcheurs de la mer d’Aral, réalisé au cours de quatre voyages entre 2008 et 2013 au Kazakhstan et en Ouzbékistan[6] - [7].
Il pratique de préférence la photographie argentique et réalise lui même ses tirages en noir et blanc[4].
Depuis 2010, il collabore avec la communauté scientifique à l’institut d’astrophysique de Paris, au CEA et au laboratoire souterrain de Modane[4], pour une trilogie sur la science de la matière qui a fait l’objet d’une série de publications monographiques, dont les deux premiers opus, A Black Matter et The Fault[8] ont été publiés. Pour réaliser le troisième volet, De Glace, il accompagne des glaciologues, « au plus près de la matière des glaciers des Pyrénées et des zones polaires »[9].
À partir de 2015, Grégoire Eloy effectue des résidences artistiques en milieu naturel au cours desquelles il s’intéresse à notre rapport à l’environnement et au sauvage : résidences du Guernsey Photography Festival (2016-2017)[6], du Tbilisi Photo Festival (2018-2020)[6], du Champ des Impossibles (2020-2022)[10] et du festival L’Homme et la Mer du Guilvinec (2021)[11].
En 2017, avec trente autres photographes du collectif Tendance Floue dont il est membre depuis 2016[6], il parcourt la France à pied, un périple qui aboutira à la publication de l’ouvrage Azimut : une marche photographique en France[12].
Grégoire Eloy est récompensé par le prix Niépce Gens d'Images en 2021[6]. Il était parrainé par le photographe Philippe Guionie[13].
Expositions et projections
Liste non exhaustive
- 2005 : Wizowa - Impressions d'Est, Fotofestiwal Łódź , Pologne,
- 2006 : Wizowa - Impressions d'Est, galerie Confluences, Paris[14]
- 2007 : Les oubliés du pipeline, Galerie Faits & Causes, Paris[15] - [16]
- 2007 : Les oubliés du pipeline, projection au festival Visa pour l’Image de Perpignan
- 2017 : Noorderlicht Photofestival[3]
- 2018 : Guernsey, Guernsey Photography Festival[17]
- 2019 : The Birds’ Nesters, Tbilisi Photo Festival[18]
- 2021 : L’Estran, Festival L’Homme et la Mer du Guilvinec[11].
Publications
Liste non exhaustive
- Grégoire Eloy (préf. Sylvain Tesson), Les oubliés du pipeline, Images Plurielles, coll. « Mémoire des Hommes », , 144 p. (ISBN 978-2952922838)
- Grégoire Eloy, A Black Matter - Journal, L’Ascenseur végétal, , 104 p. (ISBN 978-9198040517)
- Grégoire Eloy, The Fault, RVB Books, , 80 p. (ISBN 979-10-90306-60-8)
- Collectif, Azimut : une marche photographique en France, 2020, Éditions Textuel, , 288 p. (ISBN 978-2845978218)[19] - [20]
Documentaire
- Gardiens du Caucase, documentaire de Sibylle d’Orgeval et Grégoire Eloy, Arte, France, 2020, 52 min
Prix et distinctions
Références
- Pierre Aimar, « Grégoire Eloy, Ressac, photographies, exposition à Regard Sud galerie, Lyon, du 12 janvier au 27 février 2016 », sur arts-spectacles (consulté le )
- « Grégoire Eloy », ActuPhoto, (lire en ligne)
- (nl) BW H. ontwerpers, « Noorderlicht - Internationaal podium voor fotografie », sur Noorderlicht (consulté le )
- R.D., « Grégoire Eloy, le photographe de la disparition », sur Loenke Magazine,
- « Où sont passés les tuyaux? (3/4) - Or noir : les pipelines qui divisent », sur France Culture (consulté le )
- « Le Prix Niépce 2021 Gens d’images est attribué à Grégoire Eloy », sur BnF, (consulté le )
- « Grégoire Eloy: La vie et la mort de la mer d'Aral », sur L'Œil de la Photographie Magazine, (consulté le )
- Portfolio, « Homme de faille », sur Libération, (consulté le )
- « 1+2 – Photographie & Sciences », sur www.1plus2.fr (consulté le )
- « Grégoire Eloy », sur Le Champ des Impossibles (consulté le )
- Anaëlle Berre, « Pour le festival du Guilvinec, Grégoire Eloy a photographié l’estran en noir et blanc », sur Ouest-France,
- Yoanna Sultan-R'bibo, « Ils photographient la France en marchant », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Grégoire Eloy, lauréat du Prix Niépce Gens d'images 2021 », sur 9 Lives Magazine, (consulté le )
- « Grégoire Eloy, impressions d'Est », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Les oubliés du pipeline ; Photographies de Grégoire Eloy - Canal Marches », sur www.canalmarches.org (consulté le )
- « Les routes de la soie.Voyageurs d'aujourd'hui sur les pistes de l'or noir. », sur France Culture (consulté le )
- (en) « Grégoire Eloy - Guernsey - Photographers - Guernsey Photography Festival 2018 », sur guernseyphotographyfestival.com (consulté le )
- (en) « The Bird's Nesters », sur tbilisiphotofestival.com (consulté le )
- « Grégoire Eloy et Marine Lanier, la photographie tous azimuts », sur France Culture, (consulté le )
- Élodie Cabrera, « Photo : quand le collectif Tendance floue arpentait la France tout “Azimut” », sur Télérama, (consulté le )
- « Palmarès de la bourse du talent - Picto », sur Picto,