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Gréco chante Jacques Brel, Henri Gougaud, Pierre Seghers

Gréco chante Jacques Brel, Henri Gougaud, Pierre Seghers est un album studio de Juliette Gréco sorti en 1977.

Gréco chante Jacques Brel, Henri Gougaud, Pierre Seghers
Album de Juliette Gréco
Sortie Novembre 1977
Enregistré 1977
Paris Drapeau de la France France
Durée 38:18
Genre Chanson française
Producteur Éditions Infini
Label RCA Victor

Albums de Juliette Gréco

Titres

No TitreParolesMusique Durée
1. Voir un ami pleurerJacques BrelJacques Brel 3:31
2. Pays de déraisonJuliette GrécoGérard Jouannest 3:15
3. Non monsieur je n'ai pas vingt ansHenri GougaudGĂ©rard Jouannest 3:50
4. Adieu Ă  toiPierre SeghersGĂ©rard Jouannest 3:18
5. Mon cœur c'est pareilHenri GougaudGérard Jouannest 2:30
6. Je vous suivrai toujoursHenri GougaudGĂ©rard Jouannest 2:44
7. Paris aujourd'huiHenri GougaudGĂ©rard Jouannest 3:13
8. Les Amours de fuméePierre SeghersGérard Jouannest 2:31
9. Les Voyous[1]Pierre SeghersGĂ©rard Jouannest 1:49
10. L'amour trompe la mortJuliette GrécoGérard Jouannest 2:58
11. La Rose et l'AncoliePierre SeghersGĂ©rard Jouannest 2:46
12. J'arriveJacques BrelGĂ©rard Jouannest 5:53
38:18

Crédits

Production

Thèmes et contexte

  • Voir un ami pleurer : l'album bĂ©nĂ©ficie d'une prise de son d'une qualitĂ© exceptionnelle due Ă  l'ingĂ©nieur du son Colin Caldwell. Ce qui permet Ă  GrĂ©co, avec cette première version de Voir un ami pleurer, sans doute la plus belle, de faire passer une très grande Ă©motion. On y perçoit ses poignantes inflexions proches des larmes et accompagnĂ©es de dĂ©licates rĂ©verbĂ©rations de guitare :

Bien sûr, il y a nos défaites
Et puis la mort qu'est tout au bout,
Le corps incline déjà la tête,
Étonné d'être encore debout.

Gréco sait-elle déjà à quel point son ami Jacques Brel est gravement atteint par la maladie ?
  • Non monsieur je n'ai pas vingt ans : c'est en entendant Juliette GrĂ©co rĂ©pondre en riant Ă  un coup de tĂ©lĂ©phone, « Non monsieur, je n'ai pas vingt ans », qu'Henri Gougaud Ă©crivit immĂ©diatement cette chanson se rĂ©fĂ©rant Ă  la naissance du mythe de GrĂ©co, muse de Saint-Germain-des-PrĂ©s :

Moi, je dansais avec des morts
Plus vifs que des vivants
Et nous inventions l'âge d’or
Au seuil des matins blancs…

  • J'arrive : GrĂ©co rĂ©enregistre J'arrive, prĂ©cĂ©demment gravĂ©e en 1971 sur son album studio Face Ă  face, toujours sous la direction de François Rauber. C'est sa version la plus intense et, en tous les cas, la plus longue chanson jamais enregistrĂ©e par la chanteuse (5:53). Suivront d'autres versions, notamment celle enregistrĂ©e en 1983 pour son anthologie Ă©ditĂ©e par les Disques Meys, toujours orchestrĂ©e par François Rauber et, plus rĂ©cemment, celle de son album studio GrĂ©co chante Brel, orchestrĂ©e par Bruno Fontaine (2013, Deutsche Grammophon). Cette chanson demeure l'immuable sommet Ă©motionnel de ses tours de chant :

J'arrive, j'arrive,
Mais pourquoi moi, pourquoi déjà ?
Pourquoi maintenant et oĂą aller ?
J'arrive, bien sûr, j'arrive,
N'ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver…

  • GrĂ©co et Seghers, suite : GrĂ©co avait dĂ©jĂ  enregistrĂ© un poème de Pierre Seghers, La Panthère, mis en musique par Yani Spanos en 1969 pour son album entièrement consacrĂ© aux poètes, Complainte amoureuse. Ici, elle interprète notamment Adieu Ă  toi, « elle », la beautĂ© qui s'enfuit avec les ans :

Beauté, mon beau souci que j'emporte en voyage,
Beauté, mon beau visage et mes larmes aussi,
Beauté, faux passeport à l'encre qui s'efface,
Beauté, sans poids ni trace, que faites-vous ici ?

Elle retrouvera Pierre Seghers en 1983 pour l'enregistrement d'un dernier titre, La vie s'évite (Gréco 83, Disques Meys).
  • Juliette GrĂ©co, auteur : passĂ©e Ă  l'Ă©criture pour une « fantaisie musicale », une recette de cuisine chantĂ©e (SuprĂŞme de volaille aux crevettes) sur une musique de Marius Constant et diffusĂ©e Ă  la radio le en vue du rĂ©veillon[3], elle s'attelle sĂ©rieusement Ă  l'Ă©criture depuis son album prĂ©cĂ©dent de 1975, son premier disque enregistrĂ© chez RCA. GrĂ©co achève ici son travail d'auteur pour les annĂ©es 1970 avec les textes de L'amour trompe la mort et du sensuel Pays de dĂ©raison[4] :

Connais-tu le pays qu'ils appellent ton corps,
Pays chaud qui surgit, comme une île dorée,
De l'océan des draps, le connais-tu, dis-moi ?
Mon corps blanc comme lune se brûle à ton soleil,
Couchée contre tes dunes, j'écoute ton sommeil…

Articles connexes

Notes et références

  1. Poème déjà mis en musique par Ted Scotto et paru en 1964 sous le titre Chanson du voyou et de la voyelle.
  2. Hormis la chanson Les Voyous, déjà rééditée en 1990 dans la compilation 6 CD Je suis comme je suis Philips 848065-2.
  3. Source : volume no 20 de son intégrale L'Éternel Féminin, 2003, Mercury Records.
  4. Elle reprend ensuite ponctuellement sa plume, notamment pour coécrire, avec le poète japonais francophile Makoto Ōoka, les paroles du Chant de la flamme sur une musique de Gérard Jouannest, chanson qu'elle interprète lors de son récital au Yubin-Chokin Hall de Tokyo en 1986. Sources : notes de Bertrand Dicale sur le livret du CD Gréco en scène, volume no 19 de l'intégrale L'Éternel Féminin éditée par Mercury Records (2003). Plus récemment, elle écrit les paroles de Miroir noir, dernière chanson de son album studio Ça se traverse et c'est beau (2012, Deutsche Grammophon).
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