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Gouvernement Václav Klaus II

Le gouvernement Václav Klaus II (en tchèque : Druhá vláda Václava Klause) est le gouvernement de la République tchèque entre le et le , sous la IIe législature de la Chambre des députés.

Gouvernement Václav Klaus II
Druhá vláda Václava Klause

République tchèque

Description de cette image, également commentée ci-après
Le président du gouvernement, Václav Klaus.
Président de la République Václav Havel
Président du gouvernement Václav Klaus
Élection 31 mai-1er juin 1996
Législature IIe
Formation
Fin
Durée 1 an, 5 mois et 29 jours
Composition initiale
Coalition ODS-KDU-ČSL-ODA
Ministres 15
Femmes 0
Hommes 15
Représentation
Chambre des députés
99 / 200
Drapeau de la Tchéquie

Il est dirigé par le libéral Václav Klaus, vainqueur à la majorité relative des élections législatives de 1996. Il succède au gouvernement Klaus I et cède le pouvoir au gouvernement de l'indépendant Josef Tošovský, après la démission de Klaus consécutive à un scandale sur le financement de l'ODS.

Historique

Dirigé par le président du gouvernement libéral sortant Václav Klaus, ce gouvernement est constitué par une coalition entre le Parti démocratique civique (ODS), l'Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque (KDU-ČSL) et l'Alliance civique démocratique (ODA). Ensemble, ils disposent de 99 députés sur 200, soit 49,5 % des sièges de la Chambre des députés. Il bénéficie de l'absence d'opposition du Parti social-démocrate tchèque (ČSSD), qui dispose de 61 députés, soit 30,5 % des sièges de la Chambre.

Il est formé à la suite des élections législatives des 31 mai et 1er juin 1996.

Il succède donc au gouvernement Klaus I, constitué et soutenu par une coalition identique mais comptant avec la majorité absolue des députés.

Au cours du scrutin, le Parti démocratique civique confirme son statut de premier parti tchèque, mais perd plusieurs sièges, de même que l'Alliance civique démocratique. Bien qu'elle soit en progrès, l'Union chrétienne-démocrate n'engrange pas suffisamment de gains pour compenser le recul de ses alliés. Ces évolutions combinées à la forte poussée du Parti social-démocrate privent la coalition au pouvoir de sa majorité absolue[1]. Le , l'ODS, la KDU-ČSL et l'ODA annoncent avoir trouvé un accord pour reconduire leur collaboration. Le maintien de Václav Klaus au pouvoir s'accompagne d'une réécriture de son programme politique très libéral et d'une répartition plus équilibrée des portefeuilles ministériels, ceux-ci étant distribués à parité entre le parti de Klaus et ses alliés[2].

L'exécutif est officiellement nommé le par le président de la République Václav Havel. Il comporte 16 ministres[alpha 1], soit trois de moins que l'équipe précédente, et voit la disparition du ministère des Privatisations[3].

Le , le gouvernement obtient la confiance des députés par 98 voix pour et 40 voix. Le Parti communiste de Bohême et Moravie (KSČM) et le Parti républicain (cs) (SPR-RSČ) font en effet le choix de s'opposer au nouveau cabinet, tandis que les députés du ČSSD dont le chef de file Miloš Zeman a été élu président de la Chambre dans le cadre d'un accord de partage des responsabilités imaginé par Václav Havel quittent la salle au moment du vote[4].

Le 1er décembre 1997, le président du gouvernement remet sa démission au chef de l'État. Il tire les conséquences de la rupture de sa coalition, consécutive à la révélation d'un scandale de corruption en lien avec le financement de l'ODS[5]. Le , Havel le remplace par le gouverneur de la Banque centrale, Josef Tošovský[6]. Ce dernier présente sa liste de ministres le [7].

Composition

Initiale (4 juillet 1996)

Remaniement du 3 juin 1997

  • Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.

Remaniement du 8 novembre 1997

  • Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.

Notes

  1. En incluant le président du gouvernement dans le décompte des ministres.

Références

  1. Martin Plichta, « La poussée des sociaux-démocrates prive la droite tchèque d'une majorité au Parlement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Martin Plichta, « Le nouveau gouvernement tchèque de M. Klaus sera minoritaire », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Martin Plichta, « Le nouveau gouvernement tchèque est plus compact et équilibré », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Martin Plichta, « L'intervention de M. Havel a été décisive pour l'investiture du gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  5. Martin Plichta, « Le scandale financier impliquant Vaclav Klaus a provoqué la chute du gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Martin Plichta, « Le gouverneur de la banque centrale dirigera le prochain gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  7. Martin Plichta, « Josef Tosovsky a formé le nouveau gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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