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Gouffre Georges

Le réseau du gouffre Georges (ou gouffre du Mont Béas) est le second gouffre d'Ariège par sa profondeur (- 720 m) pour une longueur de 3 490 m. Il comporte sept entrées (A0, A5, A3, gouffre Georges, A9, gouffre des Feuilles Mortes et le Tube) et il est situé a proximité de l'étang de Lers, sur la commune de Le Port, dans les Pyrénées centrales.

Gouffre Georges
Mont Béas : le gouffre Georges se trouve dans la partie gauche du Mont à la limite supérieure de la forêt.
Localisation
Coordonnées
42° 48′ 12″ N, 1° 21′ 54″ E
Pays
DĂ©partement
Subdivision administrative
Massif
Vallée
Localité voisine
Voie d'accès
RD18
Caractéristiques
Altitude de l'entrée
1 640 m (Gouffre A0: entrĂ©e supĂ©rieure) 1 610 m (Gouffre Georges) 1 440 m (Feuilles Mortes) & 1 395 m (Le Tube)
DĂ©couverte
1946
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)

Spéléométrie

Le dĂ©veloppement de la cavitĂ© est de 3 490 mètres pour une profondeur de 720 m. De nombreuses explorations avec le SpĂ©lĂ©o Club du Haut-Sabarthès ont permis d'accroĂ®tre le dĂ©veloppement du rĂ©seau qui dĂ©passe les 4000 mètres[1] - [2].

GĂ©ologie

Les 4 et , des chercheurs géologues venus du monde entier[3] sont descendus dans le gouffre[4] - [5] avec l’aide de spéléologues du Club du Haut Sabarthès afin d’évaluer comment se sont créées les Pyrénées et, au-delà, comment les continents bougent sans magma pour fondre la roche. Le gouffre Georges est un endroit unique au monde où ce type d’observations est possible dans de bonnes conditions car des roches venues du manteau terrestre y sont visibles. L'étang de Lers avait ainsi donné son nom à la Lherzolite remarquée ici dès la fin du XVIIIe siècle. Un relevé scanner laser 3D, de l'entrée du Tube à la salle de la Famine, a été effectué à cette occasion par des chercheurs de l'institut de géographie de la Faculté des sciences de l'Université Pavel Jozef Šafárik de Košice (Slovaquie)[6].

Hydrogéologie

Les eaux du réseau ressortent à la source des Neuf Fontaines située un kilomètre au nord-ouest d'Aulus-les-Bains à l'altitude de 720 mètres.

Histoire

L'abbĂ© AndrĂ© Glory trouve l'entrĂ©e A5 (altitude 1624 m) en 1946 et explore jusqu'Ă  -40 m[N 1]. Le gouffre Georges ou A1 Ă  l'altitude 1 585 m est redĂ©couvert en 1967 par J.P Claria et G. Prince de la CordĂ©e spĂ©lĂ©ologique du Languedoc. La profondeur de - 420 m est atteinte. Le la cote -726 m, ramenĂ©e depuis Ă  -686 m, est atteinte sur un siphon. Le gouffre des Feuilles Mortes est reconnu pour la première fois en 1960 par la CordĂ©e spĂ©lĂ©ologique du Languedoc jusqu'Ă  -90 m. D’autres spĂ©lĂ©ologues poursuivent l’exploration qui sera terminĂ©e par un stage instructeur en 1983[7]. Une imposante « salle de la famine » s'y trouve, ainsi appelĂ©e car les personnes qui l’ont dĂ©couverte en 1968 y sont restĂ©es bloquĂ©es, par une crue, durant cinq jours. Un des accès qui permet facilement de visiter les galeries terminales a Ă©tĂ© ouvert en 1986 après des escalades, Ă  partir du gouffre des Feuilles Mortes. Il se nomme le tube car les quatre premiers mètres de descente se font dans un tube d'un mètre de diamètre.

L'appellation Gouffre Georges a été choisie en l’honneur de Georges Gramont (1900-1986), président de la Société spéléologique du Plantaurel, qu'il a cofondé en 1947.

Le gouffre est voisin du rĂ©seau souterrain, appelĂ© rĂ©seau de La Pique, Ă©galement très profond (-621 m) et objet de plus de 130 explorations de 2002 Ă  2011.

Notes et références

Notes

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.

Références

  1. « Coupe du réseau du gouffre Georges », sur karsteau.org.
  2. « Plan du réseau du gouffre Georges », sur karsteau.org.
  3. Mathieu Fontaine, « Des scientifiques vont explorer le gouffre Georges », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  4. Mathieu Fontaine, « Une équipe de scientifiques va tenter de percer le secret des Pyrénées au gouffre Georges », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  5. Mathieu Fontaine, « Scientifiques et spéléologues dans les entrailles du gouffre Georges », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  6. « Gouffre Georges ».
  7. « Gouffre des Feuilles Mortes », sur grottocenter.org.

Voir aussi

Bibliographie

  • S.C.H.S, « Gouffre Georges EntrĂ©e du Tube, jusqu’au siphon terminal », SpĂ©lĂ©oc, no 106,‎ , p. 9-11 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Patrick Sorriaux, Robert Guinot, Éric FerrĂ©, Michal Gallay, Jozef Ĺ upinsky, Michel de Saint Blanquat, Riccardo Asti, Flora Bajolet, Nicolas ClĂ©ment, Vincent Guinot, Irène BaĂ®che, Laurent Danière, Michel Segondy et Maryse Guinot, « ExpĂ©dition spĂ©lĂ©o-scientifique au gouffre Georges », spelunca, Paris, FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie, no 155,‎ , p. 5-13 (ISSN 0249-0544, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche CDS 09 « Topo Gouffre Georges », sur comitĂ© dĂ©partemental de spĂ©lĂ©ologie de l'Ariège.
  • [vidĂ©o] Gouffre Georges, Jean-Yves Bort () youtube. ConsultĂ© le . “3 min 09 s”.
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