Gorogoa
Gorogoa est un jeu vidéo de réflexion développé par Jason Roberts et publié par Annapurna Interactive pour Microsoft Windows, Nintendo Switch et iOS le .
Développeur |
Jason Roberts |
---|---|
Éditeur | |
Compositeur |
Joel Corelitz |
Date de fin |
14 décembre 2017 |
---|---|
Genre | |
Mode de jeu | |
Plate-forme |
Langue | |
---|---|
Moteur |
Site web |
---|
Système de jeu
Le système de jeu de Gorogoa est difficile à décrire, bien que très intuitif en pratique[1]. Le joueur se voit présenter quatre images dans une grille et doit les empiler, les combiner et les explorer pour découvrir leurs relations afin d'avancer vers de nouvelles scènes[1] - [2]. Aucune aide textuelle n'est donnée, et le joueur doit déterminer chaque objectif partiel à l'aide d'indications graphiques parfois bien dissimulées[1].
Le scénario met en jeu la rencontre d'un jeune garçon avec un monstre divin, et les évènements qui en résultent, durant différentes périodes du 20e siècle, pendant la paix, la guerre et la reconstruction, en explorant des thèmes spirituels et religieux[3] - [4] - [5].
Développement
Jason Roberts commença à développer un jeu de cartes inspiré par des comics interactifs, mais trouva ce style trop complexe[2] - [4]. Il essaya ensuite d'écrire un roman graphique[3], mais à la suite du succès de jeux vidéo indépendants tels que Braid, il se rendit compte qu'il pourrait combiner son amour des arts graphiques et des jeux vidéo interactifs, en dépit de son ignorance des techniques de ces derniers[6]. Il commença à développer Gorogoa en 2011, abandonnant son emploi pour se concentrer sur le jeu[3] - [7]. La sortie était initialement prévue pour 2013, mais Roberts se retrouva à court d'argent au bout de deux ans. Il put s'autofinancer un an de plus grâce à Indie Fund, puis, en , Annapurna Pictures annonça qu'il commencerait à publier des jeux sous l'étiquette Annapurna Interactive, Gorogoa étant l'un de leurs premiers produits[3] - [8].
Le titre Gorogoa (nom d'une créature qu'il avait imaginé étant jeune) a été choisi car ne correspondant à aucune langue, le jeu étant prévu pour être accessible sans aucune aide textuelle[4] - [9].
Initialement développé pour un moteur de jeu fait maison écrit par Roberts en Java, Gorogoa fut finalement réécrit pour Unity, afin de pouvoir être distribué sur de multiples plateformes, en particulier sur la Nintendo Switch. Toutes les illustrations ont été dessinées à la main par Roberts[10]. Roberts mentionne David Roberts, Gustave Doré, Christopher Manson et Chris Ware parmi ses sources d'inspiration graphique[7]. La musique d'accompagnement, d'abord confiée à Austin Wintory[3], fut finalement composée par Joel Corelitz, responsable également de la musique pour le jeu vidéo de 2012 The Unfinished Swan ; elle est obtenue en combinant des thèmes associés aux différents panneaux que le joueur est en train d'examiner[3].
Une version de démonstration fut présentée à l'IndieCade de 2012 ; le jeu complet fut publié en [11] - [12] - [13]. Le jeu mit beaucoup plus longtemps que prévu à atteindre sa forme définitive, car Roberts, au fur et à mesure de l'amélioration de ses techniques graphiques, reprenait et complétait les scènes déjà achevées[6] - [14] - [3].
Accueil
Média | Note |
---|---|
Adventure Gamers (US, UK) | 4,5/5[16] |
Gameblog (FR) | 9/10[17] |
Gamekult (FR) | 7/10[18] |
Jeuxvideo.com (FR) | 17/20[19] |
TouchArcade (US) | [20] |
Média | Note |
---|---|
Metacritic | 84 %[21] NS: 83/100[22] iOS : 91/100[23] XONE: 81/100[24] |
Avant sa publication, Gorogoa reçut le Visual Design Award à l'IndieCade de 2012[25] ainsi que le prix d'Excellence in Visual Art à l'Independent Games Festival de 2014[7].
Après la sortie de la version définitive, il reçoit un accueil généralement très positif, avec des notes de 84/100 (version PC) et 91/100 (version iOS) sur Metacritic[21] - [23]. Les illustrations, les graphiques et les mécanismes du jeu suscitent des commentaires élogieux ; ainsi, Sam Machkovech, analysant Gorogoa pour Ars Technica, le décrit comme « le plus beau jeu vidéo dessiné à la main jamais créé. »[26].
Andrew Webster, écrivant pour The Verge, loue le caractère stimulant du design, permettant une progression régulière donnant la satisfaction de résoudre les puzzles sans sentiment d'arbitraire, une opinion partagée par de nombreux testeurs du jeu[27] - [28] - [29].
D'une durée de deux ou trois heures, il fut parfois trouvé un peu bref, mais plusieurs commentateurs déclarèrent vouloir le rejouer, pour pouvoir mieux percevoir l'histoire et les allusions symboliques[27].
Références
- Gorogoa, un concept brillant pour un jeu vidéo de réflexion unique, sur jeuxvideo.com.
- (en) Megan Farokhmanesh, « Puzzle in the picture: how Gorogoa brings art to life through mind-twisting challenges », Polygon (magazine), (consulté le ).
- (en) Chris Kohler, « The Puzzle Of A Lifetime », Kotaku, (lire en ligne).
- Patricia Hernandez, « If You Like Comics Or Trippy Dreams, You'll Love This Game », Kotaku, (consulté le )
- (en) Graham Smith, « Hands On: Gorogoa, A Puzzle Game About Pictures », Rock, Paper, Shotgun, (consulté le ).
- (en) Colin Campbell, « The ineffable loveliness of Gorogoa », Polygon, (lire en ligne).
- (en) Kris Graft, « Road to the IGF: Jason Roberts' Gorogoa », Gamasutra, (consulté le ).
- (en) Tom Regan, « Movie studio Annapurna Pictures now makes games », Engadget, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Jeffrey Matulef, « Brilliant hand-illustrated Indiecade finalist Gorogoa now has a demo », Eurogamer,
- (en) Omri Petitte, « Gorogoa is a completely hand-drawn puzzler of Magritte-esque surrealism », PC Gamer, (consulté le ).
- (en) Philippa Warr, « Gorogoa first look: a charming and beautiful illustrative puzzle game », PC Gamer, (consulté le )
- (en) Jack Allin, « Demo for Gorogoa opens window into unique new puzzler », Adventure Gamers, (consulté le ).
- (en) David Lumb, « Long-awaited indie ‘Gorogoa’ arrives on iOS and PC December 14th », sur Engadget, .
- (en) John Walker, « IGF Factor 2014: Gorogoa », Rock, Paper, Shotgun, (consulté le ).
- Maria Kalash, Test : Gorogoa - Magie noire et image blanche, 15 janvier 2018, Canard PC n°373, p. 16.
- (en) Cathlyn Vania, Gorogoa Review, 5 janvier 2018, Adventure Gamers.
- Test sur gameblog.fr
- Test sur gamekult.com
- Test sur jeuxvideo.com
- Tasos Lazarides, « 'Gorogoa' Review – Picture Perfect », sur TouchArcade, (consulté le )
- « Gorogoa for PC Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « Gorogoa for Switch Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « Gorogoa for iPhone/iPad Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « Gorogoa for Xbox One Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- (en) Jessica Conditt, « IndieCade 2012 winners get their crowns, IndieCade East in 2013 », Engadget (Joystiq), (consulté le ).
- (en) Sam Machkovech, « Gorogoa review: Beneath four panels hide gaming’s most beautiful surprise », Ars Technica, (consulté le ).
- (en) Philippa Warr, « Gorogoa Review », PC Gamer, (consulté le )
- (en) Andrew Webster, « This soothing, intricate puzzle game will make you feel like a genius », The Verge, (consulté le ).
- (en) Stephanie Chan, « Gorogoa review — a brief but beautiful foray into an otherworldly mystery », VentureBeat, (consulté le ).
Liens externes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gorogoa » (voir la liste des auteurs).