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Gonianotini

Description

Les Gonianotini ont tous les stigmates (ou spiracles) abdominaux ventraux, sauf ceux du quatrième segment où ils sont dorsaux (seul cas chez les Rhyparochrominae, dont les autres tribus les ont placés soit toujours ventraux, soit dorsaux sur également d'autres segments que le quatrième). Leur corps est en général large et elliptique, et avec des marges latérales du pronotum largement aplaties. Les juvéniles ont l'abdomen en général sombre, sans suture en Y. Ces punaises sont plutôt moyennes en taille, mesurant de 3 à mm[1] - [2].

RĂ©partition et habitat

Cette tribu a une répartition surtout holarctique, principalement paléarctique, avec quelques espèces néarctiques, et qui descendent parfois jusqu'au Sud de l'Amérique centrale, et quelques-unes en région afrotropicale[1] - [3].

En France, on en recense 23 espèces[4] dans les genres Aoploscelis (1), Aphanus (1), Emblethis (7), Gonianotus (2), Ischnopeza (1), Macrodema (1), Neurocladus (1), Pionosomus (1), Pterotmetus (2) et Trapezonotus (6).

Au Québec, on rencontre trois espèces, Atrazonotus umbrosus, Emblethis vicarius, Trapezonotus arenarius[5].

Certains genres apprécient les milieux secs (Diomphalus) ou sableux (Aphanus, Gonianotus, Trapezonotus), ou au contraire plus humides (Bleteogonus).

Biologie

Ces espèces vivent au sol, dans la litière, sous les pierres, etc. Ils sont granivores, comme la plupart des Rhyparochromidae[2].

Systématique

La tribu des Gonianotini a été décrite par l'entomologiste suédois Carl Stål en 1872[6]. En 1957, G. G. E. Scudder en fait une sous-tribu des Rhyparochromini[7] - [8], avant que Slater & Sweet ne la rétablissent comme tribu à part entière en 1961 en prenant en compte également le critère de forme de la suture abdominale chez les juvéniles[9]. Ce statut n'a pas été remis en question depuis[1] - [7].

Des fossiles d'une dizaine d'espèces Ă©teintes ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans les genres actuels Aphanus (y compris Pachymerus, synonymisĂ©), Pionosomus, et Trapezonotus, en France, en Allemagne, en Croatie, en Pologne, en Utah et au Colorado (États-Unis). Les plus anciens remontent Ă  environ 50 Ă  46 millions d'annĂ©es, (fin YprĂ©sien, dĂ©but LutĂ©tien, Ă  l'Éocène)[10].

Aujourd'hui, le groupe contient une vingtaine de genres et environ 115 espèces, dont le site Lygaeoidea Species Files présente un catalogue en ligne[3].

Taxinomie

Selon BioLib (31 janvier 2023)[11], complété à partir de Lygaeoidea Species Files[3], les genres de Gonianotini sont les suivants :

  • genre Alampes Horváth, 1884
  • genre Aoploscelis Fieber, 1860
  • genre Aphanus Laporte de Castelnau, 1833
  • genre Armenoecus Kiritshenko & Scudder, 1973
  • genre Atrazonotus Slater & Ashlock, 1966
  • genre Bleteogonus Reuter, 1885
  • genre Claudinerobius Brailovsky, 1978
  • genre Delochilocoris Bergroth, 1893
  • genre Diomphalus Fieber, 1864
  • genre Emblethis Fieber, 1860
  • genre Facicoris Kiritshenko & Scudder, 1973
  • genre Gonianotus Fieber, 1860
  • genre Hyalocoris Jakovlev, 1874
  • genre Ischnopeza Fieber, 1860
  • genre Macrodema Fieber, 1860
  • genre Malezonotus Barber, 1918
  • genre Neurocladus Fieber, 1860
  • genre Parapolycrates Reuter, 1885
  • genre Pionosomus Fieber, 1860
  • genre Pterotmetus Amyot & Serville, 1843
  • genre Spinigernotus Scudder, 1984
  • genre Trapezonotus Fieber, 1860

Genres présents en Europe

Selon Fauna Europaea (2 juill. 2014)[12] :

  • Alampes
  • Aoploscelis
  • Aphanus
  • Bleteogonus
  • Diomphalus
  • Emblethis
  • Gonianotus
  • Hyalocoris
  • Ischnopeza
  • Macrodema
  • Neurocladus
  • Parapolycrates
  • Pionosomus
  • Pterotmetus
  • Trapezonotus

Galerie

  • Emblethis verbasci, Lettonie.
    Emblethis verbasci, Lettonie.
  • Macrodema microptera.
    Macrodema microptera.
  • Pionosomus varius, Allemagne.
    Pionosomus varius, Allemagne.
  • Pterotmetus staphyliniformis, Pays-Bas.
    Pterotmetus staphyliniformis, Pays-Bas.
  • Trapezonotus anorus, Lettonie.
    Trapezonotus anorus, Lettonie.

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN 978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC 1125224106, lire en ligne), p. 594-601
  2. Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol. 3, vol. 84c, Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles, , 468 p. (lire en ligne), pp. 1-82
  3. « tribe Gonianotini: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  4. Zicrona, « Liste des Hétéroptères de France : Pentatomomorpha », sur Zicrona, (consulté le )
  5. « Rhyparochromidae punaises Hétéroptère Hémiptère », sur entomofaune.qc.ca (consulté le )
  6. Stål, C. 1872: Enumeratio hemipterorum : bidrag till en förteckning öfver alla hittills kända hemiptera, jemte systematiska meddelanden, 2. Kongliga Svenska Vetenskaps Akademien Handlingar. 10(4): 1-158
  7. (en) « Australian Faunal Directory - Rhyparochromidae », sur www.biodiversity.org.au, (consulté le )
  8. (en) Scudder, G.G.E., « The higher classification of the Rhyparochrominae (Hem., Lygaeidae) », Entomologist's Monthly Magazine, vol. 93,‎ , p. 152-156
  9. (en) James A. Slater et Merrill H. Sweet, « A contribution to the higher classification of the Megalonotinae (Hemiptera: Lygaeidae) », Annals of the Entomological Society of America, vol. 54,‎ , p. 203-209
  10. « Tribe Gonianotini Stål 1872 », sur paleobiodb.org (consulté le )
  11. BioLib, consulté le 31 janvier 2023
  12. Fauna Europaea, consulté le 2 juill. 2014
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