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Golden Globe Race 2022

La Golden Globe Race 2022 est une course à la voile autour du monde en solitaire, sans escale, sans assistance et sans électronique, qui a débuté le au départ des Sables-d'Olonne, en France.

Golden Globe Race 2022
Description de l'image Golden globe race 2022 logo.png.
Généralités
Sport Course au large
Organisateur(s) McIntyre Adventure Ltd
Édition 3e
Type / Format Tour du monde en solitaire
Lieu(x) Les Sables-d'Olonne
Date du au (235 jours)
Nations 10
Participants 15 hommes, 1 femme
Directeur Don McIntyre
Site web officiel goldengloberace.com
Palmarès
Tenant du titre Jean-Luc Van Den Heede
en 212 jours
Vainqueur Kirsten Neuschäfer[1]
en 233 jours
Deuxième Abhilash Tomy
en 236 jours
Troisième Micheal Guggenberger
en 249 jours

Navigation

La course se déroule cinquante-quatre ans après la première édition nommée Golden Globe Challenge, première course en solitaire autour du monde qui a inspiré celles du BOC Challenge et du Vendée Globe.

La course est remportĂ©e le par Kirsten Neuschäfer qui effectue le parcours en 233 jours (235 jours de mer)[2].

Description de l'Ă©preuve

Parcours

L'épreuve débute le à 14 h (UTC) aux Sables-d'Olonne[3] et se court d'ouest en est à travers les océans en passant par les grands caps : Cap de Bonne-Espérance, Cap Leeuwin et Cap Horn. La date de départ a été reculée de deux mois, par rapport à l'édition 2018 partie début juillet, pour avoir des conditions moins difficiles dans les mers du Sud[4].

Les navigateurs doivent passer par quatre « portes obligatoires » (Lanzarote, Hobart, Cape Town et Punta del Este). Pour permettre le partage avec le grand public, l’organisation a décidé que les concurrents peuvent « amener appareil photo et caméra modernes » et livrer leurs images à ces points de passage[5].

Règlement

Il s'agit d'une course à l'ancienne, sans escale, sans assistance et sans électronique, comme 50 ans en arrière dans une époque où l’électronique à bord des bateaux n’existe pas. Pour ce tour du monde, les skippers doivent utiliser comme instruments de navigation le sextant, le journal de bord, les cartes marines et feuilles de calcul[5]. La radio amateur est interdite : « La dernière fois, ça a permis aux participants d’avoir de l’info à laquelle ils n’auraient pas dû avoir accès[4]. »

Tout participant contraint à faire une escale ou utilisant des informations issues de moyens électroniques sera relégué en « Classe Chichester » (baptisée d’après Francis Chichester, explorateur anglais qui avait réalisé un tour du monde en solitaire en 1966, avec une escale en Australie), récompensée par une plaque d’arrivée, à condition de terminer au plus tard le [6].

Les types de voiliers autorisés sont sélectionnés dans une liste de modèles conçus avant 1988, tous munis de quilles longues[7].

Engagés et classement

Seize skippers – dont une femme – sont engagĂ©s dans la course[3]. Tous les skippers ont choisi de naviguer en cotre, sauf Michael Guggenberger qui est sur un ketch Biscay 36[8]. C'est la deuxième participation pour quatre concurrents dĂ©jĂ  engagĂ©s en 2018, dont le Finlandais Tapio Lehtinen arrivĂ© cinquième, Abhilash Tomy qui avait dĂ» abandonner après 86 jours de course, ainsi que Mark Sinclair et Ertan Beskardes[4].

Navigateur Nom du bateau Modèle de bateau Classement
Kirsten Neuschäfer Minnehaha Cape George 36 1re, arrivĂ©e le en 233 j 18 h 43 min 47 s (temps compensĂ©)[1] - [9]
Abhilash Tomy Bayanat Rustler 36 2e, arrivĂ© le en 236 j 14 h 46 min 34 s[10]
Drapeau de l'Autriche Micheal Guggenberger Nuri Biscay 36 3e, arrivĂ© le en 249 j 17 h 42 min 24 s[11]
Classe Chichester (un arrĂŞt)
Simon CurWen Clara Biscay 36 1er en « Chichester », arrivĂ© le en 234 j et 18 h[12]
Jeremy Bagshaw Olleanna OE 32 2e en « Chichester », arrivĂ© le en 277 j[13], 5 jours avant temps limite
Abandon (du plus tardif au plus précoce)
Ian Herbert-Jones Puffin Tradewind 35 Abandon après 218 jours – démâtage[14]
Elliott Smith Second Wind Gale Force 34 Abandon en décembre - problème de mât[15]
Guy Waites Sagarmatha Tradewind 35 Abandon à la suite de son arrêt à Cape Town le 14 décembre
Arnaud Gaist Hermes Phoning Barbican 33 MKII Abandon après 88 jours – avarie de gréement[16]
Tapio Lehtinen Asteria Benello, Gaia 36 Abandon après 75 jours – naufrage[17]
Ertan Beskardes Lazy Otter Rustler 36 Abandon après 73 jours – raison personnelles[18]
Damien Gillou PRB Rustler 36 Abandon après 71 jours – casse mécanique[19]
Pat Lawless Green Rebel Saltram Saga 36 Abandon après 66 jours – casse mécanique[20]
Edward Walentynowicz Noah's Jest Rustler 36 Abandon après 27 jours – raisons personnelles[18]
Mark Sinclair Coconut Lello 34 Abandon après 26 jours – raisons familiales[18]
Guy de Boer Spirit Tashiba 36 Abandon après 14 jours – échouement[21]

Évènements de course

Le , Tapio Lehtinen fait naufrage après 75 jours de course, il est récupéré par la concurrente Kirsten Neuschäfer qui a repris sa route après l'avoir transféré sur un cargo aussi détourné[17].

Vers le , après plusieurs tentatives infructueuses (10 fois en haut du mât) pour réparer l’étai de son mât, l'américain Elliott Smith, âgé de 27 ans, se dirige vers Fremantle (Australie-Occidentale), où il abandonne officiellement la course[15].

Le , Jeremy Bagshaw, à court d’eau et confronté au fléau des bernacles sur la coque de l'Olleanna, fait escale à Hobart. Après nettoyage de la carène, le skipper sud-africain continue son tour du monde en « Classe Chichester »[22].

Le , après 157 jours de course dont 151 en tête, Simon Curwen abandonne pour une avarie de régulateur d'allure. Le Britannique fait route vers Puerto Montt (Chili) pour réaliser les réparations, lors de cette escale le , il reprend alors l'épreuve en « Classe Chichester »[23].

Le , Ian Herbert-Jones démâte après 218 jours de course, il est récupéré par un bateau de pêche taïwanais qui s'est détourné, et est contraint de saborder son bateau[14].

Le , Simon Curwen passe le premier la ligne d'arrivĂ©e au large des Sables-d'Olonne, en 234 j et 18 h. Du fait d'une escale au Chili, le skipper ne remporte pas l'Ă©preuve, mais il est classĂ© premier de la « Classe Chichester »[12].

Le Ă  19h43 (UTC), Kirsten Neuschäfer franchit la ligne d’arrivĂ©e après 235 jours de mer. Son temps officiel est de 233 j 18 h 43 min 47 s après dĂ©duction des 35 heures de compensation accordĂ©es pour le sauvetage de Tapio Lehtinen[9]. La navigatrice Sud-Africaine de 40 ans devient la première femme Ă  gagner un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, Ă  l’ancienne au sextant et sans technologies modernes[1].

Le , Jeremy Bagshaw appelle avec son téléphone satellite (ce qui déclasse en « Chichester ») pour signaler une avarie sévère : la défaillance de son étai au niveau de l’étrave, il ne peut plus utiliser que sa trinquette et son génois léger avec sa grand-voile[24]. Il poursuit néanmoins la course en espérant pouvoir arriver dans cette classe ou il était déjà relégué depuis le .

Notes et références

  1. Bruno Poirier, « Golden Globe Race. Kirsten Neuschäfer, première femme à gagner un tour du monde en solitaire », sur Ouest-France, (consulté le ).
  2. Mélanie Hennebique, « La navigatrice Kirsten Neuschäfer devient la première femme à remporter une course autour du monde en solitaire », sur Marie Claire, (consulté le )
  3. « Les Sables-d’Olonne. Départ de la Golden Globe Race : c’est quoi le programme ? », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  4. « Comment la Golden Globe Race a évolué entre deux éditions », sur tipandshaft.com, (consulté le ).
  5. « Golden Globe Race. Le plateau, l’évolution des règles… Tout ce qu’il faut savoir pour 2022 », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  6. « « C’est un retour vers le passé… » Ils partent pour un tour du monde en solo, sans escale ni GPS. », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  7. « Golden Globe Race, 16 marins au départ de la GGR édition 2022 », sur www.bateaux.com, (consulté le ).
  8. « J – 7 pour le départ de la Golden Globe Race aux Sables-d’Olonne : les 17 bateaux à la loupe », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, (consulté le ).
  9. « Jour 236: Kirsten entre dans l’histoire, Clara est le premier bateau à la maison, Les Sables se préparent pour l’accueil du Bayanat d’Abhilash Tomy », sur goldengloberace.com, (consulté le ).
  10. Stéphanie Hancq, « Golden Globe Race. Abhilash Tomy prend la 2e place du podium : l’ancien naufragé prend sa revanche ! », sur Ouest-France, (consulté le ).
  11. Stéphanie Hancq, « Golden Globe Race : Michael Guggenberger est arrivé aux Sables-d'Olonne », sur actu.fr, (consulté le ).
  12. « Golden Globe Race : Simon Curwen vient d'arriver aux Sables d'Olonne ! », sur Le Figaro Nautisme, (consulté le ).
  13. « « Une bière et un cheeseburger », pour le dernier concurrent aux Sables-d’Olonne », sur Ouest-France, (consulté le ).
  14. « Ian Herbert Jones a été sauvé, son voilier désemparé a été sabordé », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, (consulté le ).
  15. Maxime Baron, « Voile. Golden Globe Race : Malgré son courage, Elliott Smith va être contraint à l’abandon », sur Ouest-France, (consulté le ).
  16. « Arnaud Gaist, dernier Français en lice, jette l’éponge », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  17. « Golden Globe Race : Tapio Lehtinen sauvé et au sec sur un cargo après son naufrage », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  18. « Kirsten Neuschäfer en mode courant de mer… », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  19. « Damien Guillou annonce qu’il abandonne la course, retenant difficilement ses larmes », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, (consulté le ).
  20. « Abandon de Pat Lawless (Green Rebel) », sur ouest-france.fr, (consultĂ© le ).
  21. « Abandon de l’AmĂ©ricain Guy de Boer », sur ouest-france.fr, (consultĂ© le ).
  22. « Les Sables-d’Olonne. Le skipper de la Golden Globe Race Jeremy Bagshaw s’arrête en Tasmanie », sur Ouest-France, (consulté le ).
  23. Bruno Poirier, « Simon Curwen : 2000 milles pour 1 heure de réparation… », sur Ouest-France, (consulté le ).
  24. « Résumé jour 256 », sur goldengloberace.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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