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Gnomium

Gnomium est le nom d'un élément chimique hypothétique dont la découverte a été annoncée en 1889 par Gerhard Krüss (en) et F. W. Schmidt. Son existence a été postulée dans le but de résoudre un problème apparent de la classification périodique[1] - [2] - [3].

Histoire

La classification pĂ©riodique reposait initialement sur la masse atomique des Ă©lĂ©ments, croissant avec la position dans la classification. Certaines anomalies apparaissaient alors : les masses atomiques de quelques Ă©lĂ©ments se suivant ne concordaient pas. En particulier la masse atomique du nickel est infĂ©rieure Ă  celle du cobalt alors que ce dernier le prĂ©cède. Pour tenter de rĂ©soudre cette anomalie, KrĂĽss et Schmidt cherchent un Ă©lĂ©ment situĂ© entre le nickel et le cobalt dans la classification pĂ©riodique, avec une masse atomique très proche des deux Ă©lĂ©ments dĂ©jĂ  connus. Ils dĂ©clarent ainsi en 1889 avoir dĂ©couvert, dans des minĂ©raux cobaltifères et nickĂ©lifères, un Ă©lĂ©ment alors inconnu ayant l'apparence de l'or qu'ils nomment gnomium (de gnome). Alors que ses contemporains ne parviennent pas Ă  isoler l'Ă©lĂ©ment, KrĂĽss dĂ©termine son spectre, non concluant. En 1891, Hugh Remmler tente d'isoler le gnomium Ă  partir d'1,2 kg de chlorure de cobalt, sans succès[3]. La classification des Ă©lĂ©ments chimiques par numĂ©ro atomique rĂ©soudra l'anomalie du nickel et du cobalt.

Notes et références

  1. (de) Gerhard Krüss et F. W. Schmidt, « Atomgewichtsbestimmungen von Nickel », Zeitschrift für anorganische Chemie, vol. 2,‎ , p. 235 (DOI 10.1002/zaac.18920020121).
  2. (de) Gerhard Kruss et F. W. Schmidt, « Ein neues Element, welches neben Kobalt und Nickel vorkommt », Zeitschrift für Analytische Chemie, vol. 28,‎ , p. 340 (DOI 10.1007/BF01375984).
  3. (en) Marco Fontani, Mariagrazia Costa et Mary Virginia Orna, The Lost Elements : The Periodic Table's Shadow Side, New York, Oxford University Press, (1re Ă©d. 2014), 531 p. (ISBN 9780199383344), p. 67-68.
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