Glande para-urétrale
Les glandes para-urétrales, glandes para-uréthrales ou glandes de Skene sont, chez la femme, des glandes diffuses situées tout le long de l'urètre. Au moment de l'orgasme, ces glandes ont pour fonction de sécréter un liquide limpide comme de l'eau, parfois très blanc et très liquide chez certaines femmes, ou plus épais et moins contrasté chez d'autres, par deux petits orifices situés près du méat urétral[1]. Certaines femmes sont en mesure de contracter les deux formes d’éjaculation. Cela dépendra alors de la stimulation : clitoridienne ou vaginale (voir plus haut). Le volume émis est variable, au cours de l'éjaculation féminine. Les glandes de Skene constituent l'équivalent de la prostate chez l'homme.
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Les glandes de Skene ont été décrites par le chirurgien français Alphonse Guérin (1816-1895) et par le gynécologue écossais Alexander Skene (1838-1900) qui leur donne son nom. Le terme de glandes para-urétrales est toutefois préféré depuis la publication de la Terminologie anatomique en 1998.
Histologie
Les glandes de Skene sont des glandes diffuses situées entre le vagin et l'urètre, tout le long de ce dernier (canal qui conduit l'urine depuis la vessie jusqu'au méat urinaire situé entre le clitoris et l'entrée du vagin). Ces glandes débouchent sur deux petits orifices situés de part et d'autre du méat urinaire.
Les glandes de Skene sont semblables à la prostate chez l'homme mais ne réagissent pas de la même façon. En effet, pour stimuler ces dernières il faut agir intérieurement chez la femme (point G relié directement au canal extracteur situé sur la paroi antérieure du vagin à environ 3 cm de l'entrée vaginale.) Tandis que chez l'homme les sensations et stimulations se concentrent extérieurement. (Masturbation et plus précisément sur le gland) [2]. Mais, alors que la prostate est une glande bien délimitée, le tissu des glandes de Skene, lui, est plus diffus, ce qui expliquerait que son contenu en liquide soit variable d’un orgasme à l’autre.
Physiologie
Lors de l'orgasme, les glandes para-urétrales peuvent produire de manière réflexe une quantité plus ou moins grande d'un liquide translucide dont la composition est proche du liquide séminal masculin. Ce liquide est donc différent de l'urine ou des autres sécrétions émises par le vagin ou la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes vestibulaires majeures.
Chez certaines femmes, l'émission de liquide passerait inaperçue lors des rapports sexuels au vu de la faible quantité produite, plus de cinq fois moins importante que le sperme. Le liquide dit "fontaine" étant encore autre chose puisque provenant de la vessie et composé d'urée, de créatine et d'acide urique, qui sont les composants de l'urine.
L'importance des glandes para-urétrales, selon qu'elles seraient peu ou très développées, ou encore selon qu'elles se gorgeraient plus ou moins de liquide, pourrait avoir un rapport avec les différences physiologiques d'accès à l'orgasme chez certaines femmes.
Le rôle du liquide émis est encore méconnu. Il est expulsé vers l'extérieur du corps et il est probable que ces glandes n'ont aucune fonction particulière chez la femme. Dans un essai intitulé Male nipples and clitoral ripples (traduit dans La foire aux dinosaures), Stephen Jay Gould a défendu l'idée que les glandes para-urétrales, si elles sont homologues à la prostate peuvent n'avoir aucune fonction et n'être qu'un reflet de la façon dont l'embryon se constitue, à l'image des tétons masculins par rapport aux seins chez la femme.
Notes et références
- « Skene (glande de) », sur le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine
- (en) Zaviacic M, Ablin RJ. « The female prostate and prostate-specific antigen. Immunohistochemical localization, implications of this prostate marker in women and reasons for using the term "prostate" in the human female » Histol Histopathol. 2000 Jan;15(1):131-142.
Liens externes
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- Ressources relatives à la santé :
- Terminologie médicale