Giusi Nicolini
Giusi Nicolini, née Giuseppina Maria Nicolini le à Lampedusa, est une femme politique italienne, maire de l'île de Lampedusa de 2012 à 2017.
Giusi Nicolini | |
Fonctions | |
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Maire de Lampedusa | |
– (5 ans, 1 mois et 4 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lampedusa, Italie[1] |
Nationalité | italienne |
Parti politique | Parti démocrate |
Elle est régulièrement surnommée « la lionne » de Lampedusa[2] - [3].
Carrière
Giusi Nicolini est élue maire de Lampedusa le [4]. Avant son élection, elle est pendant plusieurs années directrice de la réserve naturelle de l'île et s'est distinguée en protégeant la plage de Conigli, le plus important site de nidification des tortues marines du pays[4].
Pendant son mandat de maire, elle tente de trouver un équilibre entre l'accueil des migrants et le tourisme et la pêche — qui sont les deux secteurs qui font vivre Lampedusa[5]. En 2015, l'île accueille 20 000 migrants[6]. Elle réussit son pari, le tourisme à Lampedusa ayant augmenté en 2016 de 36 %[7].
En 2016, alors qu'il est invité à la Maison-Blanche par le président Barack Obama, le président italien Matteo Renzi l'emmène avec lui en tant que l'une des personnes qui représente le mieux l'Italie[5]. La même année, elle reçoit le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes après avoir été nominée par Madeleine Gobeil, qui la compare à une « Antigone moderne »[6].
Lors des élections municipales du , Giusi Nicolini perd la mairie de Lampedusa en ne récoltant que 900 voix sur 4 000[8]. Elle termine 3e derrière Salvatore Matello — élu nouveau maire — et Filippo Mannino du Mouvement 5 étoiles[8]. Quelques jours plus tard, elle reçoit le Prix Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, qu'elle accepte en hommage aux « victimes du trafic d'êtres humains en Méditerranée »[3].
En 2019, elle fait partie avec la communauté juive de Rome et l'essayiste Roberto Saviano des plaignants concernant des messages injurieux postés sur le Stormfront entre 2011 et 2012. Vingt-quatre personnes sont finalement condamnées pour ces propos[9].
En 2020, elle explique dans une interview que la « crise des migrants » est utilisée comme excuse par le gouvernement italien pour ne pas mettre en place une politique s'intéressant à la racine de la problématique[10]. Cela fait suite à une déclaration du nouveau maire de l'île Totò Martello qui, lors d'une rencontre avec le président italien, a déclaré que l'île était à genoux à cause des 1 500 migrants y vivant[10].
RĂ©compenses
Références
- (en) « Giuseppina Maria Nicolini », sur UNESCO
- « La «lionne» de Lampedusa », Le Courier,‎ (lire en ligne)
- (en) Marina Forti, « Giuseppina Nicolini: “It’s natural for an island to be welcoming!” », UNESCO,‎ (lire en ligne)
- (it) « L'ex sindaca di Lampedusa Giusi Nicolini racconta la sua battaglia », Ravenna Today,‎ (lire en ligne)
- (en-US) Anna Momigliano, « An Italian mayor won an international award for helping migrants. Then she lost her job. », Washington Post,‎ (lire en ligne)
- Maryline Baumard, « Giusi Nicolini, Antigone moderne », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- (it) Federica Barbadoro, « Lampedusa vince nel turismo, l'estate 2016 da ricordare », Cronaca,‎ (lire en ligne)
- Jérôme Gautheret, « La pasionaria des migrants perd sa mairie de Lampedusa », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- (en) « Rome sentences 24 for hate comments on 'Stormfront' forum », Infos Migrants,‎ (lire en ligne).
- (it) Maria Elena Capitanio, « "Non c'è alcuna emergenza a Lampedusa". L'ex sindaco Giusi Nicolini accusa », The Huffington Post,‎ (lire en ligne).