Giuseppe Tasca Lanza

Guiseppe Tasca Lanza est le deuxième enfant de Lucio Tasca, comte d'Almerita et sénateur de Royaume d'Italie, et de Beatrice Lanza Branciforte. Son frère, Lucio, prince de Cutò, est le père d'Alessandro Tasca Filingeri et de Giulia qui épouse Romualdo Trigona, élu maire de Palerme en 1909. Sa sœur, Rosa, mariée à Francesco Lanza e Spinelli, est le mère de Giuseppe Lanza di Scalea, maire de Palerme entre 1920 et 1924.

Giuseppe Tasca Lanza épouse Anetta Bordonaro Chiaromonte, qui donne naissance à Alessandro, Paolo, Lucio (maire de Palerme en 1943), Ottavio (mort lors des combats de la Première Guerre mondiale), et Giuseppe[1].

Il étudie la chimie chez lui sans obtenir aucun diplôme[2] mais occupera un poste d'assistant du professeur Emanuele Paternò à l'Université de Palerme. Jusqu'à sa mort, il reste proche de Paterno qui le précède à la tête de Palerme et au Sénat[1].

Il gère les vignobles familiaux situées dans la région de Valledolmo (Regaleali) et la périphérie de Palerme (villa Camastra, plus tard villa Tasca)[2].

Il participe aux élections municipales de Palerme entre 1870 et 1890 parmi les forces démocratiques. Il est conseiller municipal et adjoint[1].

Le 10 décembre 1890, il est élu député à la Chambre par le collège de Termini Imerese et celui de Palermo III, privilégiant le premier. Il est réélu en 1892 par le collège de Cefalù et siège jusqu'en 1895, puis par celui de Canicattì en 1897[1]. Il prend notamment la parole en faveur du projet de loi contre « le frelatage et le raffinement des vins »[2].

Fort du prestige de son nom et de son réseau politique, Giuseppe Tasca Lanza est élu maire de Palerme une première fois du 2 juin au 28 décembre 1901. Mais le scandale éclate lorsque la Commission d'enquête, mandatée par le Prince de Camporeale, son prédécesseur, critique le choix d'avoir du maire d'avoir choisi certains conseillers. La junte démissionne[2] laissant place au commissaire Pietro Veyrat (Grenoble 1842-Oneille 1907) jusqu'à sa réélection pour un nouveau mandat, du 18 avril 1902 au 25 décembre 1903 et un troisième, du 14 mars 1906 au 10 juillet 1907[1]. Il est par ailleurs conseiller provincial de Palerme.

A la tête de la ville, il municipalise le cimetière, décide de la construction du « grand moulin » municipal dont le roi d'Italie pose la première pierre, réglemente les prix alimentaires contre la spéculation, favorise la construction de nouvelles routes, crée la compagnie municipale de gaz et propose des repas dans les écoles élémentaires[2].

Il est nommé sénateur le 25 novembre 1902, au titre de ses trois législatures comme député. Il prête serment le 9 février 1903[1] et dépose aussitôt une proposition de loi contre l'usure[2].

Il est également Président du Mont de Piété de Palerme durant 10 ans, administrateur de l'hôpital de Palerme et de l'hospice marin de Palerme et membre de la Société sicilienne des agrumes (1885) et de la Société sicilienne d'histoire nationale[1]. Il crée et finance plusieurs associations d'entraide entre ouvriers et industriels[1].