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Giuseppe Battista

Giuseppe Battista, né le à Grottaglie et mort le à Naples, est un poète italien. Il a laissé des épigrammes latines (Venise, 1653), des poésies lyriques en italien, et une poétique (1676).

Giuseppe Battista
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Biographie

Giuseppe Battista dans le Royaume de Naples, entre Brindisi et Tarente, dans un lieu nommé Grottaglie. Il perdit ses parents en bas âge, et resta livré à des tuteurs qui, soit par négligence, soit par avidité, réduisirent presque à rien sa modique fortune. Il étudia d’abord dans sa patrie, ensuite à Naples, où il suivit des cours de philosophie et de théologie. Il fut même reçu docteur en cette dernière faculté, et prit l’habit ecclésiastique. Giovanni Battista Manso, marquis de Villa, qui avait tant aimé le Tasse, et qui a écrit sa vie, prit beaucoup d’amitié pour le jeune Battista, et conçut une telle opinion de son goût, qu’en mourant il ordonna, par son testament, que tous ses écrits lui fussent remis, et ne fussent imprimés qu’après qu’il les aurait revus et corrigés. Ayant perdu cet appui, Battista entra chez le duc d’Avellino, qui l’en avait pressé avec instance. Il y resta dix ans ; mais il se retira enfin dans sa patrie, où il vécut longtemps solitaire, et souvent livré à la plus noire mélancolie. Devenu de bonne heure sujet à la goutte et à des accès de sciatique très-douloureux, il cherchait quelquefois se distraire de sa tristesse et de ses douleurs, par de petits voyages à Salerne, à Paestum, à Tarente, sur les côtes du Mergellina, à Sorrente ou à Bari. Il mourut à Naples, le 6 mars 1675. À part les défauts de son style, c’était un des littérateurs les plus savants de son siècle.

Ĺ’uvres

On a de lui :

  • des Ă©pigrammes latines (Epigrammatum centuriæ III), Venise, 1653 et 1659, in-12.
  • Des poĂ©sies (Poesie meliche), divisĂ©es en 4 parties, qui parurent sĂ©parĂ©ment Ă  Venise, depuis 1653 jusqu’en 1664, in-12 ; puis les quatre parties ensemble, Venise, 1665, in-12, rĂ©imprimĂ©es en 1666. Il y en eut une 5e partie, Bologne, 1670, in-12 ; Parme, 1675, aussi in-12.
  • Epicedj eroici, Venise, 1667, in-12, et avec des additions, Bologne, 1669, in-12. Crescimbeni et Quadrio disent qu’il fut le premier Ă  emprunter le mot grec et latin epicedium pour signifier un morceau de poĂ©sie funèbre.
  • Le Giornate accademiche (en prose), Venise, 1670 et 1673, in-12.
  • Affetti caritativi, Padoue, in-12. Battista ne se fit point connaĂ®tre pour l’auteur de cet opuscule, qui Ă©tait une rĂ©ponse vive et mordante Ă  des critiques faites contre ses vers. Il n’en fit tirer qu’un petit nombre d’exemplaires qu’il distribua Ă  ses amis ; ce petit volume est fort rare.
  • Della Patria d’Ennio, autre opuscule, oĂą il soutient qu’Ennius Ă©tait natif de Rudia, dans le voisinage de Grottaglie, fut d’abord imprimĂ© dans deux recueils du temps ; et ensuite, Ă  la fin d’une Ă©dition de ses lettres, dont on va parler tout Ă  l’heure.
  • l’Assalone, tragĂ©die, Venise, 1676. Cette pièce et les deux ouvrages suivants furent publiĂ©s après la mort de l’auteur par son neveu, Simon-Antoine Battista.
  • La Poetica di Giuseppe Battista, Venise, 1676, in-12. Crescimbeni a parlĂ© de cette poĂ©tique, dont il loue clartĂ©, la brièvetĂ© et le jugement.
  • Lettere, opera postuma ed ultima, etc., Venise, 1677 et 1678, in-12 ; Bologne, 1678, in-12. C’est Ă  la fin de ces lettres que l’on trouve la dissertation Della Patria d’Ennio dont il est parlĂ© ci-dessus.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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