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Giovanni Battista Manso

Giovanni Battista Manso, marquis de Villa, né en à Naples et mort dans cette même ville le , est un aristocrate et poète italien.

Giovanni Battista Manso
Titre de noblesse
Marquis
Autres informations
Membre de
Accademia degli Svegliati (Naples) (d)
Accademia degli Oziosi
Mouvement

Biographie

Né à Naples, vers 1569, d’une ancienne et illustre famille, est moins connu encore par les ouvrages qu’il a publiés, que par la protection éclatante qu’il accordait aux lettres. Ce seigneur très-riche, et sans héritiers, vivant sans faste, administrant ses biens avec économie, les fit servir aux progrès des sciences. Tout littérateur, tout artiste habile, était bienvenu chez lui, aidé d’argent, de conseils, chéri, encouragé et récompensé. Son projet étant de fonder pour les nobles un grand collège, où ils fussent instruits dans la piété, dans les sciences, dans la connaissance des beaux-arts, dans les exercices gymnastiques et militaires, il jeta les fondements de cet édifice en attirant chez lui les jeunes gentilshommes et en instituant à cet effet l’académie des Oziosi, où a l’exercice dans les sciences et les belles-lettres on ajoutait des observations sur la théorie des arts et un examen des ouvrages qui paraissaient sur la danse, la musique, l’escrime, le manège et d’autres exercices convenables à des gentilshommes. Il obtint de la cour d’Espagne qu’à sa mort ses biens, au lieu de retomber au fisc, fussent employés à la fondation du collège des nobles, un des plus grands et des mieux réglés de l’Europe. La douceur de son caractère, la régularité de ses mœurs et la politesse de ses manières lui méritèrent l’estime et affection de toutes les classes de la société. Il vécut dans la plus grande intimité avec Le Tasse, qui immortalisa leur amitié dans son dialogue intitulé Il Manso. Le marquis de Villa mourut à Naples, dans grands sentiments de piété, le . J.-Nic. Erytræus (Gian Vittorio Rossi) lui a consacré un article intéressant dans sa Pinacotheca.

Ĺ’uvres

  • I paradossi, overo dell’amore dialogi, 1608, in-4° ;
  • L’Erocallia dell’amore e della bellezza Dialogi XII, Venise, 1618, in-4° ; nouvelle Ă©dition augmentĂ©e d’un traitĂ© Del dialogo, Milan, 1628, in-4° ;
  • Vita di S. Patrizia vergine, Naples, 1619, in-4° ;
  • la Vita di Torquato Tasso, Naples, 1619, in-4°[1] ; Venise, 1621, 1624, in-12 ; Rome, 1634, in-12. Cette vie du Tasse est très-estimĂ©e ; l’édition de Rome contient quelques additions et est imprimĂ©e plus correctement que les prĂ©cĂ©dentes.
  • Poesie nomiche divise in rime amorose, sacre e morali, Venise, 1635, in-12. Ces poĂ©sies sont in ottava rima.

Notes

  1. Cette édition de Naples, citée par Niccolò Toppi (Bibl. Napolit.) n’a point été connue du savant Apostolo Zeno, puisqu’il indique celle de Venise, 1621, comme la première (voy. ses Notes sur la Bibl. de Fontanini, t. 2, p. 130).

Bibliographie

  • « Giovanni Battista Manso », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

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