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Giuseppe Antonio Sassi

Giuseppe Antonio Sassi, en latin Saxius (1675-1751), est un savant italien.

Giuseppe Antonio Sassi
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Biographie

Giuseppe Antonio Sassi naquit le 28 février 1675, à Milan, d’une famille patricienne. Après avoir terminé ses études, il entra dans la congrégation des Oblats et y professa les belles-lettres. Reçu docteur au collège ambrosien, il en fut nommé recteur en 1711 et conservateur de la célèbre bibliothèque fondée par le cardinal Federico Borromeo. Sassi prit une part active aux entreprises littéraires les plus importantes. Il concourut à la publication du Rerum Italicarum scriptores de Muratori, et indépendamment d’un grand nombre de notes et de dissertations qu’il remit au savant éditeur, il lui fournit des copies, collationnées sur les manuscrits de la bibliothèque ambrosienne, de l’Histoire des Goths de Jordanès, des Chroniques de Landulphe le jeune, de la ville de Lodi (par Morena) de Romuald, archevêque de Salerne, de la Vie de Dulcini, hérésiarque novarais, et de l’Histoire des Visconti, par Fiamma. Il revit également et enrichit de notes l’histoire du royaume d’Italie (De regno Italiæ), par Sigonius, et l’inséra dans le deuxième volume de l’édition complète des œuvres de ce savant. L’objet le plus constant des travaux de Sassi fut l’histoire ecclésiastique et littéraire du Milanais. Il trouva cependant le loisir de donner une bonne édition des œuvres de St-Charles Borromée. Il préparait un grand ouvrage sur l’histoire des archevêques de Milan, quand il mourut dans cette ville le 21 avril 1751.

Ĺ’uvres

  • Epistola apologetica pro identitate corporis S. Augustini reperti in Confessione S. Petri in cĹ“lo aureo Papiæ, ann. 1695, Milan, in-fol. ;
  • Dissertatio apologetica ad vindicand. Mediolano corporum SS. Gervasii et Protasii martyrum possessionem, ibid., 1708, in-8°. L’auteur y combat l’opinion des PP. Mabillon et Papenbroeck, de Tillemont, Bacchini, etc., qui prĂ©tendaient que les reliques de ces saints martyrs Ă©taient Ă  Brisach. Le P. Papenbroeck reconnut sa mĂ©prise et se rĂ©tracta dans le volume du supplĂ©ment aux Actes des saints du mois de juin.
  • De studiis litterariis Mediolanensium antiquis et novis prodromus, ibid., 1729, in-8°. Cet ouvrage savant et curieux contient l’histoire des Ă©coles, des collèges, des acadĂ©mies et autres Ă©tablissements littĂ©raires du Milanais depuis les temps les plus reculĂ©s. Sassi prĂ©tend (ch. 2) que la bibliothèque publique fondĂ©e par Pline le Jeune ne put l’être qu’à Milan, et que cette ville possĂ©dait dès le 2e siècle une collection de livres formĂ©e par ses premiers Ă©vĂŞques ; mais Tiraboschi ne trouve pas bien concluantes les preuves qu’il apporte Ă  l’appui de cette opinion (voy. la Storia della letterat. italiana, t. 2, p. 371).
  • Epistola pro vindicanda formula in Ambrosiano canone ad missæ sacrum præscripta : Corpus tuum frangitur, Christe, ibid., 1731, in-8° (voy. le Journal des savants de 1732, p. 555). Cette lettre a Ă©tĂ© reproduite, en 1737, par le P. CalogerĂ , dans le tome 14 de sa Raccolta. 5° Dissertatio historica ad vindicandam veritatem contra allegata ad concordiam in causa præcedentiæ ; in qua antiqua Ambrosianæ ecclesiæ disciplina, et metropolitani Mediolanensis dignitas illustrantur, ibid., 1731, in-4° ;
  • Historia litterario-typographica Mediolanensis, 1745, in-fol. Cet ouvrage est l’introduction Ă  l’histoire des Ă©crivains du Milanais d'Argelati. Le savant auteur l’a fait prĂ©cĂ©der de son essai sur les Ă©tablissements littĂ©raires, anciens et modernes, de la ville de Milan, dont on a dĂ©jĂ  parlĂ©. Après avoir traitĂ© de l’introduction de l’art typographique Ă  Milan et de ses premiers imprimeurs, il donne une notice Ă©tendue sur les savants du Milanais au 15e siècle, avec l’indication de leurs ouvrages conservĂ©s parmi les manuscrits de la bibliothèque ambrosienne. On trouve ensuite le recueil des Ă©pĂ®tres dĂ©dicatoires ou des lettres prĂ©liminaires et enfin le catalogue chronologique des ouvrages imprimĂ©s Ă  Milan depuis 1463 Ă  1500. Sassi ne nĂ©glige rien pour prouver que l’imprimerie fut Ă©tablie Ă  Milan en 1463, il s’appuie sur l’édition de l’Historiæ Augustæ scriptores, citĂ©e par Saumaise avec cette date ; mais l’on sait que ce recueil ne fut imprimĂ© pour la première fois qu’en 1475, et l’on ne connaĂ®t aucun ouvrage, avec date certaine, sorti des presses de cette ville avant 1469[1] (voy. l’Essai sur l’origine de l’imprimerie, par La Serna Santander, p. 209).
  • Vindiciæ de adventu Mediolanum S. Barnabæ apostoli, contra nonnullos recentioris ætatis scriptores. Prodromus ad Commentaria ritus Ambrosiani, ibid., 1748, in-8° ;
  • Archiepiscoporum mediolanensium series historico-chronologica ad criticæ leges et veterum monumentor. fidem illustrata, ibid., 1755, 3 vol. in-4°. Ce savant ouvrage est prĂ©cĂ©dĂ© de la vie de l’auteur, par Th. Oltrocchi.

Notes

  1. Le premier ouvrage imprimé à Milan, suivant les bibliographes, est intitulé Miraculi de la gloriosa Verzene Maria, Phil. de Lavagna, MCCCCLXIX, die XIX maii, petit in-4°.

Références

  • F. Ruggeri, « Sassi Giuseppe Antonio » in Dizionario della Chiesa ambrosiana, volume V, Milan, 1992.

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