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Benedetto Bacchini

Benedetto Bacchini, né le à Fidenza et mort le à Bologne, est un religieux bénédictin, érudit, et écrivain italien.

Benedetto Bacchini
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Bernardino Bacchini
Pseudonyme
Ereno Panormio
Activités
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Ordre religieux
Membre de

Biographie

Benedetto Bacchini naquit à Fidenza, dans le Duché de Parme et Plaisance, le 31 août 1651. Il étudia d’abord à Parme, sous les jésuites, prit ensuite l’habit de St-Benoit, et fît profession en 1668. De nouvelles études le rendirent très-savant dans toutes les parties de la théologie et de l’histoire ecclésiastique. La place qui lui fut donnée, de secrétaire de l’abbé de St Benoît, à Ferrare, lui fournit l’occasion de passer successivement, avec cet abbé, à Venise, à Plaisance, à Pavie et à Parme ; il se lia, dans toutes ces villes, avec les plus célèbres littérateurs. Ce fut aussi alors qu’il se livra avec succès à la prédication ; mais, de retour à Parme, il obtint de quitter la chaire et le secrétariat, pour se donner tout entier a des études littéraires. Il apprit le grec, l’hébreu, et commença, peu de temps après, un journal devenu célèbre sous le titre de Letterati d’Italia. Il ne put cependant se refuser à remplir dans son ordre plusieurs emplois ; mais dans toutes ses fonctions et dans tous ses voyages, il ne perdait aucune occasion d’augmenter ses connaissances et ses relations avec les hommes célèbres dans les lettres. Lorsqu’il était à Modène, le duc le choisit pour son bibliothécaire ; et ce fut Bacchini qui commença à mettre de l’ordre dans les manuscrits de cette nombreuse bibliothèque, où ils avaient été jusqu’alors entassés et confondus. Il mourut à Bologne, le , le lendemain du jour où il avait atteint sa 70e année. Il était de la plupart des académies italiennes, et prenait, dans celle des Arcades, le nom d’Ereno Panormio.

Ĺ’uvres

  • Giornale de’ Letterati, 9 vol. in-4°, les cinq premiers Ă  Parme, de 1686 Ă  1690, les quatre autres Ă  Modène, 1692, 1693, 1696 et 1697. Il entreprit cet ouvrage Ă  la prière et aux frais du P. Gaudenzio Roberti, de l’ordre des carmes, qui, de plus, lui fournissait tous les livres dont il avait besoin. Les sept premiers volumes furent faits ainsi, et ne portent point le nom de l’auteur ; après la mort du P. Roberti, le libraire Capponi, de Modène, se chargea des dĂ©penses du journal, mais il manqua bientĂ´t aux engagements qu’il avait pris, et ce fut ce qui empĂŞcha Bacchini de continuer ce travail.
  • De sistrorum Figuris ac Differentia… ob sistri romani effigiem communicatam, Dissertatio, Bologne, 1691, in-4°. Cette dissertation, qui ne fut d’abord tirĂ©e qu’à 50 exemplaires, a Ă©tĂ© rĂ©imprimĂ©e par Jacobus Tollius, avec des notes et une dissertation nouvelle, Utrecht, 1696, in-4° ; Johann Georg Grævius l’a insĂ©rĂ©e dans le t. 6 de son Thesaurus Antiquitatum romanarum, p. 407.
  • Anonymi Dialogi tres : de Constantia ; de Dignitate tuenda ; de Amore erga rempublicam, Modène, 1691, in-12 : l’auteur n’a point mis son nom Ă  ces trois dialogues ; celui de l’éditeur est Giacomo Cantelli, gĂ©ographe du duc de Modène. Le P. Bacchini les Ă©crivit pour se consoler, lorsqu’il fut obligĂ© de quitter Parme, en 1690.
  • Dell’Istoria del monastero di S. Benedetto di Polirone nello stato di Mantova, libri cinque, Modène, 1696, in-4°. Cette histoire remonte Ă  l’an 1007 ; l’auteur y donne dans le plus grand dĂ©tail la vie de la cĂ©lèbre comtesse Mathilde, bienfaitrice de ce monastère, et il finit Ă  l’époque de sa mort, en 1113, la première partie, la seule qu’il ait publiĂ©e. Quelques vĂ©ritĂ©s Ă©noncĂ©es dans le 1er volume ayant dĂ©plu, dit le savant Mazzuchelli (Gli scrittori d’Italia, t. 3, p. 10), Ă  quelques uns de ces hommes qui aiment Ă  n’être pas dĂ©trompĂ©s, cela empĂŞcha la 2e partie de paraĂ®tre ; mais elle s’est conservĂ©e en manuscrit.
  • De ecclesiasticae hierarchiae Originibus Dissertatio, Modène, 1703, in-4°. Dans cette dissertation, remplie de savantes recherches, le P. Bacchini se propose, selon le mĂŞme savant, de prouver que le gouvernement ecclĂ©siastique fut anciennement rĂ©glĂ© sur le modèle du gouvernement civil ; c’est-Ă -dire qu’on Ă©tablit les mĂ©tropoles de l’un dans celles de l’autre ; le P. Niceron l’avait dit le premier, et le tĂ©moignage d’un savant aussi exact que Mazzuchelli semblerait confirmer cette opinion. Cependant le système du P. Bacchini y est entièrement contraire. Il rĂ©fute, dans son 1er chapitre, ceux qui ont soutenu que les apĂ´tres placèrent les mĂ©tropoles Ă©piscopales dans les villes qui Ă©taient mĂ©tropoles du gouvernement civil. Il Ă©tablit, dans le 2e, que les apĂ´tres, croyant d’abord que c’était aux HĂ©breux seulement qu’était destinĂ©e la prĂ©dication de l’Evangile, choisirent les villes d’Orient oĂą se trouvait le plus grand nombre de Juifs pour y placer les principales Ă©glises, et que, dans leurs premières institutions, ils conformèrent la juridiction des Ă©vĂŞques Ă  celle des sanhĂ©drins judaĂŻques. L’auteur approfondit, dans ces deux chapitres, tout ce qui a rapport aux formes, aux divisions et subdivisions du gouvernement civil des Romain et du gouvernement religieux ou thĂ©ocratique des Juifs Ă  cette Ă©poque. Il y dĂ©ploie, comme dans le reste de l’ouvrage, une Ă©rudition prodigieuse, et conduit par un fil chronologique très-bien suivi, de ce premier temps Ă  celui oĂą le chef des apĂ´tres Ă©tablit dans Rome le siĂ©ge principal de la prĂ©dication de l’Évangile. De lĂ , il dĂ©montre, dans sa 2e partie, que le gouvernement hiĂ©rarchique des Ă©glises en Italie ne fut non plus rĂ©glĂ© sur le gouvernement politique, ni dès le temps de Constantin, ni aux 4e et 5e siècles. Ce système, contraire aux idĂ©es le plus gĂ©nĂ©ralement reçues, a Ă©tĂ© fortement combattu ; mais il est tel, et on le trouve très-clairement analysĂ© dans les t. 22 et 23 du Giornale de’ Letterati d’Italia de Venise, 1715 et 1716. Il est singulier que le P. Niceron, qui a tirĂ© de ces deux articles celui qu’il a donnĂ© du P. Bacchini, ait pris, au sujet de cet ouvrage, le contrepied de ce que disent les journalistes d’Italie ; et il l’est plus encore que Mazzuchelli, qui ne croit pas ordinairement sur parole, et qui cite dans son article les journalistes d’Italie et Niceron, ait aveuglĂ©ment suivi ce dernier. Nous nous sommes Ă©tendus sur cet article, pour faire voir avec quelle attention et quelle dĂ©fiance il faut s’appuyer sur lĂ©s tĂ©moignages les plus authentiques et sur les plus respectables autoritĂ©s. Le P. Bacchini a laissĂ© plusieurs autres ouvrages imprimĂ©s et un très grand nombre qui sont restĂ©s inĂ©dits. On distingue, parmi les premiers, sa propre vie, Ă©crite en latin, imprimĂ©e pour la première fois dans le t. 34 du Giornali de’ Letterati, annĂ©e 1723, et ensuite avec les Lettere polemiche du mĂŞme P. Bacchini, contra il signore Giacomo Picenino, etc., Altorf (Milan), 1738.

Bibliographie

  • « Bacchini (BenoĂ®t) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Liens externes

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