Giovanni Maria da Crema
Giovanni Maria da Crema (1492 - 1550), nommé Joannes Maria Cremens en latin[1] - [2], est un compositeur et luthiste italien de la Renaissance.
Naissance |
Crema |
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Décès | |
Activité principale | Compositeur, luthiste |
Style | musique de la Renaissance |
Lieux d'activité | Italie |
Ĺ’uvres principales
Con lagrime e sospiri, O felici occhi miei
Biographie
On ne connaît presque rien de la vie de Giovanni Maria da Crema[3], sauf qu'il est probablement né vers 1492 à Milan[4] ou à Crema[1] et est mort vers 1550[4] - [5].
Un élément qui plaide pour une naissance à Crema est l'appellation latinisée en Cremens qui revient fréquemment sur le frontispice de ses œuvres[1].
Les informations biographiques sur ce compositeur sont rares et pas toujours plausibles : la seule information fiable est son appartenance au cercle du célèbre luthiste Francesco da Milano[1] - [6].
Il est parfois confondu avec le luthiste du pape LĂ©on X connu sous les noms de Giovan Maria Giudeo, Gian Maria Giudeo, Gian Maria Allemani, Gian Maria Alemanno ou Johannes Maria Alemannus[3] - [7] - [8] - [1], un juif converti auquel le souverain pontife accorda le titre de comte[9].
Giovanni Maria da Crema est probablement un des membres du sextuor de violes de gambe qui jouait Ă la cour du roi Henri VIII d'Angleterre en 1540[10].
En 1547, sa réputation avait franchi les frontières de l'Italie, comme en témoignent les quelques extraits du Libro primo réédité cette année à Louvain par l'éditeur Pierre Phalèse dans l'anthologie Des chansons, gaillardes, paduanes, & motetz, reduitz en tablature de lut, livre Vme[1].
Ĺ’uvres
Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de luth de son temps[1] - [11], Giovanni Maria da Crema fut qualifié par ses contemporains d’excellentissimo sonatore, d’eccellente musico[1] - [12] et d'« eccellente musicho e sonator di lauto »[13].
Il est, après il divino Francesco da Milano, le compositeur qui a laissé les plus beaux ricercari[3] pour luth.
Les quinze ricercare qui lui sont attribués sont parmi les plus beaux de son époque[14].
Les deux recueils de luth de Giovanni Maria da Crema qui ont survécu ont été publiés à Venise en 1546[10].
Discographie
- Christopher Wilson
- Dall'Aquila / da Crema : Ricercars / Intabulations / Dances - Naxos 1996
Articles connexes
Références
- (it) Encyclopédie Treccani
- (nl) Revue belge de musicologie, Volume 59, Société belge de musicologie, 2005, p. 134.
- Roland-Manuel, Histoire de la musique: Des origines Ă Jean-SĂ©bastien Bach, Gallimard, 1960, p. 1239.
- (de) Alfred Baumgartner, Alte Musik: von den Anfängen abendländischer Musik bis zur Vollendung der Renaissance, Convent Verlag GmbH, 1981, p. 309.
- Ivan March, Edward Greenfield, Robert Layton, The Penguin guide to bargain compact discs, Penguin, 1999, p. 309.
- (en) G. Reese, Music in the Renaissance, Londres 1954, p. 522.
- Isabelle Battioni, notice du CD Dall'Aquila / da Crema : Ricercars / Intabulations / Dances de Christopher Wilson
- (it) L. S. Olschki, Collectanea historiae musicae, Volume 4, 1996, p. 61.
- (it) Pasquale Passarelli, Emilia-Romagna - Volume 6, Istituto enciclopedico italiano, 2001, p. 397.
- (en) Hannu Annala, Heiki Mätlik, Handbook of Guitar and Lute Composers, Mel Bay Publications, 2010, p. 27.
- (it) O. Chilesotti, « Note circa alcuni liutisti italiani della prima metà del Cinquecento », Rivista Musicale Italiana, 1902, p. 253.
- (en) H.M. Brown, Embellishment in early sixteenth century Italian intabulation, Proceedings of the Royal Musical Association, 1973-1974, p. 84.
- (it) Claudio Sartori, Enciclopedia della musica, Volume 3, Ricordi, 1972, p. 140.
- (en) Douglas Alton Smith, A history of the lute from antiquity to the Renaissance, Lute Society of America, 2002, p. 132.